Loi n°2: Évitez les substances nocives.
Le sous-titre de cette section est intrigant: “Jetez votre fourchette et éloignez-vous de l’assiette”. Malheureusement l’auteur ne développera pas plus, du moins en ce qui concerne la fourchette…
Avant de commencer la lecture je pensais que cette partie n’allait rien m’apprendre et serait assez barbante. Pourtant même s’il n’y a évidemment aucune grande révélation, certains points m’ont interpellé et méritent réflexion.
Sisson continue de démonter l’opinion majoritaire qui dit que les céréales sont bonnes pour la santé. Il explique entre autre les effets nocifs de:
La glycémie. Je ne vais pas revenir là-dessus.
Les phytates qui empêchent l’absorption des minéraux. Les céréales complètes étant celles qui en contiennent le plus.
Du gluten et de la lectine qui causent l’augmentation de la porosité intestinale et des réactions auto-immunes.
- Les acides gras polyinsaturés.
Le monde des acides gras est affreusement complexe et il est très difficile de s’y retrouver. On sait tous que ce sont les graisses transformées qui sont dangereuses, en particulier celles partiellement hydrogénées, mais c’est plus compliqué que ça.
Les acides gras polyinsaturées passent souvent pour “de bonnes graisses”. Il semblerait que ce ne soit pas si évident.
Celles-ci s’oxydent très facilement, à la cuisson mais aussi dans l’organisme, et auraient un effet pro-inflammatoire.
Le système endocrinien est vulnérable à leurs effets.
On en vient à l’huile de colza, réputée bonne pour la santé et que Sisson critique en tant qu’acides gras polyinsaturés. Cependant il semble parler des huiles raffinées et non des versions extraites à froid (?). C’est pas très clair. J’ai l’impression que sur le marché américain on trouve surtout des huiles de colza raffinées alors qu’en France on a des huiles extraites à froid (mais de première pression?).
Je venais juste de racheter une bouteille d’huile de colza… On va pas la jeter quand même^^.
Il s’agit évidemment d’huile bio extraite à froid. Son ratio oméga-6/oméga-3 est de 3:1. Je rappelle qu’idéalement un rapport parfait se situe entre 1:1 et 2:1, en pouvant sans doute accepter jusqu’à 3:1 ou 4:1. Donc à ce niveau on est OK. Le problème restant donc la rapide oxydation de cette huile.
Bien sûr on ne l’utilisera pas pour la cuisson. On ne choisira que des graisses saturées (huile de coco et graisses animales), et éventuellement des huiles mono insaturées pour la cuisson douce (huile d’olive).
Bref, difficile de se faire une idée. Marrant de voir comment l’évolution de la science nutritive peut changer la catégorisation de certains aliments. Rappelez-vous des œufs et du cholestérol…
Quant aux autres huiles végétales, comme celle de tournesol, sont souvent des huiles très raffinées avec de mauvais rapports oméga-6 / oméga-3. Même si là encore c’est toujours plus complexe qu’il n’y parait. Par exemple il semblerait qu’une version d’huile de tournesol (qu’on ne trouve pas en France à ce que j’ai compris), soit bonne…
Je vais rapidement passer sur le cas des margarines qu’on sait mauvaises tant pour leurs mode de fabrication que pour leurs effets nocifs reconnus.
- Les graisses trans et partiellement hydrogénées.
Il s’agit là de l’un des aspects les plus nocifs de l’alimentation moderne.Elles sont toutes mauvaises.
On trouve ces graisses dans pratiquement tous les produits transformés ! Glaces, céréales de petit déjeuner, pain, soupe, pâtes, etc., etc…
Les graisses partiellement hydrogénées s’oxydent facilement et libèrent des radicaux libres qui abîment nos cellules. Dans l’organisme elles prennent la place des bonnes graisses et perturbent l’équilibre du corps.
Bref, on évite la bouffe industrielle… qui en plus est généralement saturée en sucres.
- Les autres aliments à éviter.
Les céréales.
Blé, maïs, riz, avoine, orge, millet, seigle, pâtes, pain, crêpes…
Décidément Sisson insiste beaucoup sur ce point… Je trouve un peu dommage qu’il ne différencie pas plus les différentes céréales comme le fait par exemple Venesson. Dans certains cas il peut être intéressant de devoir augmenter les apports en glucides pour les sportifs (même Sisson le reconnait). Et alors il est nettement préférable de privilégier le riz basmati au pain par exemple. Même si idéalement choisir une source plus concentrée en micro nutriment (patate douce par ex) est mieux.
Les légumineuses.
Haricots secs, lentilles, pois, cacahuètes, soja…
A cause de leurs taux importants de glucides et de lectines. Mark Sisson nous dit que le fait que la plupart d’entre elles soient toxiques crues et non préparées est un signe.
Les produits fermentés, comme le tempeh, posent moins de problèmes.
Elles peuvent cependant servir de sources supplémentaires de glucides pour les gros consommateurs de calories (sportifs) qui tentent de reconstituer leurs réserves de glycogène musculaire. Sisson privilégie donc les légumineuses à certaines céréales dans ce cas. Personnellement j’ai une préférence pour le riz basmati et les fruits secs dans cette optique. Et je serais franc, les légumineuses c’est pénible à préparer^^.
Donc occasionnellement elles sont tout à fait acceptables.
Les aliments transformés.
Je vais simplement citer une phrase de l’auteur: “Vous devez prendre conscience qu’on vous a martelé de messages publicitaires toute votre vie afin de vous faire consommer des aliments industriels ayant contribué directement à l’obésité, à la maladie et à la mort des membres de votre famille et de votre communauté.”
Le sucre.
Je ne vais pas en rajouter une couche. On connait le problème de notre société avec le sucre.
Mais je me retrouve avec un cas de conscience: comment gérer le cas particulier du miel (et dans une moindre mesure le sirop d’érable) que je consomme quasiment quotidiennement? Il a les mêmes désavantages que tous les sucres avec notamment le même impact sur la glycémie. Pourtant il est riche en micro nutriments et réputé bon pour la santé.
Je pense réserver ma consommation de miel pour des cas spécifiques, comme après un training en complément avec d’autres glucides (fruits secs), et en quantité très mesurée. Tout en faisant attention à ce qui est important: la consommation quotidienne totale de glucides.
C’est terminé pour les sections “alimentation” du livre. J’ai commencé à adapter mon alimentation. Il s’agit en réalité de petits changements, puisque je suivais déjà une alimentation inspirée de l’approche paléo, mais celle de Venesson qui est différente et plus axée sportifs que vitalité. Je vous présenterai ma diète en expliquant ce que j’ai changé, ce que je compte encore modifier, et ce que cela m’a apporté ou m’a obligé à adapter mes habitudes.
Vivez vieux, mourez d’un coup!