+1 je suppose que ce thème a déjà été abondamment traité ces dernières années, je vais même pas commenter.
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Premier point très important: j’ai eu une vie bien remplie avant de commencer le poker à 35 ans.
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Mener une vie calme et studieuse correspond à ma nature profonde. Ca mériterait d’être développé mais j’ai découvert/accepté avec le poker que j’étais un artiste, autrement dit quelqu’un qui aime passer 90% de son temps seul à bosser des trucs. J’ai testé l’art du tennis, l’art de la guitare, l’art des échecs, l’art de la photo et j’en passes, toujours avec beaucoup d’implication. Ma vie à pris un tournant complètement délirant à l’âge de 11 ans quand ma famille est partie au Brésil et ce pour 6 ans, le poker a été pour moi un juste retour des choses et m’a permis finalement de pas trop galérer financièrement. En somme plutôt une bénédiction.
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Jusqu’à aujourd’hui et ce malgré mes difficultés récentes, je KIFFES ce moment ou l’intendance de la journée a été bien gérée (activité physique, bouffe,…) et que je m’assois à mon poste de travail pour lancer une session. C’est à mon sens la question centrale que devrait se poser tout aspirant pro lorsque ses connaissances du jeu et ses résultats commencent à ressembler à quelque chose: est-ce que passer huit heures par jour à jouer/bosser va me plaire, et ce sur le long terme.
En pratique la question se pose même pas: on découvre le jeu, on se met à jouer comme un âne et un beau matin on se réveille pro.
Je réalise en écrivant ce post que si je veux continuer le poker encore quelques années, la première chose à faire sera de redonner du sens à cette activité. En redevenant membre actif au sein d’une voir plusieurs communautés de joueurs par exemple (si c’est PA ça sera PA, j’entends par la groupes de joueurs lives, assos sur Angers…). Peut être en proposant mes services de manager (pour faire court) à un jeune morveux aussi talentueux que determiné qui souhaiterait une aide exterieure pour canaliser sa fougue, les pistes existent.
Au niveau des tables c’est redevenir solide en terme de discipline (Maîtrise les temps de jeu, c’est mon seul réel problème), synthétiser plus de 10 ans d’expérience et de connaissances accumulées, et enfin devenir le NIMZOVITCH DU POKER en assumant un style qui serait le mien.
Les expressos ont été un filon pour les premiers qui ont compris que malgré les profondeurs de stack on pouvait développer un edge dans cette variante et que les fishs. en raffolaient. Ca n’a duré qu’un temps bien sur. Les MTT c’est encore cool car avec un rake de 10% c’est forcément plus simple pour tout le monde mais c’est déjà très compétitif et à partir de 20e il faut déjà une bonne dose d’expertise pour s’en tirer.
Le CG c’est pas faux que ça devenait limite glauque ces derniers temps et on savait que ça finirait très vite comme ça dès qu’on a connu les taux de rake USURIERS pratiqués en France. A tel point qu’aujourd’hui je suis en faveur d’un bouclier fiscal universel de 50%, bien que socialiste dans l’âme. Je suis prêt à en débattre, j’ai des arguments. Histoire de pas me faire défoncer par mes amis politiques: associé à un revenu minimum universel, un smic indexé sur l’ancienneté et une lutte FAROUCHE ET SANS MERCI contre l’évasion fiscale.
Ceci dit faut pas exagérer non plus. Ca toujours été dur d’être pro, même aux début (comme tu l’as souligné être gagnant sur le long terme n’es pas la même chose que d’être gagnant sur le court/moyen terme), et il n’y a jamais eu en France plus de 1000 pros en exercice (chiffre avancé par une des responsables de winamax à l’époque dans une émission consacrée au poker). C’est peu, avant tout parce que rares sont ceux qui sont faits pour aimer ça. Je crains beaucoup moins la tendance montante du niveau que ce PUTAIN de rake.
Et aujourd’hui on a une nouvelle donne: un deuxième boom du poker aussi inattendu que spectaculaire, qui s’inscrira probablement dans la durée même après la fin du confinement, on en parle dans l’autre thread « La fin de l’happy hour, c’est pour quand ».
Concernant les bots à mon sens on est aujourd’hui protégé par ce faible nombre de pro. Il est facile de passer au crible les habitudes et statistiques de jeu d’un joueur durablement gagnant si ces derniers ne sont pas trop nombreux. Je referme cette parenthèse je n’ai aucune expertise en ce domaine, j’ai lu ici des choses très intéressantes comme l’article des cartels en expresso, et d’ailleurs je suis tout à fait favorable à ce que tricher aux jeux d’argent soit considéré comme une fraude passible de poursuites judiciaires, je dirais même que ça coule de source.
Je finirais par ceci: la question se pose surtout pour mon fils qui a ship ses premiers freerol à 11 ans et qui aujourd’hui a des projets plutôt consistants. Pour moi les dés sont jetés bien que J’AI PAS DIS MON DERNIER MOT. Qu’on se le dise.
Au plaisir MOST, merci pour le welcome.
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by xN