Salut à tous,
J’ouvre ce sujet pour partager mon parcours dans l’univers fascinant du poker live. Même si le grind en ligne est passionnant, rien ne remplacera tout ce qui fait les charmes du poker live.
Sommaire
Salut à tous,
J’ouvre ce sujet pour partager mon parcours dans l’univers fascinant du poker live. Même si le grind en ligne est passionnant, rien ne remplacera tout ce qui fait les charmes du poker live.
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Pour l’été 2016, j’ai décidé de faire un gros été poker, non seulement en ligne (à l’époque, un mix CG-MTT), mais aussi en live.
Le 13 juillet, je me rends à une partie privée de CG dans Paris, après en avoir eu l’écho par un joueur que je connais. Je m’assieds à une table en 1 / 2, en me cavant au strict minimum, à savoir 50 €, faute de pouvoir en mettre plus. Dès le départ, je joue en mode freezout, mais tâche de jouer un poker solide, en resserrant davantage mon éventail de mains jouables par rapport à mes pratiques en ligne. J’ai cavé à 50 € et, au bout de 3 heures de jeu, j’en suis reparti avec… 213 €. J’ai décidé que ce petit pécule serait le point de départ de ma bankroll live.
Entre mi-mai et début juin 2016, j’ai suivi une formation de croupier au Cercle Clichy-Montmartre (CCM pour les intimes), formation qui, me concernant, n’a pas été validée. J’avais alors dit à la formatrice que, si je mettais à nouveau les pieds au CCM, ce serait en tant que joueur.
En regardant le programme des tournois du CCM, j’ai l’attention portée sur les tournois de l’après-midi, à savoir le Trente et le Cinquante. L’idée de disputer le Trente me trotte dans la tête et, le 18 juillet, je pousse la porte du CCM, procède à mon adhésion et m’inscris au Trente. Pour mon tout premier tournoi au CCM, je retrouve deux joueurs de club que je connais bien, et, surtout, je réalise un min cash de 60 €.
Mis à part un tournoi à 50 € un dimanche, je n’ai joué que le Trente du lundi. Deux lundis de suite, j’ai fait la bulle, d’abord JT < AA (avec 5 BB), puis QQ < AJ.
J’ai également essayé les tables de CG en 1 / 2, avec des sessions inégales : même si, à la fin de l’été 2016, j’ai eu un résultat net de +130 € en CG, une série de sessions négatives où j’ai perdu ma cave initiale (le plus souvent en raison de bad beats) m’a invité à la mi-août à faire une pause, histoire de ménager ma bankroll. Cela dit, il y a de l’argent à se faire en 1 / 2 au CCM, vu le nombre de fishs.
Pendant une de mes sessions de CG live, je me suis trouvé à la même table que Fred Chau (oui, oui, l’acteur qui joue dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? ). En tant que joueur, il est plutôt LAG et sympa à la table. Nous nous sommes même affrontés à trois reprises. La première fois, je relance avec AQ et il est le seul à me payer, l’action postflop n’étant que checks et ma main gagnant au showdown (je crois qu’il a mucké). La deuxième fois, je relance avec Ah Kh, fold jusqu’à lui, qui effectue un 3-bet, que je paie ; le flop est monocolore à pique, dont un Js ; je checke, il effectue un c-bet ; l’ayant déjà vu effectuer un 3-bet avec JJ, je pense qu’il a peut-être un brelan ou un tirage couleur ou une couleur faite et je décide de passer en montrant ma main ; il montre alors… 7c 2c : « Je ne le fais qu’une fois », a-t-il dit alors. La troisième fois, après une relance, découvrant KK, j’effectue un 3-bet, qu’il est le seul à payer, en SB ; le flop dévoile un K et deux briques, il effectue un donk-bet à 16, que je paie ; le turn dévoile un K, il poursuit son agression, misant 22, que je paie ; la river dévoile un A, il avance une pile de jetons de 5, que je paie à tapis, tout en disant « Carré » en abattant ma main, ce qui provoque l’hilarité d’un autre joueur à la table (Fred Chau montre A7). Pendant ce dernier coup, je n’ai pas manqué de regarder Fred Chau postflop.
Le 31 juillet, j’ai également participé à 3 tournois privés à 20 € chaque qui se sont déroulés du côté de Cergy. Nous étions une quinzaine de participants. J’ai fini 3e, pour un gain de 50 €, puis à nouveau 3e, pour un gain de 100 € (après deal à trois), enfin 8e (TF, mais pas ITM). Bref, (encore) un bon dimanche de poker.
Trois joueurs que je connais pour avoir été dans leur équipe le temps d’un championnat par équipes organisé par Club Poker se sont, entretemps, qualifiés pour l’étape de Deauville de l’Hip’Poker Tour, qui avait lieu le 30 août. Concernant cet équivalent PMU du WiPT (à ceci près que des places pour des WPT-N sont en jeu), j’ai d’abord réservé toute tentative de qualification (via un tournoi freeroll se jouant sur PMU) pour l’étape se déroulant à l’hippodrome de Vincennes. Mais, en annonçant tous leur qualification pour celle de Deauville, non seulement ils m’ont donné envie de tenter également ma chance pour Deauville, mais ils m’ont surtout incité à le faire. Il ne restait alors que trois tournois freeroll qualificatifs pour Deauville : un le lundi avec 100 places offertes et deux le jeudi avec mot de passe et 50 places offertes chaque. La première tentative, le jeudi 18 août, est infructueuse : les joies de la variance à gogo que réservent les freerolls et leurs fishs… La deuxième tentative, le lundi 22 août, n’est pas plus couronnée de succès : pis, elle m’a fait tilter. À ce moment-là, je me retrouve dans la situation où se trouvait Stu Ungar la veille du Day 1 du Main Event des WSOP 1997 : une envie de disputer un tournoi live qui se transforme en tentative si désespérée que je doute même de pouvoir y arriver. Mais, mes coéquipiers, ainsi qu’une joueuse que je connais et qui a prévu de les soutenir sur le rail, étaient persuadés que j’y parviendrais. Le jeudi 25 août, je me suis inscrit au dernier freeroll pour l’Hip’Poker Tour Deauville, le freeroll de la dernière chance, tel Stu Ungar disputant, le matin même du Day 1 du Main Event des WSOP 1997, le tout dernier satellite pour le tournoi qu’il ne voulait rater pour rien au monde. 199 joueurs étaient en lice. Le peu de mains que j’ai jouées a été décisif à trois reprises, grâce à une prise de risque calculée : TT touchant brelan face à top pair K, AJ tenant face à J9 d’un maniaque fish et 99 cherchant le strike face à QT et T3s (du même maniaque fish). En jouant ensuite l’ICM, j’ai fini 33e, ce qui était amplement suffisant pour me qualifier.
Le 30 août, je me suis levé tôt et ai pris ma voiture pour Deauville, en récupérant au passage la joueuse qui s’est portée volontaire pour occuper le rail. À l’hippodrome de Deauville-Clairefontaine, Erwann Pécheux et Pierre Merlin ont honoré l’étape de leur présence, en tant que représentants du Team Pro PMU. J’y ai également aperçu Steven Moreau, quelques joueurs amateurs que je connais, parmi lesquels Jean-Luc, un joueur de mon club, ainsi qu’un sosie de Gus Hansen, la moustache en moins. Si je voulais résumer cette journée, je prendrais un tweet publié par PMU et illustrant l’une des réputations que je traîne aux tables : d’ailleurs, je trouve que, sur la photo, la pose que je prends, avec mes lunettes de soleil laissant entrevoir mes yeux de par ma tête penchée, me donne un léger et étrange air de Stu Ungar, celui des WSOP 1997… :ohmy: Mais, un tel résumé est trop imparfait pour décrire cette journée aussi mémorable que l’étape de La Villette du Winamax Poker Tour.
En ce qui concerne ma prestation, je tire au sort le siège 3 de la table 1, une table dealée par un croupier qui m’a déjà dealé en CG au CCM.
La première main distribuée me met tout de suite dans le feu de l’action : après une relance à 225 par le joueur UTG + 2, payé par celui au bouton, découvrant Ac Qc en BB, je paie à mon tour. Le flop, T85 avec deux piques, m’amène à checker. Le relanceur initial effectue un c-bet à 300, que le bouton paie. Je préfère passer : après tout, le tournoi ne fait que commencer et je préfère en profiter pour observer un minimum ma table : pas mal de limpers préflop, mais une table moins fishy que celles que j’ai vues dans les freerolls qualificatifs.
Après cette première main, le désert s’installe. Les niveaux durant 20 minutes pour un tapis de départ de 15 000, ce n’est qu’au niveau 100 / 200 / ante 25 que je joue ma deuxième main, en relançant UTG à 500 avec AKo, payé par le bouton et les blindes. Un 4-way ne me rassure guère ; mais, le flop, K87, m’octroie la top pair et les blindes checkent. J’en profite pour effectuer un c-bet à 2 200, qui fait passer tout le monde.
La main suivante, après quelques limps, me fait checker 65o en BB. Mais, le flop (AK8) et une ouverture de la part du joueur UTG, qui limpe beaucoup, m’invitent au check-fold, le joueur ayant ouvert montrant A7.
Au niveau 150 / 300 / ante 25, après un fold UTG par une joueuse solide, découvrant Ah Kh UTG + 1, je relance à 750. Je suis payé par le bouton et le joueur en BB, un joueur du Team BPokP plutôt solide. Le flop est le suivant : Td 5c 2c, ce qui m’invite à d’autant plus checker que nous sommes trois. Le bouton effectue un donk-bet à 500 et je passe.
Quelques mains plus tard, au même niveau, après une série de folds jusqu’au HJ, une joueuse plutôt passive limpe au CO. Le bouton passe. Ma voisine de droite complète sa blinde. En BB, découvrant KK, je relance à 1 650 et les fais passer.
Au niveau suivant (200 / 400 / ante 50), je ne joue qu’une main. La joueuse passive de la main précédente limpe UTG. Ça folde ensuite jusqu’à moi, qui, découvrant AJo en milieu de parole, relance à 1 400. Mais, après un fold rapide de mon voisin de gauche, le joueur au HJ effectue instantanément un 3-bet à tapis à 5 450. Le trouvant serré et pensant qu’il doit avoir une premium ou une grosse paire servie, je préfère ne pas prendre le risque de voir mon tapis fondre en-dessous des 10k à ce stade et je passe, mon stack se contentant de baisser à 14 025.
Le niveau suivant (250 / 500 / ante 50) me voit également ne jouer qu’une main. Un joueur en milieu de parole limpe, ainsi que la joueuse passive, au CO, et le joueur du BPokP, au bouton. Ma voisine de droite complète sa blinde. En BB, je checke avec 7c 2s. Le flop, 752, m’octroie une double paire. Ma voisine checke. J’en profite pour miser 1 400, ce qui fait passer tout le monde. N’étant pas Fred Chau, je ne montre pas ma main.
À la pause déjeuner, j’ai 13 075 jetons devant moi.
À la reprise, je découvre que ma table casse et que je suis transféré au siège 4 de la table 12. Avec la structure, je me retrouve rapidement short stack, dans les 15 BB.
La première main que je joue à ma nouvelle table est au niveau 400 / 800 / ante 100. Un joueur relance UTG + 2 à 2 000. Tous les autres passent jusqu’à moi. Découvrant QQ en BB, je fais tapis, que le relanceur initial paie avec AKo. Le coin flip me permet un DU à 26 900.
Au niveau 500 / 1 000 / ante 100, le joueur qui m’a précédemment payé limpe UTG + 1. Tous les autres passent jusqu’à moi. Découvrant AQo en BB, je relance à 4 500 et gagne le pot sans contestation.
Au niveau 600 / 1 200 / ante 200, découvrant UTG As Ac, je relance à 3 000. Seul le joueur en BB me paie. Le flop dévoile de petites briques. Le joueur en BB fait tapis. Je le paie instantanément. Il abat 66. Mes flèches tiennent et, comme il est couvert, je l’élimine et nous nous serrons la main. Mon tapis grimpe à 50 500.
À la main suivante, je checke en BB 53o ; mais, le flop m’amène à trouver un check-fold facile. Je retrouve un petit désert de cartes qui réduit mon tapis à 43 300 à la première pause de l’après-midi, pour un tapis moyen de 24k.
Je profite de cette pause pour utiliser une offre offerte à chaque joueur par l’organisation du tournoi : un pari hippique à 2 €. Je m’apprête à parier pour la toute première fois. Dans ma tête, je me dis : « Pardon, papa, si je ne parie pas correctement » (mon père pariait régulièrement aux courses hippiques et, chez mes parents, il y avait toujours un numéro de Paris-Turf qui traînait ; c’est, d’ailleurs, lui qui m’a expliqué les cotes dans les paris ). Après avoir demandé à la guichetière des paris les différents paris possibles pour 2 €, histoire de ne pas prendre de risques, j’opte pour un simple placé, en misant sur le 4, Volzapone, le cheval favori pour la dernière course de la journée à l’hippodrome de Deauville-Clairefontaine, qui démarrait quelques minutes plus tard (après un coup d’œil rapide sur un écran diffusant Equidia, qui retransmet la course en direct, avec affichage des cotes avant le départ). Volzapone remporte la course et je gagne 2,20 €.
Peu après la reprise, ma table casse et je suis transféré au siège 6 de la table 9. À ma nouvelle table, je repère, tout de suite à ma gauche, un joueur très short stack qui donne l’impression de se laisser mourir. La première main que j’y joue est contre lui, en BVB, au niveau 1 200 / 2 400 / ante 300. Je fais tapis en SB avec J8o pour lui mettre d’autant plus la pression qu’il n’a que 5 BB. Mais, il me paie avec 44 et sa petite paire tient : mauvais spot qui me fait descendre à 22 000.
À la main suivante, je fais tapis au bouton avec AQo, après un fold général… et avant un fold des blindes.
À la main suivante, un joueur UTG + 1 relance à 4 800. Tout le monde passe jusqu’à moi. Découvrant JJ au HJ et après un rapide coup d’œil au stack confortable du relanceur initial, je décide de faire tapis. Le bouton et les blindes passent. Après un tank, le relanceur initial me dit : « Je te crois » et passe. Mon tapis remonte à 37 800.
Quelques mains plus tard, au même niveau, après un fold UTG, découvrant UTG + 1 KQo, je relance à 6 000. Tout le monde passe jusqu’au bouton, qui fait tapis. Les blindes passent. Je demande le décompte : le bouton fait tapis pour 19 500. Je préfère passer.
Entretemps, Pierre Merlin a rejoint ma table. C’est la première fois que je me trouve assis à la même table qu’un joueur pro, ce qui, pour moi, n’a pas de prix.
Le désert de cartes semble revenir alors que je suis en mode push or fold. Au niveau 1 500 / 3 000 / 400, la seule main que je joue est un check en BB avec Jd 9d, avec un check-fold facile au flop, avec K95.
Au niveau 2 000 / 4 000 / ante 500, je fais tapis en SB avec Jd Th et gagne un pot sans contestation, puis je gagne un autre pot dans le noir, en BB. Mon tapis remonte péniblement à 29 500.
Au niveau 2 500 / 5 000 / ante 500, je fais tapis UTG + 1 avec Ah 4h : encore un pot gagné sans contestation.
Quelques mains plus tard, après un fold jusqu’à lui, un de mes coéquipiers de l’équipe avec laquelle j’ai disputé un championnat par équipes du Club Poker pousse, au bouton, ce qui lui reste, à savoir 700 (au coup précédent, il a perdu une confrontation à tapis avec A7 face à KQ touchant une Q). Le joueur à la SB, le quasi bourreau de mon coéquipier avec KQ, complète sa blinde. En BB, découvrant Kd 4h, je checke. Le flop est le suivant : AKK ! :ohmy: Mon voisin de droite checke. Tenant compte de son tapis très confortable (il finira 4e du tournoi), je décide de faire tapis, payé par mon voisin, dont la Q moyenne ne peut rien contre mon brelan inespéré, qui tient, même face à la main de mon coéquipier. Mon tapis grimpe à 73 700.
À la main suivante, je me trouve en BVB, relançant à 12 500 en SB avec KTo. La BB me paie. Le flop dévoile, entre autres, un 9. Je checke. La BB fait tapis. N’ayant que 4 200 à mettre, je paie. La BB abat Q9 et mon tapis descend à 57 000.
Peu après, ma table casse et je suis transféré au siège 5 de la table 10, où je ne joue aucune main. Puis, ma nouvelle table casse et je suis transféré au siège 3 de la table 11, où je retrouve Pierre Merlin. J’y trouve également Jean-Luc, le joueur de mon club. Mais, le désert de cartes se poursuit indéfiniment, si bien qu’à la pause suivante, je n’ai plus que 24 500 jetons et 2 BB à la reprise.
Au niveau 5 000 / 10 000 / ante 1 000, je trouve une première occasion de faire tapis sans relance précédente, avec AJo au bouton. La SB passe. Je suis payé par Pierre Merlin, qui abat Kd 3d, sachant que j’ai fait tapis avec environ 7 000. Le flop offre une doublette de Q et un 4. Le turn dévoile un 3 avantageux pour Pierre Merlin. Mais, un 4 vient à la river et mon kicker A fait la différence. Je grimpe à 27 000.
Quelques mains plus tard, au même niveau, je fais tapis UTG + 1 avec AKo. Je gagne le pot sans contestation. Il en est de même, un peu plus tard, avec Ad 4d au CO. Ces deux moves font grimper mon tapis à 48 000.
Au niveau 6 000 / 12 000 / ante 2 000, Pierre Merlin fait tapis UTG. Tous les autres passent. Découvrant Ah 9h, je le paie à tapis en SB. La BB passe. Pierre Merlin abat Ad 8d. Un 8 tombe et je suis éliminé en 20e position, sur 175 joueurs, à une place de la bulle, sachant que si j’avais fait la bulle, je serais reparti avec une qualification pour l’étape de Vincennes de l’Hip’Poker Tour. Sur le coup, c’est, certes, frustrant ; mais, je serre la main à Pierre Merlin et prends mon élimination par ses soins comme quelque chose qui n’a pas de prix.
Pas mécontent de ma prestation malgré un désert de cartes qui m’a desservi au moment où j’avais le plus besoin de remonter, je décide de me placer sur le rail pour soutenir Jean-Luc… qui remporte le tournoi.
En tout cas, j’ai trouvé un beau moyen de conclure ce gros été poker.
L’Hip’Poker Tour et le Winamax Poker Tour sont mes deux dadas, autrement dit deux événements live que je ne raterais pour rien au monde. Après 34 SNG Starting Block et 4 tournois Tremplin, j’ai décroché ma participation à l’étape inaugurale de Paris de la saison 2016-2017 du Winamax Poker Tour, à la Grande Halle de La Villette. C’est mon deuxième WiPT après celui de 2015. L’ambiance qui y règne est toujours d’excellente facture, avec en prime un défilé de mode où les mannequins n’étaient autres que les membres du Team Pro Winamax, sans oublier une ambiance digne du Rhino de Las Vegas pour la présentation de la collection de doudounes Winamax. Bref, de quoi en avoir plein la vue ; mais, ce qui m’a le plus marqué est ailleurs.
Le tirage au sort des places du Main Event m’a attribué le siège 7 de la table 3. Ma table est fishy, avec beaucoup de limps préflop, et est constituée pour moitié de joueurs sans (grande) expérience du poker live, à telle enseigne que j’étais parmi ceux qui dealaient le plus rapidement. Au tout début du tournoi, les meilleures mains que je touche sont A6s au bouton et KQ en MP, deux mains avec lesquelles j’ai préféré passer face à plusieurs limps préflop, privilégiant la poursuite de l’évaluation de ma table et l’attente d’un spot plus intéressant pour exprimer mon edge potentiel.
La toute première main avec laquelle je vois un flop, au niveau 75 / 150, est Jh 8d, main avec laquelle je checke en BB, après des limps UTG+2, au HJ et en SB. La SB et moi checkons le flop 6d 6s 7c. Une mise de 275 par UTG+2 me fait passer.
Un autre check en BB survient au niveau 150 / 300, avec As 6d, après des limps au HJ, au bouton et en SB. La SB et moi checkons le flop 2c 3c 7d. Le HJ mise 300 et je passe.
C’est à ce même niveau de blindes que je joue ma toute première main dans le sens VPIP du terme. Une joueuse plutôt passive limpe UTG+2. Au CO, une autre joueuse limpe également, qui est la quasi caricature du joueur large-passif et calling station. Le bouton passe. En SB, découvrant JJ, je relance à 1 650. La BB passe, de même que la joueuse UTG+2. La joueuse au CO me paie. Le flop est le suivant : 633. J’effectue un c-bet à 1 900, qu’elle paie. Le turn dévoile un 7 et j’envoie un deuxième barrel, à 2 500, qu’elle paie. La river dévoile un 9 et, même si le board devient dangereux, j’envoie un troisième barrel, à 5 000, qu’elle paie. J’abats mes JJ. Elle montre 22. Mon tapis grimpe à 30 950 et je m’installe confortablement au-dessus du tapis moyen.
Un peu plus tard, au même niveau de blindes, après un limp UTG+2, je relance à 1 050 au HJ avec AJo, relance que le bouton, un joueur du Club Poker de Chelles et l’un des deux ou trois bons joueurs de la table, est le seul à payer. Le flop, 642, m’invitant à la prudence, je checke. Il mise. Je passe. Il montre un 2.
Au niveau 200 / 400, après plusieurs limps au HJ, au bouton et en SB, je checke 9c 6c en BB. L’action postflop se résume à un check général, avec une Q, un T, un 8, une brique et un K au board. La SB montre QJ et gagne le pot. Pour ma part, j’ai mucké.
À la pause déjeuner, mon tapis est descendu à 28 550, le tapis moyen étant de 21 484. Sur 2 127 joueurs ayant pris place, 1 980 sont encore en lice.
De retour de la pause déjeuner, je renoue avec l’action au niveau 500 / 1 000, en relançant UTG à 2 500 avec 88. Mais, payé par UTG+2, le bouton et la SB, je m’embarque dans un 4-way qui ne me laisse pas le choix que d’espérer un brelan. Le flop, AK7, ne me fait pas plaisir. Après la SB, je checke. Le joueur UTG+2 mise à 2 500 et je trouve un fold facile. Mon tapis descend à 22 500.
Au même niveau de blindes, après un fold général, découvrant JTo au bouton, je relance à 2 500 pour tenter de voler les blindes. La SB me paie et la BB passe. Le flop, KT6, me donne la middle pair. La SB checke. Je décide d’effectuer un c-bet à 3 000, pouvant représenter un K. La SB me paie, ce qui me met dans une situation délicate. Mais, le turn dévoile un J. La SB checke à nouveau et je poursuis mon agression, en mettant 6 000. La SB passe. Je remonte à 27 500.
Au niveau 800 / 1 600, je tente de voler à nouveau les blindes, en relançant à 4 000 au bouton avec KJo. Je gagne le pot sans contestation. À la main suivante, je récidive, cette fois-ci avec AQo. Je gagne encore le pot sans contestation. Mon tapis est à 28 100, mais en-dessous du tapis moyen.
Au niveau 1k / 2k, un joueur représentant le forum Wam-Poker, l’un des rares joueurs de la table qui savent ce qu’est relancer préflop, relance UTG+1 à 4,5k. Tout le monde passe jusqu’à moi. Découvrant 99 au bouton et n’ayant qu’environ 12 BB devant moi, de décide de faire tapis. Les blindes passent. Le wameur, après un instant de réflexion, décide de passer, en montrant un A.
Un peu plus tard, au même niveau de blindes, j’affronte ce même joueur dans une main décisive. Découvrant JJ au HJ, je relance à 5k, qu’il paie en BB. Avec QQ4, dont deux piques, le flop est bon pour moi, d’autant plus que j’ai le Js. Il checke. J’effectue un c-bet à 6,5k, qu’il paie. Le turn dévoile le Ts et me donne un tirage couleur. Après quelques instants de réflexion, le wameur fait tapis (il me couvre). Insta call chez moi. Il abat K7 (que des rouges). La river dévoile un 4 et mon tapis grimpe à 68 000, repassant au-dessus du tapis moyen.
Toujours au même niveau de blindes, le même joueur relance à 4,5k UTG+1. Découvrant Ad Kh au CO, j’effectue un 3-bet à 11,3k. Je gagne le pot sans contestation. Mon tapis s’élève à 72 500.
À la première pause de l’après-midi, mon tapis est descendu à 68 900, mais reste au-dessus de la moyenne, qui est à 39 388, à 1 080 left.
Le Main Event reprend au niveau 1,5k / 3k. Un joueur avec moins de 10 BB fait tapis UTG+2. Tout le monde passe jusqu’à moi, qui, découvrant JJ au bouton, paie instantanément. Il abat ATo et mes J tiennent. Mon tapis grimpe à 96 000.
Quelques mains plus tard, au même niveau, je gagne un pot sans contestation en relançant au HJ à 7,5k avec As 7s, croyant être au CO, le joueur ayant dealé la main précédente ayant oublié de faire passer le bouton (encore un joueur sans expérience du poker live, sans doute).
Au niveau 2k / 4k, au CO (et pour de vrai, cette fois-ci ), je relance à 10k avec Qd Td. Je gagne le pot sans contestation.
À 18h passées de quelques minutes, ma table casse. J’ai 99 000 devant moi, l’AVG est à 50k et, à 840 left, je sens que le Day 2 est à portée de main.
Autant ma première table était fishy (même si la quasi totalité des passifs qui la constituaient a été éliminée), autant ma nouvelle table est plus relevée techniquement parlant. En jetant un rapide coup d’œil aux stacks respectifs de mes nouveaux adversaires, je constate qu’ils sont pratiquement tous short stack. Ainsi, histoire de ne pas gaspiller la profondeur de mon tapis et de prendre le temps de l’observation, je trouve un fold préflop avec Kh Qh UTG+1.
À une table à côté, j’aperçois Jean-Luc, le vainqueur de l’Hip’Poker Tour Deauville, et profite d’une main où je ne joue pas pour le saluer. Je lui dis combien j’ai à ce stade et il se met alors à me galvaniser. Une fois ma place regagnée, au niveau 3k / 6k, je découvre KK UTG+1. Avec 15 BB, je décide de faire tapis. Seul un joueur me paie, à tapis, en MP, avec JT. King Kong reste maître de l’Empire State Building et l’un des joueurs de la table, un barbu jouant au LGJ Poker de La Garenne-Colombes, croit que c’est la galvanisation de Jean-Luc qui m’a incité à faire un move pareil. :lol: Mon tapis grimpe à 108 500 jetons et je suis toujours au-dessus de l’AVG.
Une orbite plus tard, ma table casse. Mon arrivée à ma nouvelle table est rapidement suivie par la dernière pause de la journée. J’ai 99 500 jetons devant moi, l’AVG est à 83k et 510 joueurs sont encore en lice. J’en profite pour prendre un selfie avec Harper.
À la reprise, il ne reste que trois niveaux à jouer avant la fin du Day 1 ; mais, je suis dans une zone où je dois trouver une main potentielle pour tenter de reprendre de la profondeur. Je ne reçois aucune main potentielle. Ma nouvelle table casse et j’arrive à ma quatrième table à trois ou quatre minutes avant la fin du dernier niveau de la journée (5k / 10k). En MP2, j’ai enfin une main potentielle : Ad Jd. Je fais tapis. Tout le monde passe. Mon tapis grimpe à 88 000.
Le directeur de tournoi annonce la fin du Day 1 : enfin, la porte du Day 2 s’ouvre ! Je prends part au concert d’applaudissements le sourire aux lèvres. On nous distribue les sacoches et le formulaire en double exemplaire à remplir. C’est la toute première fois que je mets des jetons dans une sacoche pour les retrouver le lendemain et c’est une sensation étrange pour moi que d’accomplir ce rituel et de remplir le formulaire qui va bien. Même si l’AVG est à 156k, même si je suis dans une situation où le push-or-fold continue à s’imposer, je n’en reviens pas : je fais partie des 272 joueurs ayant survécu au Day 1 du Main Event ; autrement dit, pour moi, c’est fou ! Entre-temps, les tables restantes du Main Event ont été renumérotées et le numéro 1 a été attribué à ma table : et si le lendemain ma table devenait la table retransmise sur le streaming de Winamax ? :ohmy:
Le lendemain matin, je retrouve un autre joueur de mon club, lui aussi qualifié pour le Day 2 du Main Event. Après avoir discuté avec lui, je retrouve la table 1 du Day 2… qui ne sera pas la table télévisée (mais, ce n’est pas grave ). J’en profite pour jeter un rapide coup d’œil aux stacks respectifs de mes adversaires : si deux d’entre eux ont un stack confortable tutoyant les 200k, les autres sont short, mon voisin de droite ayant le même stack que moi.
Le Day 2 démarre au niveau 6k / 12k. J’ai 7 BB devant moi, ce qui constitue un stack encore vivant, d’autant que l’AVG est à 13 BB et que le plus petit stack est de 7k. Par ailleurs, je constate rapidement que mon voisin de droite maîtrise à la perfection les ranges de push et de call avec moins de 10 BB : d’ailleurs, en BVB, j’ai hésité à payer son push avec KTs (j’ai préféré folder).
Je suis toujours en quête de spot potentiel quand le joueur UTG+1 fait tapis. Un joueur en MP fait tapis à son tour. Mon voisin de droite passe. Au HJ, je découvre Ah Ac : à mon tour de tout envoyer. CO, bouton et blindes passent. À la constitution du pot extérieur, le rapport de forces est le suivant : des trois tapis en jeu, c’est le mien le plus petit et celui du premier relanceur à tapis couvre celui du deuxième d’à peine 4 ou 5k. Le joueur UTG+1 abat KQ et celui en MP As Ks. La première carte du flop est un J, la deuxième un autre J : ce n’est, certes, pas mal, comme amélioration de ma main de départ, mais la quinte backdoor est encore une hantise ; mais, la dernière carte du flop est un A qui me donne un full. Le turn et la river ne dévoilent pas de piques suffisants, mais, entre autres, un T qui donne la quinte au premier joueur, qui élimine le deuxième sur le pot extérieur. Ce strike fait grimper mon tapis à 228k, qui repasse non seulement au-dessus des 10 BB, mais aussi au-dessus du tapis moyen.
L’étau se desserre pour moi et j’accorde la priorité au vol de blindes, l’occasion se présentant avec A7o au bouton, au même niveau de blindes : une relance à 30k et je gagne le pot sans contestation.
Les éliminations se succèdent pendant le début de ce Day 2 et, une demie heure environ après son démarrage, la bulle éclate rapidement. Je figure parmi les 210 joueurs ITM de ce Main Event ! Mais, le contrat suprême à remplir reste la qualification pour l’étape finale au CCM.
L’éclatement de la bulle accélère le rythme des éliminations : nous ne sommes plus que 165 joueurs encore en lice quand, au niveau 10k / 20k, je renoue avec le push-or-fold. Une nouvelle occasion de faire tapis se présente pour moi avec Kd Jd ; mais, personne ne me paie. Mon tapis remonte à 186k.
Les mains qui se succèdent ne me donnent rien et, une fois délesté de la BB suivante, je me retrouve à 166k. À la main suivante, un joueur au CO relance à 40k. Mon voisin de droite passe. Découvrant Ah Th en SB, je décide de faire tapis. La BB passe. Le joueur au CO réfléchit, demande un décompte et décide de payer. Il abat KQ. Mais, avec QQ828 au board et avec à peine 5 000 jetons de plus que moi, il m’élimine. Je termine 149e du Main Event, gagnant l’équivalent en miles d’un ticket à 10 €, soit 690 miles. Sur le coup, c’est quelque peu frustrant de sortir ainsi, à 9 places du deuxième palier de gains, et de ne pas finir parmi les 37 happy few ; mais, très rapidement, la satisfaction reprend le dessus : je ne suis pas mécontent de ma prestation, que je ressens comme un accomplissement d’autant plus retentissant que je n’ai disputé que le Main Event.
Une fois présenté au bureau d’enregistrement des joueurs ITM, je décide de jouer l’un des SNG prévus durant la journée de dimanche. Je me retrouve à la même table que Moundir, qui l’a bien animée : je me croyais à une partie de cash game informelle dans mon club ! :lol: Pas de résultats à ce SNG, ni à un deuxième que j’ai joué après le déjeuner. En revanche, pour conclure avec panache mon week-end à la Grande Halle de La Villette, j’ai affronté Sylvain Loosli à un HU sur iPad, HU que j’ai remporté, gagnant ainsi un ticket à 5 €.
Ainsi, l’étape inaugurale de la saison 2016-2017 du Winamax Poker Tour restera parmi mes plus beaux souvenirs au poker. Une chose est sûre, ou plutôt deux : d’une part, je ferai tout pour y retourner l’année prochaine et y réaliser une meilleure performance que cette année ; d’autre part, en attendant l’automne 2017, je ferai tout pour gagner une place pour l’étape finale au CCM en mars, et ce par tous les moyens offerts par la force des cartes : satellites payants, tickets CCM…
sympa de relater ton été “en live”…par curiosité, pourquoi tu n as pas validé ta formation de croupier?
Tu m’étonnes cbet pot en 4way en tournoi utg, au moins t’es sur que quand tu es call/raise t’es derrière
La j’avoue j’ai un bulle d’air qui a pété dans mon cerveau, je ne comprends pas. Il a brelan aussi visiblement avec kicker Q. Et là ça veut dire que tu viens de AI ~28k IP dans ~12k en pot limpé sur AKK avec K4o ? Ca me parait pas ouf comme ça mais bon t’as trouvé un call, si il a QK c’est normal mais c’est pas clair cette histoire.
Le mec a moins de 4 blindes, push préflop KTo.
Anyway, sympa les récits live, j’avoue que ça manque un peu sur ce forum de gros nerds boutonneux qui jouent 700H/h
Et GL pour la suite.
Pas pour des raisons disciplinaires ni par méconnaissance des règles, mais pour les raisons suivantes : d’une part, à la donne, il y avait encore des cartes flashées et, d’autre part surtout, je me laissais facilement déborder par la situation si ça partait en vrille à la table.
[quote=“revolver55, post:966903”]Anyway, sympa les récits live, j’avoue que ça manque un peu sur ce forum de gros nerds boutonneux qui jouent 700H/h
Et GL pour la suite.[/quote]
Merci.
Disposant de 375 € de tickets CCM et ayant une énorme envie de disputer le Main Event de l’étape finale du Winamax Poker Tour, j’ai décidé, début janvier, de compléter le montant restant pour payer le buy-in et réserver ma place pour le Day 1D du soir du 10 mars. Puis, fort d’une victoire à un tournoi privé entre amis et à l’aide de ce dont je disposais déjà en termes de bankroll live, histoire de ne pas me contenter d’un Main Event et de m’en aller, j’ai décidé de me concocter un petit programme sympathique pour le festival Winamax Poker Tour : en plus du Main Event, un satellite live à 40 € le vendredi 3 mars pour La Fièvre et un event NLHE à 75 € le lundi 6 mars (j’avais prévu également de disputer un event NLHE à 100 € le mercredi 8 mars ; mais, un empêchement en a décidé autrement).
Même si, à la première pause, j’étais parvenu à avoir un tapis légèrement au-dessus de la moyenne (notamment grâce à JJ qui a trouvé un brelan river), un désert de cartes et un tapis à 12 BB avec KQ payé par AK m’ont privé de la possibilité de disputer La Fièvre à moindres frais. Quant à l’event à 75 €, j’en suis sorti cagoulé, notamment après avoir perdu un gros pot avec AQ face à une quinte au K touchée par K9, le tout avec un zeste de multiway propre aux tournois à structure bouchère attirant les fishs et autres calling stations du CCM, mes QQ poussées à tapis ne pouvant ensuite rien face à KK.
Mais, ces deux tournois ne seront, finalement, rien face au Main Event.
Le tirage au sort pour le début du Day 1D m’octroie le siège 10 de la table 2, ce qui me permet de découvrir la salle VIP en tant que joueur. B)
La toute première main que je joue, aux blindes 25 / 50, me voit relancer à 250 en MP avec Ac Jc après deux limps par les joueurs UTG et UTG + 2. Le joueur au CO, l’un des deux ou trois joueurs particulièrement LAG de la table, me paie, de même que les deux limpeurs. Le flop, 5c 3s 4s, suscite un check chez les limpeurs et chez moi. Le CO décide d’ouvrir à 600. Avec un tirage quinte ventral, une couleur backdoor et deux overcards, je suis le seul à le payer. Le turn dévoile un 2h qui fait compléter ma quinte. Je décide de prendre l’initiative, en ouvrant à 1 150. Le CO ma paie. La river dévoile un 8s, qui touche davantage la range du CO. Je décide de checker. Le CO envoie 2 600. Pensant que, dans sa range, il y a pas mal de mains qui me dominent comme 96 ou 76, sans compter les mains assorties à pique, je décide de passer.
On est déjà passé au niveau 50 / 100 (les niveaux sont de 40 minutes pour les 11 premiers niveaux, puis d’une heure) quand je joue ma deuxième main. Vu la profondeur dont je dispose encore, je décide de relancer à 300 UTG + 2 avec As 5s. Les joueurs en SB et BB défendent. Le joueur en SB est un autre des joueurs agressifs de la table : plus tard, je le vois effectuer un 3-bet avec 85o et se faire payer en position avec 86s par un autre joueur agressif avant de voir sa quinte dominée par la couleur de 86s (de quoi me souhaiter la bienvenue dans le monde des sharks ). Le flop, 6c Tc Js, suscite un check général. La turn est un 4s. La SB ouvre à 600, la BB paie et je passe.
Un peu plus tard, au même niveau, je relance au CO à 300 avec A4o. La BB, un joueur serré, se défend. Le flop suscite un check de nous deux : 5T5. Le turn dévoile un 8. La BB checke à nouveau. Je mets 325 pour arracher ce pot orphelin… avec succès.
Au niveau 75 / 150, le joueur UTG + 1 relance à 400, que le joueur UTG + 2 paie. Au HJ, découvrant Kh Qh, je paie à mon tour. Le bouton et la SB en font de même. Le flop n’est pas mal pour moi : Kc 7d 5c. SB, UTG + 1 et UTG + 2 checkent. Je prends l’initiative d’ouvrir à 1 100. Seule la SB paie. Le turn dévoile un 5s. La SB checke. J’envoie un deuxième barrel, à 2 200, payé. La river dévoile un 2s qui s’avère une brique. Persuadé d’être devant la plupart du temps, j’envoie un troisième barrel, à 4 400. La SB finit par folder. Mon tapis grimpe à 22 650.
Plus tard, je relance à 450 UTG + 2 avec Ah Qh. La BB, une joueuse plutôt serrée, hésite avant de passer.
Puis, je checke en BB avec Qd 7d après plusieurs limps, en MP1, bouton et SB. Check général face au flop 678. Avec un 4 au turn, je tente d’arracher le pot, en misant 300 ; mais, le joueur en MP1 me paie. Un A à la river m’invite à checker, puis à folder face à l’ouverture à 600 du vilain.
À la première pause, mon stack s’élève à 22 350, l’average étant à 20,6k environ. Je ne suis pas mécontent de mon début de tournoi ; mais, la nuit s’annonce longue et 8 niveaux doivent encore être joués avant la fin du Day 1.
Au niveau 100 / 200 / 25, le CO et la SB limpent. Découvrant Kc Qs en BB, je relance à 900. Les deux limpeurs me paient. Le flop ne s’annonce pas mal : Ac Tc 9c. Je décide, néanmoins, de checker, comme les deux autres. Le turn dévoile un 3c qui complète ma couleur. La SB checke. Je valorise ma main à 1 500, que la SB est seule à payer. La river dévoile un 9h. La SB checke, j’envoie 3 000. La SB me paie avant de mucker sa main en voyant ma couleur. Je grimpe à 28 700.
Puis, après une relance à 550 UTG + 1 payée par UTG + 2, je paie en MP1 avec Ac Qc. Le bouton et la SB en font de même. Avec 5d 6s 7c, le flop est dégueulasse pour ma main et l’ouverture à 2 000 par le joueur UTG + 2 dans un family pot m’invite à folder.
Au niveau 150 / 300 / 25, les joueurs UTG + 1 et UTG + 2 limpent. Découvrant Jd Td au bouton, je relance à 1 350. Seul UTG + 2 me paie. Le flop est le suivant : Tc 8c 2c. UTG + 2, après avoir vérifié une nouvelle fois sa main, checke. Je profite de sa vérification pour tenter d’arracher le pot, en effectuant un c-bet à 1 900. Il folde et 29 650 sont devant moi.
Un peu plus tard, découvrant Ac Kc au HJ, je relance à 750. Le joueur au CO décide d’effectuer un 3-bet à 2 700. Je le paie. Le flop, 7d 9c Kd, m’inspire un check-raise comme plan d’attaque : je checke, il effectue un c-bet à 2 525 et je le relance à 6 250. Il folde. Mon stack s’élève à 35 525.
La main que je joue ensuite est discutable. UTG relance à 800. UTG + 1, je le paie avec 88. Le joueur au CO effectue un 3-bet à tapis (8 825). UTG passe. Me disant que si je perds cette confrontation, mon tapis restera, néanmoins, au-dessus de l’average, je paie. Le joueur au CO a 99 et je descends à 26 600.
À la main suivante, je relance à 750 UTG avec AJo. Le joueur MP2, la SB et la BB me paient. Flop : 734. Check général. Avec un 8 au turn, la SB décide d’ouvrir. Je folde.
À la main suivante, je checke en BB T4o face à trois limps (MP2, bouton et SB). Le flop (A6J) et le turn (un 5) ne m’inspirent rien d’autre qu’un check / fold.
Au niveau 200 / 400 / 50, découvrant TT UTG + 1, je relance à 1 000. Le joueur MP1 (un joueur LAG), le bouton et la SB me paient. Le flop m’invite à checker : Jd 9h 3h. Le bouton prend l’initiative et je folde.
Un tournoi étant aussi une question de spots et de mains décisives, la main que je joue ensuite en est une. La joueuse de la table effectue une relance chère UTG : 1 500. En MP1, découvrant TT, j’effectue un 3-bet à 3 750. Le joueur en BB effectue un 4-bet à tapis. La joueuse passe. Insta call chez moi. En face, KK. Mais, je chatte un T au turn et élimine les barbus. Je grimpe à 43 800. Prenant conscience d’avoir chatté et cherché des confrontations à tapis à la limite du gamble, je décide d’arrêter de jouer des mains de manière discutable et de gérer mon stack en vue d’assurer ma qualification pour le Day 2B du lendemain soir.
La dernière main que je joue au niveau 200 / 400 / 50 est AQ, avec laquelle je relance UTG + 1 à 1 000 et gagne le pot sans contestation.
À la deuxième pause, j’ai 43 325 jetons, près du double de l’average (23k), à 306 left sur 359.
Au niveau 250 / 500 / 50, un armateur qui a pris la place du joueur que j’ai éliminé et qui raconte avoir été à Barcelone disputer une grosse partie de cash game (autrement dit, un gars sans doute pété de thune qui fait rêver n’importe quel joueur pro de high stakes) limpe UTG. Je relance à 1 750 en MP2 avec ATo. Il décide de me payer parce que je suis sympa à ses yeux. Il va, d’ailleurs, me faire un peu de trash-talk pendant le coup. Le flop comporte un A, une Q et une brique. Il checke, j’effectue un c-bet à 2 200 et il me paie. Le turn est un 8. Il checke encore une fois. J’envoie un deuxième barrel, à 4 400. Il folde et je le remercie pour son compliment.
Peu après, ma table finit par casser. Je suis transféré au siège 2 de la table 16, dans la grande salle, et j’ai 46 750 jetons.
La première main que je joue à ma nouvelle table, au même niveau de blindes et d’ante, est Ad Jd, avec laquelle je relance UTG + 1 à 1 250 et gagne le pot sans contestation.
Au niveau 300 / 600 / 75, UTG + 1 relance à 1 300, payé par le bouton et la SB. N’ayant que 700 à ajouter dans ce family pot, je décide de voir le flop avec Kd Jd. Le flop, 422, suscite un check général. Le turn dévoile un Td et la SB ouvre. Je folde.
Côté jeu, cela devient calme. C’est au niveau 400 / 800 / 100 que je renoue avec l’action, en payant au bouton avec As Ts la relance à 1 800 du joueur MP, en compagnie du CO et de la BB. Le flop, 3s Qd Ah, me permet de payer le c-bet du joueur MP, à 2 300, les autres joueurs passant. Le turn dévoile un 8h : check de nous deux. Il en est de même avec le 3d à la river. Il montre AJo et nous nous partageons le pot, ce qui n’est pas une si mauvaise affaire, grâce à la dead money.
La main suivante que je joue est Ts Tc, avec laquelle je relance à 2 000 au bouton. La BB défend. Face à un flop aussi drawy que 4d 5d 6d, je décide d’effectuer un check-back. Le turn dévoile un 4c. La BB checke à nouveau. Je décide d’ouvrir à 2 800. La BB passe.
Un peu plus tard, découvrant Ks Kc UTG + 1, je relance à 2 000. Le CO, la SB et la BB me paient. Je ne suis pas très rassuré par ce family pot. Mais, le flop, J97 rainbow, et le check de la BB me permettent d’effectuer plus sereinement un c-bet à 4 500, qui suffit à me faire gagner le pot.
À la troisième pause, j’ai 52 800 jetons et, bien que je ne sois pas le chip leader de ma table (un joueur en a 5 000 de plus que moi), le croupier décide de se servir de mon stack pour le rachat des jetons de 25 et le chip race. À 206 left, je suis encore au-dessus de l’average, qui est à 34,8k. Il reste deux niveaux à jouer et le Day 2 est à portée de main.
Après cette dernière pause, c’est le désert de cartes. Ma table casse et je reviens dans la salle VIP, table 7 siège 3.
À ma nouvelle table, je ne joue qu’une main. Au niveau 500 / 1000 / 100, je paie avec Ah 8h, en bataille de blindes, une relance à 2 000 avant de folder face au c-bet à 2 000 de la SB sur un flop KQ5.
Le désert de cartes reprend de plus belle et mon tapis est descendu à 43 100 quand ma table casse et que je passe au siège 2 de la table 27, dans la salle du fond.
À ma nouvelle table, le désert de cartes se poursuit et je ne joue aucune main. Mais, les trois dernières mains sont annoncées et c’est avec grande satisfaction que je glisse 40 500 jetons dans une sacoche, vers 4h40 (le Day 1D a démarré à 20h). Même si l’average du début du Day 2B est à 51 500, avec 25 BB, je démarrerai le Day 2B avec un stack encore vivant.
Le lendemain soir, je retrouve Guillaume, un membre de mon club qualifié via un championnat en ligne interne au club. Le retirage des places nous place à la même table, la 12, dans la grande salle, lui au siège 3, moi au siège 1.
Le Day 2B démarre au niveau 800 / 1 600 / 200. À la toute première main, je découvre UTG (le bouton a été tiré au siège 8 ) AQo et relance à 4 000. Je gagne le pot sans contestation.
Plus tard, le joueur UTG relance à 3 900, un joueur sur lequel je n’ai aucune information, si ce n’est que son allure me fait a priori penser à un joueur plutôt agressif. Au CO, je découvre Ah Jh et décide de le payer. Je touche le flop : A7J rainbow. Il effectue un c-bet à 4 600. Je réfléchis à sa range possible : quelques A, mais aussi KQ cherchant la gutshot. Face à la possibilité de KQ, je décide de protéger ma double paire et relance à 12 500. Il finit par folder. Mon tapis grimpe à 54 000.
Quelques mains plus tard, après que tout le monde a passé avant moi, je découvre K2o en SB. Après hésitation, je décide de tenter d’arracher le pot en relançant à 4 000. La BB me paie. Le flop, AK8 rainbow, me fait décider d’effectuer un c-bet à 5 000, pour arracher le pot… avec succès.
Ma table casse rapidement et je suis transféré vers le siège 5 de la table 5, encore une fois dans la salle VIP. J’ai 56 800 jetons à ce moment précis.
À ma nouvelle table, le joueur en MP2 fait tapis. En BB, découvrant JJ, je paie. Il abat 77, qui trouve un 7 au turn. Je descends à 45 900.
À la main suivante, je découvre AK en SB et relance à 4 000. La BB passe.
La main suivante que je joue est Ad 3d, avec laquelle je relance à 5 600 au CO après un limp par le joueur UTG + 2, qui folde. Je remonte à 54 900.
Plus tard, découvrant UTG AJo, je relance à 4 000. Un joueur en MP2 me paie. Le CO effectue un 3-bet à 12 000. Le bouton effectue un 4-bet à tapis. La BB est seule à affronter le bouton, avec QQ face à Ac Kc au bouton. Mon stack descend à 49 700.
Côté rythme de jeu, c’est plutôt calme et, face à une table plutôt agressive, je prends mon mal en patience et attends des spots à potentiel. Au niveau 1 000 / 2 000 / 300, je relance à 5 000 au CO avec A3o et gagne le pot sans contestation. Je remonte à 52 400, l’average étant à 68k.
Quelques mains plus tard, le joueur situé immédiatement à ma droite, avec 8 BB, fait tapis UTG + 2. Découvrant 77, je décide de relancer à tapis pour l’isoler. Il abat KJ. Flop : un A, un T et une brique ; turn : un 8 ; river : une Q qui lui donne une quinte. Mon tapis fond à 35 500. Décidément, mon tapis joue les montagnes russes depuis le début de ce Day 2B ! Mais, je me dis que c’est la rançon du jeu LAG auquel je tends depuis que je me fais coacher en cash game.
À présent, je deviens à mon tour assez short stack et commence à réfléchir aux spots de push. D’ailleurs, avec 14 ou 15 BB, je fais tapis préflop avec les deux prochaines mains que je joue, l’une avec Ad Kd en MP, l’autre avec 77 au bouton, sans être payé pour autant.
Puis, c’est le désert de cartes jusqu’à la première pause, une pause dîner, où j’ai 34 900 jetons, l’average étant à 83k, à 170 joueurs left.
À la reprise, c’est à nouveau le désert. Au niveau 1 200 / 2 400 / 400, je checke en BB avec Qh 9s après plusieurs limps UTG, UTG + 2 et SB. Tout le monde checke sur un flop A73 rainbow. Le turn dévoile un 9. La SB checke encore. Touchant la deuxième paire et compte tenu de l’action au flop, je décide de prendre l’initiative, en misant 7 000. Le joueur UTG relance à 15 000. Le joueur UTG + 2 effectue un gros 3-bet. Je passe très sagement. Pour information, UTG effectue un 4-bet à tapis, payé à tapis par UTG + 2, UTG + 2 abattant A9 et UTG 77 (décidément, c’est la soirée des paires de 7 ! ), la river dévoilant un 2. Mon stack descend à 16 700 et le push-or-fold s’impose désormais.
Quelques mains plus tard, UTG + 2 limpe. Découvrant As Kh au CO, je pousse mes 14 300 jetons. Mon voisin de gauche, fort de son stack énorme, me paie. UTG + 2 folde. Mon voisin abat KJ. Un J tombe au flop ; mais, un A à la river me permet un DU à 38 200, juste après quoi ma table casse.
Je suis transféré au siège 2 de la table 34, dans la salle du fond. La première main que j’y joue est 77 (décidément ! ), avec laquelle je relance à 6 000 UTG + 1. Le CO fait tapis. Je demande un décompte : il a 34 900. Je préfère passer.
Le désert de cartes revient, ainsi que le mode push-or-fold. Au niveau 1 500 / 3 000 / 400, UTG + 2 relance à 6 600. Découvrant JJ en SB, je relance à tapis. Le relanceur initial me paie avec AQ. J’obtiens un DU à 47 600.
Ensuite, je ne touche rien d’intéressant qui vaille d’être joué. Entretemps, le nombre de joueurs encore en lice s’est réduit à 120 environ et ce Day 2B est bien parti pour se terminer plus tôt que prévu. Pour la première fois de la soirée, je sens que le Day 3 est à portée de main, et plus encore quand l’horloge du tournoi est mise en pause et que le fait qu’on joue les trois dernières mains est annoncé.
L’avant-dernière main de ma table est une bataille de blindes. Mon voisin de droite limpe. Avec 98o, je préfère checker. La SB mise sur un flop AQ8. Je folde.
Je finis le Day 2B à 31 500. Avec un Day 3 démarrant au niveau 2 000 / 4 000 / 500, je n’ai plus que 8 BB et, parmi les 216 joueurs au départ du Day 3, à peine 8 sont encore plus short que moi. Ce Day 3 est synonyme de bulle : 188 joueurs se répartiront 699 500 €, le min cash s’élevant à 1 000 € et 100 000 étant à la gagne. Ma stratégie est toute trouvée pour le Day 3 : offensive, pour espérer trouver des DU, passer la bulle et essayer de ne pas me contenter d’un min cash.
Dans cette optique, le lendemain midi, pendant que j’avale un sandwich, je révise les ranges de push avec 8 BB à chaque position, à l’aide de l’appli SnapShove.
Le retirage des places me fait m’asseoir au siège 2 de la table 18, dans la grande salle. Je suis le short stack de la table et, parmi les joueurs à ma gauche, le 8e plus gros stack du début du Day 3. Peu m’importe : je suis résolu à appliquer mes ranges de push, je me fiche de l’ICM, je n’ai plus rien à perdre.
À la toute première main dealée, le joueur UTG relance à 8 500. Découvrant JJ en SB, je fais tapis. La BB passe. Le relanceur initial demande un décompte. La croupière prend la feuille listant nos places et stacks respectifs pour y répondre. Il paie avec Ad Td. Le flop dévoile une brique, une brique… et un J. Le turn dévoile un K. La river dévoile une brique. C’est un DU à 70 500 qui me permet d’envisager plus sereinement cette période qui précède la bulle.
Après cette première main opportune, le désert de cartes s’installe. Mais, je suis serein. De temps à autre, je jette un œil à l’écran situé derrière moi pour connaître le nombre de joueurs restants : les éliminations s’enchaînent jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que 202 joueurs. Ma première ligne Hendon Mob est à portée de main.
À ce moment précis, toujours au niveau 2 000 / 4 000 / 500, le joueur juste à ma droite relance à 9 500 UTG + 2. Découvrant As Ad, n’ayant plus que 58 500, soit 14 BB, je relance à tapis. Le relanceur initial, après réflexion, décide de me payer et retourne Ac Qc. Il n’est pas content de voir mes AA, mais se ressaisit vite en se disant qu’il joue les trèfles. Le flop dévoile une doublette de 3, mais surtout deux trèfles. Le turn dévoile un troisième trèfle. Je ne joue plus que le dernier A du paquet pour espérer un DU… qui ne viendra pas. Et je termine ainsi 202e, échouant à 14 places des premières places payées. Soit dit en passant, à tous ceux qui pensent que le poker en ligne est truqué et que les bad beats s’y enchaînent, faites de temps en temps du live : vous y trouverez les mêmes bad beats. Je quitte ma table et reste un peu au CCM, le temps de féliciter le last longer de mon club, qui a démarré le Day 2 à ma table et finira 183e pour 1 000 €.
Sur le coup, il y a comme un choc émotionnel qui a du mal à se digérer. J’aurais aimé me joindre aux joueurs ITM, j’aurais aimé voir mon nom évoqué dans les coverages dans un contexte plus joyeux, j’aurais aimé aller plus loin. Sur le coup, il y a, certes, énormément de frustration. Mais, peu importe l’issue, il s’est passé quelque chose : finir 202e sur 1 399 joueurs, avoir disputé un Day 3, être allé plus loin qu’Alex Luneau ou Caroline Fauvel et, surtout, disputer un tournoi deepstack avec une très belle structure, un tournoi qui m’a fait entrer dans une autre dimension. J’aurai du mal à trouver les mots pour décrire ce que j’ai intensément vécu lors de ces trois journées. En tout cas, avec le Day 2 disputé lors de l’étape de La Villette, je sens que la transformation de mon jeu commence à porter ses fruits et que j’ai un beau potentiel pour aller loin dans ces beaux tournois.
La variance a eu raison de moi sur ce Main Event, ce qui me conforte dans mon choix de me recentrer sur le cash game. Mais, c’est pour continuer à grinder et à accumuler des points de fidélité… pour m’offrir le même plaisir l’année prochaine.
Si je puis me permettre pour le coup les “déserts de carte” tu les crées tout seul dans ce genre de spots.
Tu choisis de lui savater la tête à pas loin de 2/3 flop pour pour 1/3 sur cette turn qui change rien ? Savate turn prends tout.
Tu half pot flop ça me paraît un peu gros comme sizing mais ça peut se faire, en revanche ce J est sick et hit bien sa range de x/c, je pense qu’il faut bet cher ici turn, problème de la taille flop c’est les profondeurs derrière, si il te x/r AI turn ça devient un spot bien relou.
Pareil, pas fan, t’as 17bb, je pense pas que 2.5 soit optimal ici, 2x fold ou push imo faut voir profondeurs/profils derrière.
La même, ici t’as au mieux 16bb, push.
Là à 20-25bb je sais pas si c’est un 3b ou un push honnêtement. Et attends la wtf, le mec est 3 places derrière toi, comment il peut après être UTG+1 quand tu es CO ? C’est moi qui rate un truc là ?
Bah tu devrais pas… instantanément je veux dire, il se passe quoi si SB/BB repop, t’es conscient de leurs profondeurs ? C’est pas mieux de repop toi-même ? Genre éviter de se retrouver en AI 3way contre un 1 over qui va chercher ses 30% te sentant pas strong sur ton snap call ?
Ce qui pour le coup est loin d’être un erreur, c’est du 9-handed j’imagine ?
Nahhhh, vois comme c’est dur tu dis que l’average est à 13bb, 30k perdus sur 228k c’est hardos, 24k, 2bb c’est cool.
Encore moundir ça me touche pas trop les ganglions autant HU Loosli hmm ça doit être plaisant, nice
Et gg pour la perf, faudrait vraiment que je m’intéresse au live ça a l’air bien coolax
Je connais pas les tapis de départ mais en règle générale tu peux bourrer les raises/iso aux premiers palliers généralement, là iso 7/8bb me choque pas.
Le spot est un peu relou, je crois que je préfère x/c turn mais lead me semble sympa aussi, en revanche lead plus cher dans ce cas là si je dis pas de bétises tu half.
Attends là tu viens de passer nut FD + 1 over IP ? Meh :x
cb 1/3 avec 1 over + 1 BD + range bb large se fait easy sur ce genre de texture imo, tu te fais violer par les prob/stab si tu commences à avoir des ranges de check aussi lisibles.
Après stab ce 8 après 2 check why not mais du coup half c’est pas assez encore une fois ici, visiblement t’auras des bluffs airs dans ta range donc visiblement tu voudras arracher souvent dans ce spot, donc tu dois protéger et miser cher, en value et en bluff, problème étant à part TT je vois aucune main en value que tu veux x/back flop imo c’est cbet 1/3 flop, des fois tu seras même en value en plus.
Si utg+1 est serrure c’est un fold, si utg+1 est large c’est un 3bet, t’as vraiment envie de jouer un potentiel 7way avec QKo ? Beurk pas moi
Double half j’aime pas, dans les ranges de blindes t’as un milliard de gutshots/open handed/FD/weak TP ici si je décide de bet ce flop c’est très très cher en 5way et en bet/fold évidemment.
Pas ouf ce spot en 4way, t’as pas de redraw, il peut y avoir des 5 partout, des DP qui vont pas fold, t’as au mieux 5 outs contre DP et ce sera jamais un spot facile à jouer quand tu hit.
Braaaaaaaaaaaaaaaaah je deviens fou, bet cher into call AI flop t’es mal que contre AxJc et AxQc qui sont pas sensés repop AI ce spot normalement.
Tartiiiiiiine turn c’est des limpeeeeeers putainnnn c’est bourré de draw valueeeeeeee.
Franchement c’est pareil ici, c’est cool AQs en multiway mais quand t’arrives en 5+ way bah c’est naze, et quand HJ/CO/BTN/SB/BB squeeze bah… 3bet/fold pré imo.
Là oui j’aime bien le half.
Vu la taille du 3bet si le mec est pas trop profond franchement je go broke mains dans le slobard, sizing trop cher naze, ça peut rep de la force oui mais t’es dans le mega top range et tu bloques ce qui te crush.
J’aime pas du tout le x/r TPTK ce spot dry, quand t’es call c’est par set/AA/KK/AK/K9s et si t’as de la chance et que le mec pète une durite il va te call QK donc ton x/r accompli rien, y’a aucune turn vraiment dangereuse à part T/J/Q qui font parfois rentrer un set mais bon c’est léger. Tu lui fais fold ses bluffs et tu seras call/raise que par ce qui te bat. Board dry, t’as jamais de bluff ici, pas un bonne texture à x/r imo.
Les blindes son vraisemblablement 200/400, le mec AI 24bb vs range UTG ouais c’est un snap fold et là imo c’est vraiment la partie basse de sa range.
Range UTG ( d’une meuf en plus, humour… ) à 3.5bb, j’aime pas 3bet ce spot, t’es vs range strong si tu hit tu stack souvent, trop d’implicite, trop intéressant de faire rentrer des joueurs derrière aussi pour quand tu hit. Après bah quand elle 4bet boite bah c’est snap fold oui parce que bah encore une fois range UTG ( d’une meuf ), en plus si mes calculs sont bons elle te demande ~17k dans ~22k bref snap fold. ( ah oui c’est du AI 50bb aussi faut pas oublier ).
Bah… le mec est chaud, tu flop nuts, soit il va te call nimp flop par ego soit fold quasi toute sa range sur un board si dry, si il a un A il lachera jamais, du coup j’aime bien value cher ici.
Ouais la c’est cool.
Le mec <1/3 pot sur board dry A high en 4way et check turn ? Je lui stab bien sa gueule genre no complex, trop souvent des A inférieurs, des Qx, des draws, des pockets ou des airs et j’ai certainement pas envie de lui laisser réaliser son équité gratos.
Oui j’aime bien ici
La même, ici tu t’isoles contre AA/JJ/77/AJ/AK et lui fait fold tous ses bluffs, le board est rainbow, le mec va fold KK alors que tu peux parfois gratter un second barrel de sa part turn.
Pourquoi tu raises 2bb ici alors que tu 2.5 deux mains avant ?
5 joueurs derrière, snap fold.
Bah j’aime pas en fait, t’es short, si mon calcul est bon y’a 13.2k dans le pot, tu estimes que personne n’a le A, quel intêret de bet aussi cher et te cripple complet ? bet genre 2bb si ils ont rien ils vont fold si ils viennent de hit un 9 t’as souvent le meilleur 9 etc…
T’as 15bb, fold UTG.
Alors sans être méchant, je doute que tu calcules ou te représente ce qu’est exactement l’ICM, j’ai pas assez de notion sur le concept moi-même pour l’expliquer crystal clear donc je t’invite à voir probablement un sujet PA dessus ou demander à quelqu’un qui pourra te l’expliquer sans raconter nimp.
Nope, tu joues les deux 3 aussi
Serieux bien cool ces histoires de live.
Si je peux te donner mes conseils de joueur de cash game qui y connait pas enorme en tournoi :
De ce que je lis tu as l’air complétement formaté et standardisé, j’entends pas la que ton sizing est et reste tout le long du tournoi 2.5x +1bb par limper. Ce n’est pas bon à mon sens, il faut pouvoir varier et surtout descendre quand les blindes comment à défoncer les profondeurs, que ce soit la tienne ou celle des autres.
Tes sizings et spots de cbet ne me semblent absolument pas optimaux, tu es quasi tout le temps en 1/2, les rares spots de x/r et de raise cbet que tu as pris tu étais nutsé ou quasi nutsé sur des boards vraiment dry, tu bloques la calling range adverse, tu fais fold les bluffs et t’isole contre les très très rares combos qui te crush complet, ça arrivera pas souvent mais c’est la seule chose qui arrivera ici, c’est un appel absolu au setup.
Ton jeu semble aussi manquer de bets d’opportunité, on sent que tu es complétement orienté value et le moindre bon joueur attentif t’exploitera tes check OOP/IP à vie sans que tu puisses rien y faire.
Et les ranges par position à 20bb-, y’a des spots que tu prends early ou des 3bet qui impliquent genre 60% de ton stack, il faut pouvoir fold 99 UTG en FR quand on a 18bb ( corrigez moi si c’est une erreur ).
Et on a vu à part un bavard aucune dimension de “reads”, c’est à dire que tu as surement les infos mais tu n’en tire pas partie, les joueurs limp en EP/MP, c’est des récréatifs, t’as envie de bet cher contre eux quand t’es nutsé, tu t’en tapes ils feront jamais gaffe aux sizings, une fois le flop sorti ils ont déjà oublié la taille du pot. Et en contrepartie insérer du <1/2 sur certaines textures dry, je pense à ce 5T5 rainbow ou tu es ip par exemple, tu te feras jamais x/r ce board, si le mec a pas un 5 un T ou un pocket 6-9 bah il fold quasi tout même sur 1/3, ce qui t’offre un excellent risk-reward.
Voilà c’est les quelques points sur lesquels je voulais réagir. Gl pour cette année Victorbynite
Merci, revolver55, pour ta critique constructive de certaines de mes mains.
À défaut d’y répondre en détail, je peux t’indiquer que les tournois du WiPT sont des 10-handed, aussi bien à La Villette qu’au CCM. Quant à mon jeu orienté value, autant je peux comprendre ta position concernant le Main Event à 550 € de l’étape finale, autant je tiens à préciser que celui de l’étape de La Villette comporte une proportion non négligeable (pour ne pas dire élevée) de fishs, de par le mode de qualification en ligne (SNG Starting Block, puis tournoi Tremplin, le tout sous forme de tickets qui valent leur pesant de freeroll ). Cela dit, ayant recentré mes priorités sur le cash game, j’en profite pour m’améliorer techniquement parlant, de façon à corriger certains des leaks que tu as mentionnés (et ce n’est pas un coach qui me démentira ).
Depuis le bad beat qui m’a éliminé du Main Event du WiPT à quelques places de la bulle, en mars dernier, ma vie de joueur en live a été marquée par deux performances : en mai dernier, la veille même de mon anniversaire, j’ai fini runner-up (sur 381 joueurs) du Main Event des dernières CSOP (un tournoi associatif organisé par le Club Poker de Chelles), empochant 650 € de tickets de tournois valables au Cercle Clichy-Montmartre, complétés de 50 € de tickets CCM supplémentaires le mois suivant grâce à ma TF à l’API Sunday, le tournoi mensuel de mon club live.
Avec ces tickets, j’ai disputé, au CCM, l’Ultra Deep à 250 €, où j’ai fini 80e sur 381 sans atteindre les places payées (au nombre de 55), puis le Summer Deep à 150 €, où je ne suis pas allé plus loin que le Day 1.
Avec les 300 € de tickets restants, l’envie me vient de disputer le Starter des WSOP-C, dont le buy-in s’élève, justement, à 300 €. Le 9 octobre au soir, après m’être assuré que les inscriptions pour les WSOP-C étaient ouvertes, je me rends au CCM pour y réserver ma place, mon choix se portant sur le Day 1A, qui se joue le vendredi 17 novembre au soir (ce n’est pas pour rien que mon pseudo est victorbynite ). L’un des tickets ayant eu des soucis d’activation, j’ai dû aller au distributeur en face pour régler les 25 € résiduels. Le joueur du Day 1A, je complète mon buy-in avec 10 € de dealer bonus pour 4 000 jetons supplémentaires, ce qui me permet de démarrer le tournoi à 250 BB de profondeur, le tirage au sort m’attribuant le siège 10 de la table 14.
Je n’évoquerai ici que quelques mains clés.
Au niveau 150 / 300 / 25, j’ouvre à 750 en MP avec 77, payé par le bouton et la BB. Flop : A72, dont deux carreaux. La BB checke, j’effectue un c-bet à 3,4k, que seule la BB paie. Le 9 du turn n’est pas de carreau. La BB checke à nouveau, j’envoie un deuxième barrel à 9,4k, la BB effectue un check-raise à tapis, que je paie instantanément. La BB abat A7, sans carreau. La river est une Q qui ne change rien. Le joueur en BB me couvrait à peine : il a même cru l’inverse et a quitté prématurément son siège avant d’être rappelé par le croupier.
Puis, deux mains intéressantes en 400 / 800 / 100.
Pour le premier, UTG + 1 limpe, je relance au bouton à 2 800 avec AcQc, le joueur en SB 3-bet shove 6k. Le limper passe. Je paie et ma main tient face à KJo.
Pour le second, un joueur en MP limpe, je relance à 2,8k du CO avec AKo, payé par le bouton et la SB. La BB effectue un 3-bet à 8,8k. J’hésite à effectuer un 4-bet pour l’isoler, mais décide de le payer. Les deux autres joueurs paient ! Il y a environ 30k dans le pot. Le flop est le suivant : A82 rainbow. Les blindes checkent. J’avance ma pile de jetons de 5k, soit 30k. Tout le monde folde, la BB montrant QQ, et je grimpe à 84k.
Ma table comporte un joueur récréatif (un joueur de club, de par son sweat), mais voit aussi défiler du beau monde : Karim Alleg, runner-up du High Roller des WSOP-C Paris 2016, et Greg Ceran-Maillard, manager du Team Pro PMU, qui s’est retrouvé juste à ma gauche.
La suite du Day 1A est plus calme et tend au désert de cartes. Ma table casse et je suis transféré à la table 31, siège 10. Le désert de cartes me fait m’approcher de la zone rouge. J’attends sagement un spot. Au niveau 1 200 / 2 400 / 300, j’effectue un 3-bet shove à 16 ou 17 BB avec JJ, non payé, puis une relance PF avec KQo, mon c-bet n’étant pas payé, ce qui permet de remonter à 81k. Le calme revient jusqu’à ce que j’effectue un 3-bet à tapis avec 12 BB et 88, sans être payé. Je parviens même à faire tapis deux mains de suite : d’abord à 14 BB avec A8s UTG+1, puis avec 99 UTG, à chaque fois sans être payé.
Au niveau 2 000 / 4 000 / 300, le joueur UTG + 2 relance à 8,5k. Découvrant KK en BB et étant à 19 BB de profondeur, je décide d’effectuer un 3-bet à tapis. UTG + 2 demande un décompte et finit par me payer avec 88. King Kong reste maître de l’Empire State Building et je grimpe à 165k.
Il est 5 heures du matin et je range 159 000 jetons dans une sacoche pour revenir dimanche avec 27 BB, la reprise s’effectuant au niveau 3 000 / 6 000 / 1 000.
Après un samedi de tout repos, je me pointe à l’ouverture du CCM. Je suis 50e en jetons parmi 115 survivants des deux Days 1, le tournoi ayant enregistré 745 entrées en tout. 98 joueurs seront récompensés en espèces sonnantes et trébuchantes et se répartiront 201 500 € de prizepool (le prizepool garanti était de 150 000), 550 en min cash et 35 000 à la gagne. L’average est à 162k environ au démarrage du Day 2. Le redraw me réserve quelques surprises : à ma table (la 29, le siège 4 m’étant attribué), 4 joueurs sont plus short que moi, dont 2 particulièrement short, et, à ma gauche, j’ai Stéphane Bénadiba, 3e en stack au démarrage du Day 2, et Victor Saumont (oui, oui, le Tapis_volant qui a filmé deux anciens joueurs de nosebleed ), qui en est à 175k.
À la toute première main dealée, je reçois 88 UTG, avec laquelle je relance à 15k, gagnant le pot sans contestation. Il en sera de même au même niveau, à la même position, avec le même sizing, mais avec AA.
Puis, je folde tranquillement les poubelles que je reçois, cependant que les éliminations s’enchaînent. Ceci dit, je reste attentif aux spots potentiels, ceux qui peuvent me faire passer la bulle avec un tapis un peu plus profond. Avec 17 BB, je fais une première fois tapis avec QQ, sans être payé, puis je trouve un spot de 3-bet shove avec JJ, sans être payé non plus, ce qui me permet de me hisser à 199k.
La bulle arrive et éclate assez rapidement. J’ai rempli mon contrat : réaliser mon deuxième ITM au CCM, après celui obtenu lors de mon tout premier tournoi dans ce cercle.
Les deux plus short de ma table sautent peu de temps après, le plus short, juste à ma droite, étant remplacé par Jordan Louin, celui qui a démarré ce Day 2 en chipleader (il finira 9e) : eh oui ! ma table est relevée et nous sommes bien dans un gros event à 300 € d’un festival tout aussi gros, bref dans une autre dimension. L’autre short est remplacé par un joueur short, qui, au niveau 5 000 / 10 000 / 1 000, fait tapis UTG pour 7 BB ; découvrant AA en SB, je jette trois jetons de 5k pour signifier que c’est payé (la croupière croit même que je n’ai pas vu la relance à tapis ! ) ; la BB passe et UTG abat 88 ; flop : 456, turn : 7 (qui lui donne la quinte), river : A. C’est sick ; mais, à sa place, j’aurais joué de la même manière. Je redescends à 91k, soit 9 BB. Je trouve des mains avec lesquelles effectuer un push : AJo en MP, 76s en bataille de blindes ; mais, personne ne daigne me payer.
À la première pause, à 74 joueurs left, j’ai 98k, soit 8 BB à la reprise, au niveau 6 000 / 12 000 / 2 000. En SB, découvrant A3o, je fais tapis et suis payé par Fabien Feybesse en BB (qui, paraît-il, arborait au Day 1A une casquette Marc Dorcel ), qui abat KQo : le board n’est que briques et doublette du J. Je remonte à 208k.
Les éliminations s’enchaînent et je parviens à gratter deux paliers. Ma table finit par casser et je suis transféré à la table 31, siège 3. Cette fois-ci, je retrouve Victor Saumont juste à ma droite. À peine suis-je installé qu’à la première main dealée à ma nouvelle table, découvrant la Stu Ungar (plus précisément Ac4c) en MP, je pousse mes 10 BB. Je suis payé par le bouton, qui abat QQ. Le flop comporte deux trèfles, me permettant d’espérer une couleur en plus d’un A ; mais, le turn dévoile une Q (pas la Qc) et la river une brique. Je finis ainsi 50e, pour 700 € de gain, ce qui permet de revenir breakeven en résultats net pour la dizaine de tournois disputés en tout au CCM.
Soit dit en passant, j’aurais bien aimé y croiser @tabirba ; mais, mon petit doigt me dit que ce n’est que partie remise.
Afin que ce compte-rendu soit teinté de brag, regardez à quel point se faire dépuceler (en matière de ligne Hendon Mob, hein ? ) a du bon, du beau, et même du très beau ! Que dis-je, je me fais dépuceler deux fois (la seconde étant en matière de fiche WSOP) !
Je ne promets pas une succession de lignes Hendon Mob à la Fedor Holz, bien au contraire : ayant choisi la voie du cash game, mon profil Hendon Mob aura de fortes chances de rester aussi peu rempli un bon bout de temps (quant à ma fiche WSOP, n’en parlons pas) ; mais, j’espère que les prochaines lignes, s’il y en a, correspondront à des tournois de choix. Oui, @Freudinou, je veux tenir cette non-promesse, pour que tu saches que je ne mérite pas autant de coups de bec que tu ne le penses ; non, @bibibiatch, je ne ferai pas partie des joueurs que tu auras envie de stacker et coacher pour compléter ton écurie et lui faire jouer les plus gros tournois de NLHE en ligne du .fr.
Bon, j’avoue que, de temps en temps, il y a de la récidive dans l’air…
La semaine suivante, plus précisément le vendredi 24 novembre, je dispute la dernière étape de la saison 2017 de l’Hip’Poker Tour, qui se tient à l’hippodrome de Vincennes, étape pour laquelle je me suis qualifié dès le premier freeroll qualificatif sur PMU, comme l’année précédente.
Pour faire simple, ce fut un désert de cartes et j’ai été éliminé peu avant la fin du Day 1 en effectuant un 3-bet shove avec AA, payé par AQo : une Q au flop… et une autre à la river !
Cela dit, et en espérant me faire pardonner par @Freudinou en écrivant ces lignes, j’ai profité de la pause buffet du soir doublée de la découverte du monde hippique avec les paris offerts par PMU aux joueurs du tournoi (donc, mode Stu Ungar complet pour ma part ) pour poser avec une célèbre joueuse de cash game : Sarah Herzali.
Sur ce, il est temps pour moi de reprendre une activité pokéristique normale.
Bonsoir Vico!
Comme disait un célèbre journaliste évincé il y a tout juste 30 ans d’une chaîne à laquelle il a tant donné :
Sébastien Sabic : Le tournoi, le fait que ça existe, en fait, c’est une frustration permanente : si tu sais que ça existe et que tu ne le joues pas, t’es pas content ; tu sais que ça existe et que, même que tu le joues, que tu fasses ITM, min cash, que tu bustes, que tu fasses TF, mais une place de merde, t’es pas content ; il n’y a que si tu gagnes que t’es content ; et, comme ça n’arrive jamais, t’es jamais content.
Depuis un bon bout de temps, avec mes tickets CCM restants et le buy-in live gagné à Chelles (pour rappel, les CSOP où j’ai fini runner-up), je voulais me concocter un petit programme pour l’édition 2018 du festival Winamax Poker Tour. Dès que le programme a été dévoilé, j’ai coché le Main Event (auquel j’ai affecté le buy-in live gagné), le Colossus à 200 € (avec ses places payées dès le Day 1) et le Monster Stack à 400 €, quitte à compléter mes tickets avec 150 € de ma poche (après tout, @Freudinou s’est bien amusé à faire un tour de table de Zoom 500, n’est-ce pas ? ). Seule ombre au tableau : les events principaux voient les antes introduites dès le premier niveau, ce dont je ne suis pas fan quand il s’agit de tournois de NLHE (encore un coup de Winamax ! ). Mais, ayant choisi de jouer pendant ce festival, j’ai préféré m’y tenir plutôt que de tout chambouler : au moins, ce sera l’occasion de disputer des tournois de NLHE avec antes dès le premier niveau pour la première et dernière fois. Je pense même que, pour cette raison, ce sera ma dernière participation à un festival live de Winamax.
Je commence les hostilités avec le Day 1D du Colossus, le samedi 17 février. Pas beaucoup de jeu, pas mal de pots multiway quand j’entre dans une main. À cela s’ajoutent des niveaux de 25 minutes et l’on obtient une structure plus proche d’une boucherie que d’une structure rêvée : je fais appel à mon ami SnapShove dès le niveau 250 / 500 / 75. En résumé, autant disputer l’Euro Gagnant sur PMU… Je réussis, néanmoins, un DU à 22k en faisant tapis UTG avec 12 BB et KQo : je suis payé par AQo et un K tombe au flop. J’ai eu trois autres occasions de faire tapis en étant shortstack, sans être payé pour autant. Le Colossus s’est terminé pour moi après que j’ai fait tapis avec A8o au CO, avec un reshove en SB qui abat KK et un call d’un livetard en BB avec 99. Je finis loin des places payées du Day 1D : 95e pour 42 places payées, sachant que 276 entrées ont été comptées pour le Day 1D, dont 57 re-entries !
Vendredi 23 février, l’histoire se répète avec le Day 1A du Monster Stack. Pas beaucoup de jeu, deux ou trois joueurs adeptes du limp / call préflop. Toutefois, avec des niveaux de 30 minutes, l’appel à SnapShove est différé. Ma fin du tournoi, alors que les inscriptions tardives (sur 10 niveaux) n’étaient pas encore achevées, se résume en deux coups. Le premier me voit faire tapis UTG avec TT et 20 BB, je suis payé à tapis par AKo et payé par QQ : AKo touche couleur avec son K sur un board monocolore et je partage l’extérieur avec QQ, sachant qu’une Q apparaît au flop et un T au turn. Le second me voit réaliser, deux mains plus tard, un 3-bet à tapis avec 5 BB et KK, je suis payé par le relanceur initial, qui abat A5o et trouve un A au flop. En guise de (maigre) consolation, j’avais à ma droite, sauf erreur de ma part, Rémy Biechel.
Vendredi 2 mars, je prends place au Day 1D du Main Event. Outre une structure de rêve (40 minutes pour les 11 niveaux joués lors du Day 1, puis 60 minutes à partir du Day 2), la présence d’Aurélie Réard, ex-team pro Winamax, à ma table est la bonne surprise. Contrairement au Colossus et au Monster Stack, le début de tournoi me donne à voir du jeu et à exprimer mes talents de joueur de cash game égaré dans un tournoi, démarrage à 250 BB deep oblige, si bien que, même sans jouer de gros pots ou de mains spectaculaires, je parviens à être au-dessus de l’average au moins jusqu’à la deuxième pause. La suite du Day 1D est beaucoup plus calme : je renoue avec le désert de cartes ; mais, la lenteur de la structure et le fait d’avoir grappillé çà et là quelques jetons me font plus facilement accepter ce passage. Les heures passent et, 24 minutes avant la fin du dernier niveau de la journée, ma table casse, qui s’est révélée être bien sympathique. À ma nouvelle table, avec un stack dans les 15 BB, j’attends un spot de shove pour espérer ne pas être encore plus short au démarrage du Day 2 : ce spot arrive avec AQo, j’ai droit à un reshove de la part d’un joueur qui abat… AQo ! Puis, aucune autre occasion ne se présente et, faisant partie des 147 survivants du Day 1D (sur 312), j’emballe 36 500 jetons pour le Day 2B.
Le lendemain soir, je démarre le Day 2B avec 12 BB (niveau 1 500 / 3 000 / 500) : plus que jamais, le mode push-or-fold est activé et la probabilité d’avoir des occasions de DU est d’autant moins négligeable que non seulement je suis le shortstack de ma nouvelle table, mais surtout ma nouvelle table est, probablement, la plus relevée et la plus dure que j’aie jamais eue à ce jour : il n’y a, pratiquement, que des top regs et mon voisin de droite n’est autre que Pierre Calamusa. Le premier spot ne tarde pas à arriver : Pierre Calamusa relance au CO ; découvrant AdKd au bouton, j’effectue un 3-bet shove, que Pierre paie rapidement avec Jc8c : DU. Autre spot : Pierre Calamusa relance UTG ; découvrant AsKs UTG + 1, j’effectue un 3-bet shove, que Pierre paie rapidement avec AQo : DU. Un troisième spot, à la dernière main avant la première pause : Pierre Calamusa (encore lui ! ) relance au bouton ; découvrant AsQs en SB et prenant en compte que le joueur en BB a lui aussi un gros stack (dans les 400k), j’effectue un 3-bet shove, que Pierre paie rapidement avec JJ : une Q au board m’accorde un troisième DU. Avec ces trois spots, ainsi que deux autres spots de shove non payés, j’ai 205k à la première pause, pour un average à 156k, reprenant à 40 BB deep. La reprise est beaucoup plus calme : pour résumer, jusqu’à la deuxième pause, je ne joue aucune main : il n’y a pas un coup sans qu’il y ait une relance avant moi et la dynamique agressive installée par mes adversaires m’invite à resserrer mon jeu. Après la deuxième pause, je renoue avec la zone où SnapShove est mon ami ; mais, pas de Pierre Calamusa (qui a bust entretemps) pour payer les deux seules occasions de shove que j’aie trouvées. Je figure parmi les 105 survivants du Day 2B (sur 288), emballant 94 000 jetons pour le Day 3.
Après une nuit assez courte, le Day 3 démarrant à 13h le lendemain, l’histoire semble se répéter : comme la veille au soir et comme pour le Main Event de l’année dernière, je démarre le Day 3 en étant shortstack, plus précisément avec 9 BB (niveau 5k / 10k / 1k). 1 262 joueurs se sont présentés à ce Main Event, nous sommes 207 survivants en ce début de dimanche après-midi prêts à jouer ce Day 3 en 8-handed (parmi lesquels un reg des Expressos venu tout droit de Serbie, grâce à son statut Red Diamond sur Winamax), 159 places se répartiront 624 699 € de prizepool, avec un min cash à 900 € et 100 000 € à la gagne. Comme la veille, je suis le shortstack de ma table. Cette fois-ci, pas de joueur pro (du moins, pas un que je connaisse) ; mais, peu importe : je ne suis pas là pour faire de la figuration, mais pour prendre des risques : il me faut doubler, il me faut tripler. À la toute première main donnée, je découvre Ad2d au HJ et décide d’un open shove instantané : tous les joueurs restant à parler foldent. Au HJ suivant, j’en fais de même avec KQo : personne ne me paie. Trois mains plus tard, avec 11 BB, je fais à nouveau tapis avec ATo UTG (nous sommes en 8-handed, pour rappel), mon voisin de gauche effectue un reshove (il me couvre de 4k à peine) avec AKo : aucun T au board, mais deux K, et j’achève ma participation à l’édition 2018 du WiPT sur une 196e place, loin des places payées, mais sans regret : après tout, le poker de tournoi n’implique-il pas aussi de chercher à toucher le coin flip ou le 30 / 70 pour se remettre en selle ?
J’ose espérer que @canonbis s’en sera mieux sorti que moi à ce Main Event.
Sur ce, comme Achille Samaran (un joueur de cash game reg de la 5 / 5 du CCM qui n’a joué que très peu de tournois dans sa vie et a fini 4e du High Roller après en avoir réglé le buy-in avec ses points de fidélité CCM), je reprends une activité pokéristique normale. Oui, @bibibiatch, je retourne à mes chères tables de cash game et j’espère que @Freudinou aura suffisamment vibré en lisant mes tweets repostés sur Facebook pour me pardonner mon encanaillement à ces trois tournois live.
Nice CR, ici… ITM easy avec 0.6bb… 140 pour 900€… tournoi très difficile dès le dernier level du day1… avec une accalmie (remonté à 40bb) au day2 avant un bon Kk < 77… et après mode #ninja…
Pourquoi 0,6 BB ? J’ose espérer que ce n’est pas dû au fait de t’être laissé mourir, à l’instar d’une dame que j’ai eue à la fois à ma première table du Day 1D et à celle du Day 2B et qui était une serrure telle qu’au Day 2B, elle foldait même préflop alors qu’elle n’avait plus que 3 antes.
Quoi qu’il en soit, GG. Et je suis ravi que tu aies apprécié mon CR.