Les cahiers du lĂ©zard 🩎

Oui
 et non. Je m’explique:

Plus que les ranges l’important ce sont les concepts. Des ranges PF mal construits rĂ©sultent gĂ©nĂ©ralement d’une mauvaise comprĂ©hension du jeu. Je vais me rĂ©pĂ©ter, mais ça ne semble pas encore rentrer dans toutes les caboches^^: des notions comme le gap concept sont indispensables et Ă©vitent de commettre des erreurs trĂšs coĂ»teuses sur le long terme.

@pierrolf c’est quoi la diff entre range mergĂ©e et linĂ©aire ?

salut @Lacerta_max :wink:

Je te vois sur plein de threads à commenter tout ça, travailler ton jeu, je me suis jamais intéressé beaucoup à ton PA Book vu le nombre de pages, tu joues en quelles limites? Un petit graph sous la main pour voir un peu tes courbes? Attention on parle bien de poker :smirk:

@Freeze Ouai si on prend les mots au sens strict on peut dire qu’une range mergĂ©e est linĂ©aire mais elle n’est pas le seul type de range linĂ©aire. Le “milieu” d’une range polarisĂ©e est linĂ©aire Ă©galement sans ĂȘtre mergĂ©e. En gros une range linĂ©aire de la facon dont on emploie le terme est souvent capĂ©e.

@Master ouai c’est exactement ce que je pense aussi y’a ce cotĂ© rassurant a bosser le prĂ©flop parce que on est seul face a son range sans board et on peut se dire qu’on va atteindre le prĂ©flop parfait. Mais quand on voit grĂące aux solver entre autre Ă  quel point on est tous mauvais Ă  ce jeux et la tonne d’erreurs relatives qu’on fait a chaque session sur le postflop, je pense aussi que trop bosser le prĂ©flop en plus d’ĂȘtre casse tĂȘte fini par prendre trop de place sur le reste.

@Lacerta_max ouai la c’est clair on est je pense tous OK les notions clef faut les maütriser (pas juste les avoir entendu et vaguement savoir de quoi il s’agit)

1 « J'aime »

Je joue entre la NL20 et la NL50.

Pour mes rĂ©sultats je les post tous les mois et en fin d’annĂ©e. Je suis certainement l’un des plus transparent Ă  ce niveau et chacun peut juger de mon niveau.

Lorsque j’aurais un sample suffisant j’essayerai de poster mes stats par limites depuis mi-2015 (database actuelle). Je peux dĂ©jĂ  dire que je crush jusqu’à la NL20, sauf en NL10 fast oĂč j’ai pas vraiment rĂ©ussi Ă  m’adapter (avec du grind disparate). Que ça se passe assez bien en NL30. Mais je j’arrive pas encore Ă  me situer en NL50 aprĂšs des dĂ©buts difficiles. De mĂȘme mon premier shot en NL100 a Ă©tĂ© assez violent dans le mauvais sens du terme (comme mes premiers shots en NL50), et que pour diffĂ©rentes raisons (retraits importants sur ma bankroll, dĂ©motivation en dĂ©but d’annĂ©e, manque de volume), j’ai pour l’instant mis de cotĂ© mes ambitions pour la NL100.

2 « J'aime »

1.3 Comment choisir ses bet sizings?

Quand devons-nous miser cher et quand devons-nous au contraire faire peu cher? D’abord qu’appelle-on cher ou peu cher? Je dirais que des bets entre 1/3 pot et 1/2 pot sont de petits bets. OOP ou dans les pots limpĂ©s on peut estimer que jusqu’à 60% du pot ça reste plutĂŽt peu cher. A partir de 3/4 pot environ on peut considĂ©rer que le sizing commence Ă  ĂȘtre rĂ©ellement Ă©levĂ©. Entre les deux on sera sur des sizings moyens. Il faut aussi tenir compte de la taille du pot par rapport au stack effectif. Bet 1/3 pot dans un pot 4bet est un sizing moyen (Ă  100bb deep), alors que c’est juste minuscule au flop dans un pot limpĂ©.

En gros on va retenir quelques notions simples:

a) Gros sizings.

On va faire cher:

> Quand nous sommes polarisĂ©. Notre range est composĂ© de trĂšs gros jeux et et de bluffs. Souvent les boards qu’on va peu bet le seront trĂšs cher, donc de maniĂšre polarisĂ©e. L’exemple le plus simple concerne les flops trĂšs connectĂ©s oĂč on va bet cher que des nuts ou des gros draws, mĂȘme si parfois on peut mettre en place des stratĂ©gies de check full range (gĂ©nĂ©ralement OOP, puisque les boards contenant des draws avantagent le joueur en position).

> Quand Vilain reprĂ©sente un range capĂ©, surtout s’il est OOP. Donc dans tous les spots oĂč Vilain devrait souvent raise au flop ou au turn ses gros jeux, nous pouvons bet cher en value et en bluff la street suivante sur une blank (qui n’amĂ©liore donc pas son range en faisant rentrer des draws ou des double paires par exemple). L’over-bet est envisageable avec nos meilleures mains et nos meilleurs bluffs (bons bloqueurs sur le calling range adverse et pas de bloqueurs sur son folding range). Le fait que Vilain soit OOP est un plus puisqu’il va moins souvent slowplay et sont range sera plus dĂ©terminĂ©.

> Quand les nuts sont dans notre range et pas dans celui de Vilain. Nous sommes dans un cas particulier du premier point. Avec comme subtilitĂ© que nous possĂ©dons un range advantage Ă©vident. Selon les spots ça peut ĂȘtre facile ou au contraire difficile Ă  estimer. Et il ne faut pas oublier de rĂ©Ă©valuer la situation Ă  chaque nouvelle street pour estimer qui possĂšde le range advantage et s’il a changĂ© de cotĂ©. L’exemple le plus facile Ă  apprĂ©hender est le flop AK7r lorsque nous avons ouvert au CO et que BU a call: tous les nuts sont chez nous alors que Vilain n’a que 77.

Attention cependant, ce n’est pas parce qu’on a un range advantage Ă©vident qu’il faut se mettre Ă  barrel systĂ©matiquement any two! Et ce n’est pas parce qu’on a un range advantage qu’il faut toujours bet cher. **Le range advantage seul influe sur nos frĂ©quences de bet mais pas toujours sur nos sizings, c’est la texture du board qui va modifier nos sizings, notamment en fonction de la portion de nuts que comprend notre range. Range advantage et ranges polarisĂ©s sont deux notions diffĂ©rentes. Dans le premier cas ça influe sur nos frĂ©quences, et dans le second sur nos sizings. Dans de nombreuses situations nous aurons un range advantage mais avec un range value Ă©tendu et tombons dans le cas “Avec un range de value mergĂ© Ă©tendu” qu’on verra plus bas, et nous aurons souvent intĂ©rĂȘt Ă  bet peu cher.

Comme rien n’est simple, il y aura des situations oĂč spliter nos sizings et ne pas bet cher la totalitĂ© de notre range sera une bonne stratĂ©gie. J’en reparle aussi plus bas dans “Splittage des sizings de CBet en pot 3bet avec equity advantage”.

Ne pas oublier le pendant de cette notion: si le range advantage est chez Vilain, nous devrons trÚs souvent checker (hors stratégie exploitante).

b) Petits sizings.

On va faire peu cher:

> Pour tuer l’équitĂ© de Vilain (vol d’equity). C’est Ă  dire pour empĂȘcher Vilain de toucher quelque chose qui nous bat et qu’il aurait folder sur une mise de notre part, mĂȘme si on est souvent devant sans ĂȘtre en value. Les cas les plus courants sont lorsque nous sommes IP ou en pot 3bet. Nous ne sommes donc ni rĂ©ellement en value (mĂȘme si parfois on l’est de maniĂšre trĂšs thin sans trop se value cut), ni vraiment en bluff, mais nous cherchons juste Ă  faire folder des combos qui ont de l’équitĂ© contre notre main, souvent autour des 20 Ă  25%. La texture du board est ici trĂšs importante. Ce paragraphe concerne notre raison de miser, et le suivant plutĂŽt l’utilisation de la texture du board pour choisir notre taille de mise. L’idĂ©e Ă  retenir pour miser en vol d’equity, c’est qu’il faut essayer de choisir le plus petit montant qui accompli ce qu’on cherche Ă  faire. La taille de mise dĂ©pendra donc de la texture du board et du fait qu’on soit IP ou OOP.

> Quand le range de Vilain contient beaucoup de air*. TrĂšs souvent pour voler l’équitĂ© de Vilain, mais pas uniquement (plus de bluffs). Comme sur les boards trĂšs neutres quand les ranges sont trĂšs wide. Ceci est vrai au flop, mais aussi au turn ou Ă  la river. Nous avons ici un excellent risk reward. De plus il sera trĂšs difficile pour Vilain de dĂ©fendre suffisamment et de ne pas ĂȘtre exploitable.

Par exemple au BU vs BB sur un flop trÚs neutre qui a peu frappé les ranges, CBet 1/3 pot à trÚs haute fréquence est une bonne stratégie. Evidemment nous ne le ferons pas uniquement en bluff, mais aussi avec nos bons jeux et nos jeux moyens. Au turn nous allons 2 barrel assez cher (au moins 3/4 pot) avec une portion de range plus restreinte qui ne contiendra plus de air mais seulement des jeux faits et de bons bluffs. Les petits pots checkés tout le long sont un autre bon exemple, nous allons souvent faire une petite mise à la river, à la fois en trÚs thin value et avec nos airs les plus faibles. Ici nous sommes relativement mergé avec un pole value trÚs large, mais notre range contient aussi pas mal de air.

*: Air. Ce sont nos jeux qui n’ont absolument aucune Ă©quitĂ© et aucune showdown value. Donc gĂ©nĂ©ralement des hauteurs basses sans draw.

> Avec un range de value mergĂ© Ă©tendu (equity advantage). Notre range est plus fort que celui de Vilain. C’est Ă  dire lorsqu’on a beaucoup de mains Ă  value, parfois de maniĂšre relativement thin. On est dans une situation de range mergĂ©e. Ce sera souvent le cas en pot 3bet sur certaines textures. Je parle de range, ce qui signifie que dedans on devra quand mĂȘme y incorporer des bluffs. On retrouvera aussi souvent cette situation river dans les pots moyens.

A noter que plus on a de protection à faire (main vulnérable) et moins un petit sizing est intéressant.

Pour finir, on va aussi tenir compte de la position. De maniÚre générale on va plus souvent bet IP que OOP, et donc souvent moins cher et moins polarisé.

Pour résumer:

- On va surtout bet cher OOP polarisé quand les nuts sont chez nous contre un range capé.

- On va surtout bet petit IP de maniĂšre mergĂ©e ou en vol d’équitĂ© quand le range de Vilain contient beaucoup de air.

**

J’avais prĂ©vu un troisiĂšme paragraphe traitant des splitages de sizings avec equity advantage, mais comme il a besoin d’ĂȘtre retravaillĂ©, en particulier sur les sizings des draws forts et des draws faibles, je l’ai pour l’instant retirĂ©.

Différence entre equity advantage et range advantage?

En construisant cette partie je me suis aperçu d’une lacune dans mes connaissances. Y a-t-il une diffĂ©rence de dĂ©finition entre un range advantage et un equity advantage? L’equity advantage est trĂšs bien dĂ©fini pour moi: sur telle texture tel range possĂšde la plus forte Ă©quity. Mais pour le range advantage c’est un poil plus flou. Par exemple:

UTG open et SB call. Flop AK2r. Range UTG: [22+, A2s+, KTs+, QTs+, JTs, T9s, AJo+, KQo] (15%) Range SB: [JJ-88, AQs, AQo+] UTG possĂšde tous les set et les DP AK A2 et SB n’a “que” AK comme nuts et est beaucoup plus capĂ©. Cependant SB possĂšde une equity lĂ©gĂšrement supĂ©rieure (52.69 vs 47.31), mĂȘme si le dĂ©savantage de position l’annule certainement avec si peu d’écart. Sommes nous alors dans une situation de range advantage pour UTG parce que son range comporte beaucoup plus de combos trĂšs forts malgrĂ© un lĂ©ger dĂ©ficit d’equity?

Je me doute que ces situations sont marginales et qu’il faut vraiment aller les chercher dans des spots bien particuliers (quoi que en 3bet pot on doit aussi avoir des situations oĂč on a un range contenant plus de nuts, comme set et DP, contre un range contenant plus de TP et de over-pair, et oĂč les equities peuvent pencher dans un sens oĂč dans l’autre
), mais j’aimerais bien Ă©claircir les dĂ©finitions.

12 « J'aime »

nice post!

+1 !

Pour la dĂ©finition de l’ equity advantage le terme equitĂ© seul ne dĂ©finit pas grand chose,on doit considĂ©rer surtout la position ET le facteur de rĂ©alisation ce qui fait que la taille des mises influence grandement la partie de range OOP qui va dans la rĂ©alitĂ© pouvoir se dĂ©fendre correctement comme dans les cas classiques CO vs BTN,BTN vs BB.

Vraiment un trĂšs bon esprit de synthĂšse :slight_smile:

Donc range advantage = equity advantage? Ou les deux sont des concepts différents et indépendants.

Je comprends l’idĂ©e de rĂ©alisation de l’equity. Dans l’exemple que je donnais (UTG vs SB), le lĂ©ger avantage d’equity de SB ne compense pas son dĂ©ficit d’equity rĂ©alisable, il va souvent se faire bluffer OOP, et donc ne pas rĂ©aliser son equity jusqu’à la river. Son equity rĂ©alisable est bien infĂ©rieure aux 53% de son equity pure. On se rend bien compte ici pourquoi nos ranges de dĂ©fense en SB doivent ĂȘtre trĂšs strong pour compenser ces inconvĂ©nients. Et mĂȘme des combos avec 50% d’equity PF ne sont pas forcĂ©ment bons Ă  dĂ©fendre. On se rend compte aussi que le skill est primordial. Plus il est important et plus on rĂ©ussira Ă  rĂ©aliser notre equity.

Mais je suis un peu dans le flou avec les deux termes. Dans le sens oĂč je ne sais pas s’ils sont synonymes oĂč s’il y a une nuance que je ne saisi pas.

Merci!

All. S’il y a des oublis ou des imprĂ©cisions, surtout n’hĂ©sitez pas Ă  me le dire. Il s’agit d’un travail d’amateur, je suis donc conscient qu’il est peut-ĂȘtre perfectible. Et c’est valable pour toutes les parties que je post.

1 « J'aime »

Oui je vois le dilemne,dans ce cas est-ce qu’on peut rĂ©duire “range advantage” Ă  son expression simple cad equitĂ© range vs range et basta et garder pour “equity advantage” les subtilitĂ©s que l’on vient de souligner?

Je ne pense pas que les 2 soient identiques car Ă  quoi cela servirait d’utiliser 2 termes pour le mĂȘme concept?
Surtout que cela provient de l’anglais,et l’anglais est pragmatique par essence,le sens des mots est conceptualisĂ© Ă  l’intĂ©rieur du mot mĂȘme ( pas besoin de rajouter d’autres mots pour le dĂ©finir comme en français! ).

PS: je trouve que tu réalises un travail formidable,my two cents.:wink:

1 « J'aime »

1.4 Notions d’équilibrage.

1.4.1 Introduction au card removal effect (CRE).

L’intĂ©rĂȘt principal de ce concept est qu’il nous permet de reconnaĂźtre les meilleurs combos Ă  bluff ou Ă  bluff catch, tout en nous donnant des frĂ©quences convenables.

“Removal effect” se traduit littĂ©ralement par “effet de suppression”. Il suffit simplement de comprendre comment les cartes connues (privatives et du tableau) impactent le range adverse: l’exemple le plus connu est celui d’avoir en main l’As de la couleur affichĂ©e au board qui rĂ©duit mĂ©caniquement les probabilitĂ©s que notre adversaire possĂšde une flush. On appelle ces cartes des bloqueurs.

Parler de removal effect en petites limites peut sembler hors de propos. Je pense exactement le contraire. Il s’agit d’un des concept les plus important du poker moderne, et le comprendre nous permettra de dĂ©velopper les bonnes stratĂ©gies. Celui qui aura la meilleure comprĂ©hension de ce concept sera celui qui aura potentiellement le plus de skill sur ses tables. Au niveau des games d’aujourd’hui qui laissent de moins en moins de place Ă  l’approximatif, ce concept semble mĂȘme plus important que les moves “exploitants”. Au passage, il permet aussi d’optimiser ces moves exploitants, comme toutes les notions GTO. Je rappelle que le jeu optimal est un jeu basĂ© sur la GTO mais qui sait en dĂ©vier lorsque c’est opportun pour exploiter un dĂ©sĂ©quilibre chez notre adversaire.

Etudier le removal effect permet entre autre de repérer plus facilement les bons spots à bluff. Ce qui est trÚs utile pour les joueurs ayant une aversion au risque: avec de la discipline ils peuvent se forcer à prendre les spots de bluff. Mais aussi pour les joueurs ayant le leak inverse et voulant trop arracher les coups: ils éviteront de ramdomiser leurs bluffs.

1.4.2 Comment utiliser les bloqueurs?

a) Pour bluffer.

On parle souvent de l’importance des bloqueurs pour les moves river. Mais il est aussi trĂšs important d’estimer la profitabilitĂ© du move par rapport Ă  l’ensemble de la situation en Ă©valuant les bloqueurs sur les ranges de Vilain Ă  la river bien sĂ»r, mais aussi sur les streets prĂ©cĂ©dentes.

- Avoir des bloqueurs sur le calling range de Vilain.

- Ne pas avoir de bloqueurs sur le folding range de Vilain.

Avoir un bloqueur sur les nuts est beaucoup moins important qu’avoir un bloqueur sur le calling range de Vilain.

Je donnerai quelques exemples de gros moves avec utilisation des bloqueurs en pot 3bet dans le paragraphe 2.3.4 (le 3 barrel bluff en pot 3bet).

Dans les situations oĂč on est face Ă  une line agressive de Vilain, les choses sont un peu plus compliquĂ©es que lorsque c’est nous qui avons l’initiative. Si Vilain est compĂ©tant, lui-mĂȘme va utiliser le removal effect pour bluffer. Dans ces cas-lĂ  il devient aussi important de ne pas avoir de bloqueurs sur son bluffing range que d’en avoir sur son bet/calling range. Malheureusement, il est souvent impossible de bloquer son value range sans bloquer aussi son bluffing range, il faudra donc trouver des compromis. A noter que ne pas avoir de bloqueurs sur son bluffing range est proche de ne pas en avoir sur son folding range dans les situations oĂč il a adoptĂ© une line passive.

b) Pour bluff catch.

- Avoir des bloqueurs sur le value range de Vilain.

- Ne pas avoir de bloqueurs sur le bluffing range de Vilain.

Malheureusement comme je le disais, il est souvent pas possible de bloquer les mains de value sans Ă©galement bloquer quelques bluffs.

Bluff catch et raise bluff utilisent donc la mĂȘme logique. Mais on va prendre les combos qui ne sont pas assez profitables Ă  bluff catch pour raise bluff (situations oĂč on transforme souvent de la showdown value en bluff)


4 « J'aime »

On comprend pourquoi tu fais pas un gros volume, t’es occupĂ© Ă  Ă©crire 4 bouquins :smile:

2 « J'aime »

Bilan août 2017.

Bon ben c’est pas glorieux.

Etant en vacances ce mois d’aoĂ»t je comptais faire un peu plus de volume tout en avançant sur le projet “RĂ©tamer la NL10”. Et bien c’est ratĂ©. J’ai eu Ă  peu prĂšs envie de tout faire sauf ça
 Je me suis mĂȘme “amusĂ©â€ Ă  spew en Expresso, format dont je ne connais absolument rien.

Cette motivation en berne s’est malheureusement rĂ©percutĂ©e sur les tables de CG. J’ai mal gĂ©rĂ© deux pĂ©riodes de mauvais run. D’une part en voulant forcer les choses contre les rĂ©crĂ©atifs, mais surtout en ne rĂ©ussissant plus Ă  faire les bons lawdown contre les regs. J’ai de plus en plus l’impression de jouer sans envie, sans motivation. Avec parfois comme seule Ă©motion l’agacement quand je ne gagne pas.

Je dois dire que depuis dĂ©jĂ  pas mal de temps je me pose des questions sur mes motivations dans ce jeu. Et surtout en ce qui concerne sa finalitĂ©. Qu’est-ce qu’il me procure comme enrichissement? Je ne parle pas d’enrichissement financier. Jouer uniquement pour l’argent ne me motivera jamais suffisamment. C’est d’ailleurs en partie pour ça que je n’ai jamais rĂ©ussi Ă  faire beaucoup de volume (mĂȘme s’il y a d’autres raisons). Je parle Ă©videmment d’enrichissement intellectuel ou spirituel.

J’aime ce jeu, mais j’arrive difficilement Ă  m’y Ă©panouir sur les tables. Mes rĂ©sultats depuis la fin de l’annĂ©e derniĂšre ne sont peut-ĂȘtre qu’une consĂ©quence de cet Ă©tat de fait. C’est plus facile de faire un call perdant pour 80bb lorsqu’on est complĂštement dĂ©tachĂ© du rĂ©sultat, mais aussi et c’est pire dĂ©tachĂ© de prendre la bonne dĂ©cision. Une sorte de raisonnement du type: “ouais je sais que je suis derriĂšre, mais bon, c’est qu’un jeu, et puis si je gagne je gagne un gros pot, en plus tout le monde bluff, et puis c’est pas possible que pile quand j’ai enfin du jeu il a mieux, et le fold est pas GTO, et au pire je fais pas baisser ma red line!”. Bon, je plaisante, mais vous avez compris ce que je voulais dire^^. Trop d’élĂ©ments qui parasitent le raisonnement. On pourrait se dire que ça n’a rien Ă  voir avec ma motivation ou mon Ă©panouissement. Mais je pense que c’est ce qui les dĂ©clenche dans le sens oĂč je ne cherche plus Ă  faire d’efforts.

Je me questionne donc sur la façon de rĂ©injecter de la motivation et de l’envie de jouer. J’aime ce jeu et je ne souhaite pas arrĂȘter le poker. J’ai quelques pistes pas encore trĂšs bien dĂ©finies. En attendant je vais me consacrer Ă  “RĂ©tamer la NL10”. Quelque soit mon avenir dans le poker je veux absolument faire aboutir ce projet. Je vais donc y consacrer les semaines et les mois qui viennent (quand je dis mois c’est du court/moyen terme, c’est Ă  dire pour avant la fin de l’annĂ©e).

10 « J'aime »

Un challenge genre finir ton bouquin, te lancer dans twich, ou te faire pousser une nouvelle queue ça pourrait pas t’aider mec? Courage !

1 « J'aime »

Tu t’ennuies en nl10-50.
Faut monter de limite dans un cadre BRM Ă  la @trunkcorp500.
Jouer en nl100-200.
++

Peut etre travailler le secteur de jeu qui semble te faire défaut, le mental :wink:

Je parle Ă©videmment d’enrichissement intellectuel ou spirituel.

:thinking: :rofl: :sunglasses: :wink:

Aller , je devrais revenir d’ici peu , je sais que tu kiff partager et eclairer les fishou

:v::hugs: GL bro

1 « J'aime »

Développe. Dis comme ça je ne comprends pas.

Quelle belle chose abstraite et mystĂ©rieuse qu’est le mental. On traverse un mauvais run, travaille ton mental. On n’arrive pas Ă  crush les micros, travaille ton mental. On ne comprends pas le concept du 3bet polarisĂ©, travail ton mental.^^ J’ai surtout avancĂ© en m’appuyant sur l’acquisition de concepts techniques. Ça m’a permis de vaincre le tilt (chose facile), et de limiter mon aversion au risque (chose beaucoup plus difficile). J’ai quand mĂȘme travaillĂ© le mental pour ce qui est de l’approche du jeu: Ă©chauffement ou obligation de prendre des pauses lorsque la luciditĂ© diminue par exemple. Bon je vais ĂȘtre franc, j’ai un peu dĂ©laissĂ© ces deux aspects derniĂšrement, et j’ai dĂ» en faire les frais. Il va falloir que je sois plus rigoureux lĂ  dessus. Mais c’est pas trĂšs clair pour moi, est-ce ça travailler son mental? Se donner des routines c’est travailler son mental? Pour moi c’est juste injecter de la rigueur dans notre approche du grind.

Je parle de motivation en perte de vitesse concernant le grind. Je dis aussi que j’ai moins envie de faire d’efforts. Et tu me rĂ©ponds « travail ton mental ».^^ D’accord, mais c’est Ă  dire? Si je dis qu’aprĂšs ma journĂ©e je suis fatiguĂ© et j’ai du mal Ă  trouver l’envie de grind, et que je prĂ©fĂšre me dĂ©tendre devant une vidĂ©o marrante de Youtube ou casser les pieds Ă  un coach PA qui stream, quel aspect mental dois-je travailler? Je suis un homme de faits, j’aime le concret et j’exĂšcre l’abstrait. Sauf pour l’Art peut-ĂȘtre.

Si, il y a bien une chose qui a changĂ©e et que j’ai oubliĂ© de mentionner dans mon bilan: Je travaillais beaucoup avec les vidĂ©os de CG NL50+. J’aimais par exemple faire mon Ă©chauffement en regardant un bout d’une session live. Ceci contribuait significativement Ă  ma motivation. LĂ  oĂč j’ai le plus progressĂ© et oĂč j’ai pris le plus de plaisir Ă  jouer, c’est quand j’ai dĂ©couvert l’offre vidĂ©o sur internet et notamment sur PA. Malheureusement ces temps-ci l’offre devient rare, et pas que sur PA.

Et puis sinon pour mon questionnement personnel concernant mes ambitions pokeristiques,c’est pas comme si je ne t’avais pas dĂ©jĂ  expliquĂ© en privĂ©.

Tiens, je viens de retrouver ça:

Par Askinanich ([PA-Book] Objectif 600 - Blogs poker - Forum Poker Académie)

Dans la réussite au poker il y a plusieurs ingrédients:

  • Connaissances techniques
  • adaptation
  • InventivitĂ©
  • Energie mentale et physique
  • Équilibre et plaisir

Je vais aller voir si je trouve quelque chose concernant les deux deux derniers points.

Un jour faudra qu’on m’explique la signification de tous ces jolis petits dessins. Encore quelque chose de trop abstrait pour mon cerveau pragmatique.^^