Il y a-t-il des joueurs d’échecs ou de go ? Pensez-vous avoir plus de connaissances dans ces jeux ou au poker ?
Pour moi clairement plus aux échecs qu’au poker, et je ne joue pas au go.
J’avais joué un peu aux Go il y a qqs années, c’est vraiment sympa comme jeu, mais les parties sont longues
Et puis faut trouver des mecs de +/- ton niveau pour que ce soit fun sinon y’en a toujours un qui se fait défoncer.
J’ai qd meme bcp plus pratiqué le poker.
Dans l’article je pense qu’on veut parler de programmeurs plutôt que de programmateurs
Merci pour cette article très enrichissant.
Merci fusion, c’est corrigé
Allons, allons, comparons ce qui est comparable, le poker est un jeu très complexe pour mon petit cerveau mais en tant qu’ancien joueur d’échecs (2000 elo), mon avis est que ça reste du pipi de chat à côté du noble jeu (petite provocation inside attention). Comme cela a été abordé dans l’article, il y a juste une question de plasticité cérébrale. Perso je suis entré en club à 12 ans aux échecs, autrement dit, je suis entré quand j’étais un vieux. Je n’exagère pas, il n’y a rien à espérer en rentrant aussi tard alors même que j’avais appris le jeu à l’âge de 3 ans. Au poker, on peut avoir 40 balais et devenir pro. Alors certes, certains arriveront à transposer ce qu’ils ont développé dans une discipline en partie dans l’autre, mais ça restera limité.
Pour le dire autrement, si un joueur commence à 6 ans les échecs, atteint le titre de grand-maître à disons 14/15 ans et arrête sa carrière à 18 ans, si je commence les échecs à cet âge, même en bossant le jeu 10h par jour jusqu’à mes 80 ans, jamais je n’atteindrai son niveau.
Ensuite les échecs sont supérieurs au Go. Ca me semble facilement démontrable : dans G-O, il y a deux lettres tandis que dans E-C-H-E-C-S il y en a 6. Grâce à cette démonstration on constate au passage que le poker reste plus complexe que le Go.
Après je pense que quand on vient des échecs on possède un certain edge car on a la vision de ce que va probablement devenir le poker dans les années à venir. Par exemple, on comprend tout de suite la nécessité de bosser la théorie et l’importance des logiciels. Il y a un seul facteur différent : le mental. C’est un domaine qui n’est pas abordé de la même façon aux échecs, la notion de tilt s’applique le plus souvent uniquement en zeitnot (quand on manque de temps pour finir la partie) ou éventuellement lors de rares grosses parties. Je pense que ça vient du fait qu’il n’y a pas la notion d’injustice, on ressent à 100 % la responsabilité de ce qu’on fait et du coup le résultat est toujours logique contrairement à ce qu’on peut parfois ressentir au poker.
Question : Au échecs et au Go, on utilise aussi des notions de “slowplay” ou une sorte d’attaque du mauvais côté pour “induced” quelque chose ?
Pour les échecs :
Il n’est pas impossible de résoudre le jeu d’échecs
Pour le poker : comment calculer la perception des ranges, le bluff, la qualité des joueurs, le facteur chance… ?
Aux échecs un mauvais joueur n’a aucune chance face à un bon joueur, ce qui est loin d’être le cas au poker !
C’est étrange de comparer des jeux à information complète avec des jeux à information incomplète …
C’est comme comparer une partie live avec une partie numérique avec traqueur: ce sont des jeux différents.
A mon avis, on ne compare pas des choses différentes: elles sont juste différentes!
La sensation de complexité dépendra juste du caractère de chacun: j’ai des amis joueurs d’échecs occasionnels qui ne supportent pas de jouer au poker car ils ne gèrent pas du tout le manque d’information et le concept de bluff. D’autres au contraire incapables de se concentrer sur une partie d’échec sont très à l’aise sur une partie de poker live …
Bonjour à toi, et rebonjour à tous, ça fait vraiment longtemps que je n’ai rien fait de plus que de lire les news ici =D
La raison principale ? Je suis passé du poker au go
Pour répondre à ta question, il ne peut pas y avoir de slowplay au go puisque c’est un move qui repose sur sur le fait que l’adversaire n’a pas connaissance de nos cartes. Au go tout est visible. On peut essayer de cacher ce que l’on souhaite faire mais si l’adversaire est suffisamment perspicace, il a toutes les informations nécessaires pour comprendre l’intention des coups joués.
Par contre, il y a des choses qui contredisent les principes du poker :
au niveau dan, il y a des probes, quand au poker on ne mise pas pour info, au go, il arrive qu’on joue un coup pour demander à l’adversaire ce qu’il souhaite faire et qu’on modifie ses coups suivant en fonction de cela.
Sinon sans rentrer dans le “qui a la plus grosse” = quel jeu est le meilleur, j’ai vu de la complexité dans les deux jeux :
J’ai personnellement arrêté le poker parce que la complexité aux petites limites est assez faible. Rester aux petites limites c’est comme continuer de jouer au go ou aux échecs contre des débutants ( et pour des raisons perso je ne souhaitais pas monter en limite ). L’aspect jeu d’argent est donc une différence importante et elle change énormément de chose. Avec mon petit niveau au go, j’ai eu l’occasion de jouer des parties contres des membres du top 20 européen chose qui au poker n’aurait jamais pu m’arriver ou qui m’aurait coûter un tout petit 20k.
Autant je pense que les deux jeux sont aussi complexes l’un que l’autre, autant je pense que pour vraiment pouvoir jouer des parties complexe au poker, il faut mettre trop d’argent sur la table.
Du coup, j’étais rentré dans le poker pour la complexité intellectuelle et à choisir, pour cela, il vaut bien mieux aller jouer au go ou aux échecs ( où alors il faut être prêt à mettre des sommes de plus en plus grandes pour que le jeu garde son intérêt ).
D’un autre coté, je trouve que c’est mentalement bien plus dur de faire une longue session de cash game que de jouer au go. Durant les quelques mois au cours desquels j’ai fais du cashgame ( je faisais surtout des tournois ), ma spécialité c’était de gagner une cave sur mes 8 tables (au total) puis de tout spew sur 1main. Au go, tu peux t’oxygéner par moment, au poker, surtout en ligne, je trouvais que ça ne s’arrêtait jamais.
Voila, amha, pour deux spécificités de ces deux jeux
Salut @Freudinou , est ce que les échecs ton aidé pour le poker, que ce soit pour le mentale, vision tactique, stratégique …
je vois des points commun dans la façons d’aborder le jeu entre les échecs et le poker, le travaille des ouverture pourrais s’apparenter au travailler des range GTO preflop, flop, turn, et river, ou tout peut être mémoriser avec un peu de travaille, la tactique pourrai s’apparenter à comment vilain dévie de la théorie, et quelle line est la mieux pour l’exploiter, la stratégie, pourrai s’apparenter à la question de « dans quelle line ai je le plus de chance de faire dévier vilain de la théorie pour qu’il face une erreur » .
dans les deux jeux, il faut un mental solide si on veut joué au haut niveau.
@petiteglise si jamais tu passe dans le coins, ca serai bien d’avoir ton avis aussi, tu à atteins le titre maitre fide si je me trompe pas.
La connaissance des échecs procure un edge indéniable pour les jeux de mots pendant les TP de @Freudinou en tout cas.
Le coach n’est jamais avare de citations comme ‹ la menace est plus forte que son exécution › : du coup désormais, je call plutôt que raise.
Nous avons aussi évoqué le développement du skill du jeu à l’aveugle aux tables de poker pendant le TP.
Bref son passé de joueur d’échec lui permet de meubler les passages où il s’agit de vérifier sous H2N comment le field de récréatif réagit dans une situation donnée.
Pour ma part j’avais 18 ans, autrement dit quand j’étais un croulant.
Merci d’avoir fait remonter ce thread, j’étais passé à côté de cette démonstration qui vaut la légion d’honneur !
Pour ma part, je compte y rentrer pour mes 40 ans. Autrement dit, dans la force de l’âge !
Salut @Freudinou , est ce que les échecs ton aidé pour le poker, que ce soit pour le mentale, vision tactique, stratégique …
Ca mettrait beaucoup de temps à développer comme sujet, je pense que m’épancherai probablement dessus lors d’un stream alcoo…fortement hydraté pour booster mes performances cognitives
Comme le souligne sagement @yvan161 , l’édge est déjà dans le skill des blagues et des anecdotes à raconter (un jour je vous expliquerai comment notre équipe a réussi à faire forfait alors que nous jouions à domicile…).
Je dirais que ça m’a déjà aidé disons en gestion de carrière. Je rêvais de devenir joueur d’échecs pro et j’ai échoué. J’ai tiré les leçons de ce qui n’avait pas fonctionné, j’en ai aussi tiré de la motivation pour essayer de rectifier le tir avec le poker, même si cela ne m’a pas empêché de tomber dans certains pièges.
Un truc qu’on comprend tout de suite en venant du monde des échecs, c’est qu’il faut bosser, que ça ne sert à rien de jouer et de répéter 10 000 fois la même erreur alors que le rectificatif se trouve là quelque part dans un livre, une vidéo, chez un coach, etc.
J’avais évidemment l’expérience de la compet et donc de la pression. Croyez-moi, même si c’est au niveau amateur, ça forge d’être le dernier à jouer avec tout le monde qui regarde autour et le résultat d’une équipe et même d’un club sur ses épaules. J’ai connu cette situation en terminant en Héros mais aussi en zéro…
Pour les analogies, concernant le préflop, j’assimile cela à l’ouverture, j’ai fait l’erreur aux échecs de passer beaucoup de temps là-dessus pour finir avec des micro-edges que j’étais incapable de finaliser, n’ayant pas assez bossé le milieu de partie et les finales. Je n’ai pas refait la même erreur au poker. De même qu’aux échecs j’ai passé trop de temps à regarder le parcours des autres plutôt que de me concentrer sur le mien.
Je conçois aussi la partie de poker comme une partie d’échecs : je ne suis pas là pour faire du beau, du scientifique, de l’art ou que sais-je, je suis là pour gagner même si pour cela je dois faire du crade (en respectant les règles du jeu bien entendu). Si je dois payer un 3bet avec 73s parce que je sais qu’en face de moi j’ai quelqu’un qui ne supporte pas de voir un reg mal jouer et gagner contre lui, je le ferai.
Après les échecs sont aussi handicapants sur plusieurs points au début, notamment le tilt d’injustice. Aux échecs, si je perds, c’est toujours 100 % de ma faute, au début au poker c’est difficile d’accepter que des gens plus mauvais puisse gagner aussi longtemps contre soi. D’ailleurs il n’y a pas de système de classement, mine de rien c’est perturbant. De même, il n’y au final qu’une vérité qu’on peut trouver. Au poker, il faut accepter que parfois on ne peut faire que le maximum pour s’en rapprocher. Par exemple dans mon cours d’hier, dans certains spots, je n’ai pas tranché volontairement à la fin. J’ai avancé et débattu des arguments mais sans donner une conclusion, cela aurait été inconcevable quand je coachais aux échecs, au poker j’ai appris que ce n’était pas faire manque de professionnalisme que de faire ça.
Je pourrais continuer encore longtemps mais le temps me manque donc du coup tout ce que je peux dire si le sujet intéresse, c’est d’être attentif à mes prochains streams.