[Article PA] La législation du poker : ou comment détruire le poker online?

[center]Législation du poker en France[/center]

Où comment tuer le poker

Histoire du poker online en 5 dates:

1995 : Le début du poker online remonte au tout début de l’internet. Néanmoins, à cette époque, il n’était toujours pas possible de jouer de l’argent.

1998 : Voici la première room de poker qui permet de jouer en argent réel, il s’agit de « planet poker ». Mais c’est quelque temps plus tard que le poker online commencera à s’envoler avec la création de « Poker Paradise ».

2001 : Le poker online commence à montrer son potentiel, nous avons cette année la naissance de 2 rooms qui reste aujourd’hui des leaders sur le marché international, se sont « PokerStars » et « PartyPoker ».

2006 : L’administration Américaine promulgue des lois appelées « UIGEA » afin d’empêcher les institutions financières et les particuliers de réaliser des transactions avec les salles de poker en ligne aux États-Unis.

2010 : La France décide à son tour de prendre une part du gâteau en créant l’arjel afin de rendre légal le poker sur le territoire mais surtout de le taxer.

ARJEL : ses conséquences sur l’industrie du poker online.

Comme nous le disions, l’arjel fût créer en 2010. Néanmoins, le gouvernement était loin de se douter des conséquences que cela engendrerait.

Tout d’abord une révolte des joueurs est né, il s’agit du mouvement « l’arjel m’a tué » afin de boycotter les rooms de poker pour dénoncer des rakes qui deviennent beaucoup trop élevés. Les 2 sites visés à l’époques ont été PokerStars et Winamax. Il est bon de noter que ce mouvement fût une première à une si grande échelles, poussant plusieurs sites français comme étranger spécialisés dans le poker a relayer quotidiennement les avancées de ce mouvement. Même si aujourd’hui ce mouvement de révolte semble qu’un lointain souvenir, il y a pourtant eu des améliorations qui fût adopté par les salles de poker comme par exemple le maintien du « no flop, no drop ».

En 2010, L’arjel fait un premier bilan qui était à la hauteur des attentes du gouvernement puisque nous avions franchis les 5 milliards d’euros de mise, dont plus de 4 milliards pour le poker à lui seul, en comptant les 3,7 milliards pour le cash game et les 417 millions pour les tournois et sit’n go. Bien entendu ces chiffres concerne uniquement les 2 derniers trimestres de 2010, c’est à dire depuis la création de l’arjel.

En 2011, nous avons 6,534 milliards d’euros de mise pour le cash game et 1,159 milliard d’euros pour les tournois et sit’n go.

En 2012, les chiffres démontrent que les mises en cash game commencent à reculer pour finir à la fin de l’année à 6,182 milliards d’euros, soit une baisse d’environ 5%. Pour les tournois et sit’n go, nous avons au contraire une augmentation de 14% puisque le montant des mises atteignent 1,397 milliards d’euros.

En 2013, Les chiffres confirme le recul du cash game, mais cette fois nous constatons un recul de 16% pour finir à 5,055 milliards d’euros. Dans ce même temps celui des tournois et sit’n go continue à progresser puisqu’ils terminent à 1,460 milliards d’euros soit 5% d’augmentation.

De plus, nous constatons dans les différents rapport de l’arjel que le nombre de compte de joueurs ne cessent de diminuer. En 2012, nous pouvons même lire sur différents forums qu’un tiers des opérateurs de poker avaient disparu en 1 an.

Mais alors, pourquoi le poker ne cesse de faiblir depuis l’arrivé de l’arjel !

Tout d’abord, il est intéressant de comparer le poker avec et sans l’arjel.

Pour se faire, je vais prendre l’exemple de pokerstars, la différence se fera entre le .com actuel et le .fr :

1er point noir, le rake.
[table]
[tr]
[td][/td]
[td]PokerStars.com[/td]
[td]PokerStars.fr[/td]
[/tr]
[tr]
[td]NL10 SH[/td]
[td]4,5 % avec 1,50 usd max[/td]
[td]6,5 % avec 3 euros max[/td]
[/tr]
[tr]
[td]NL25 SH[/td]
[td]4,5% avec 2 usd max[/td]
[td]6,5% avec 3 euros max[/td]
[/tr]
[tr]
[td]NL50 SH[/td]
[td]4,5% avec 2,80 usd max[/td]
[td]6,5% avec 3 euros max[/td]
[/tr]
[tr]
[td]NL100 SH[/td]
[td]4,5% avec 2,80 usd max[/td]
[td]6,5% avec 3 euros max[/td]
[/tr]
[/table]

On peux voir à travers ce tableau que le poker en France est effectivement plus cher, surtout chez les petites limites, hors c’est surtout sur ces limites qu’il y a le plus de joueur.

2ème point noir : la fréquentation.
D’après le site pokerscout, ce 23 mars on trouvait 1147 joueurs sur les tables de cash game sur PokerStars.fr contre 18894 sur PokerStars.com. Hors ce manque de joueurs à de grandes conséquences sur le poker online comme:

 [color=#448844].1.[/color]  trop peu de joueurs dans les hautes limites
 [color=#448844].2.[/color]  trop peu de fréquentation entre 02h00 et 08h00
 [color=#448844].3.[/color]  les tournois sont moins attrayant car moins de joueurs signifie de plus faible prizepool

Et c’est là la plus grosse erreur de la régulation du poker fait par l’arjel, car le cloisonnement entre joueurs d’un même pays rend le poker moins intéressant dû au manque de joueurs. C’est d’ailleurs ce manque de joueurs qui a obligé certaine room à fermer (barrière poker, partouche poker, etc).

Fallait il laisser le poker sans législation.

Pour beaucoup de joueurs, la réponse peut être oui. Néanmoins réguler les jeux est une nécessité. D’ailleurs qui peut prétendre aujourd’hui qu’il est injuste de paye une taxe sur le poker, alors qu’en France, nous avons une TVA sur chaque produit (que se soit pour jouer au loto ou s’acheter une voiture).
En réalité le problème du poker français ne viens pas des 2% de prélèvement de l’état. Néanmoins on s’accorde presque tous à dire que le poker se porte mal, dans ce cas, que faut il modifier dans le monde du poker?

Voici ici quelques pistes de réflexion qui pourrait faire avancer l’industrie du poker:

Il est important de ramener des joueurs sur les rooms de poker, cela permettra d’améliorer les prizepool des tournois, de pouvoir jouer à de plus haute limite (ayant complétement disparu sur le .fr) mais aussi de pouvoir jouer à n’importe quel moment de la journée comme c’était le cas avant l’arrivé de l’arjel. Pour se faire, il est important de créer une législation commune en Europe, qui permettra de pouvoir jouer sur des room en .eu et où chaque joueur sera prélever un rake qui permettra de s’acquitter de la taxe pour son pays de résidence.

Il serait judicieux pour les rooms de poker de diminuer leurs frais de fonctionnement afin de pouvoir diminuer un peu le rake. Pour se faire, il peut être intéressant de diminuer le coût lié au sponsoring mais également à la publicité.

La législation française doit reconnaitre le statut de joueur professionnel ou semi-professionnel en adaptant la fiscalité sur les joueurs. Tout comme les gains au loto ne sont pas taxé pour un gagnant, un joueur de poker ne devrait pas être taxer sur ses gains, non pas parce qu’il s’agit d’un jeu de hasard mais pour la simple raison que l’état taxe déjà le poker à la racine. Néanmoins cela n’empêche pas le gouvernement à taxer les joueurs sur les revenues qui proviennent autrement que par les gains (exemple : les cours de coaching).

L’Europe doit-elle harmoniser la législation du poker.

Afin de clore cet article, j’invite chacun à répondre au sondage.

Ok, on attend la suite… :wink:

la suite au prochaine episode…
lol tres interressant vivement la suite

Imo c’est la regulation dont tu parles + que la législation qui est beaucoup plus large

Intéressant cet article, merci.

Il y a beaucoup de contre-vérités dans cet article : “le manque de joueurs a obligé certaines rooms à fermer”, ou les pistes de réflexion qui sont en résumé “les rooms, baissez vos revenus et marge, parce que nous joueurs, on veut garder les notres”.
Un marché européen aurait un micro-effet car le nombre appelle le nombre au poker, mais ce serait un épiphénomène et ne résoudra pas les vraies problématiques du marché (fiscalité des opérateurs, affiliation, développement de comptes actifs, développement de la liquidité). C’est le changement de l’assiette fiscale qui permettrait ce décloisonnement, et résoudrait une première équation, le décloisonnement ne serait qu’une conséquence (positive soit mais loin d’être primordiale).
Quant à limiter le sponsoring et la publicité, cela risque de devenir compliqué pour dire à des prospects de nous rejoindre si on coupe les budgets pour … le leur dire ^^

[quote=“Isox, post:719560”]Il y a beaucoup de contre-vérités dans cet article : “le manque de joueurs a obligé certaines rooms à fermer”, ou les pistes de réflexion qui sont en résumé “les rooms, baissez vos revenus et marge, parce que nous joueurs, on veut garder les notres”.
Un marché européen aurait un micro-effet car le nombre appelle le nombre au poker, mais ce serait un épiphénomène et ne résoudra pas les vraies problématiques du marché (fiscalité des opérateurs, affiliation, développement de comptes actifs, développement de la liquidité). C’est le changement de l’assiette fiscale qui permettrait ce décloisonnement, et résoudrait une première équation, le décloisonnement ne serait qu’une conséquence (positive soit mais loin d’être primordiale).
Quant à limiter le sponsoring et la publicité, cela risque de devenir compliqué pour dire à des prospects de nous rejoindre si on coupe les budgets pour … le leur dire ^^[/quote]

je vois pas en quoi dire que “le manque de joueurs a obligé certaines rooms à fermer” est une contre-vérité, la recherche de masse critique est l’un des points clés d’une room de poker et clairement cela a pénalisé la totalité des petites rooms et réseaux qui ont fermé les uns après les autres. Ok avec toi sur le reste

Sur l’article il y a des idées intéressantes mais à développer. Je ne suis pas d’accord lorsque tu dis que les 2% ne sont pas un problème. Il en est un et multiple:

  1. Nous sommes le seul marché au monde à appliquer une taxe à la source de la sorte (vive l’exception française) résultat il est beaucoup plus compliqué de s’allier avec d’autres marchés puisque nous n’avons pas les mêmes références.

  2. les 2% représentent d’après les estimations multiples sur le sujet environ 35% du PBJ (produit Brut des jeux) Or la majorité des opérateurs dans le monde ont un prélèvement qui se situe à un niveau inférieur à 20% du PBJ. (à noter que de nombreux marchés raisonnent sur la notion de bénéfice brut qui semble beaucoup plus pertinente => pourquoi surtaxer des opérateurs qui perdent de l’argent…)

  3. La surtaxe engendrée par les 2% a donc défoncé les marges des opérateurs et a donc pénalisé les budgets marketings et de communication des rooms. Or l’un des principaux problèmes que rencontre actuellement les opérateurs et la baisse d’attractivité du poker auprès du grand public (la fin d’une mode diront certains). Ceci mettant en danger à la fois l’éco système poker et la fameuse masse critique que doivent atteindre les opérateurs pour faire tourner les tables. La relance des budgets marketing aurait pu atténuer fortement cette baisse à l’instar de ce que nous montre PMU qui a pu s’appuyer sur la force de frappe du groupe pour continuer à recruter de façon conséquente auprès de réseaux “hors-poker” et contribuer à rendre le réseau assez fishy.

Il est donc évident que l’association des rooms au niveau européen faciliterait les choses sans pour autant résoudre les problèmes de fond du poker en ligne. Il s’agit de toute façon d’un voeux pieux en l’état au vue de l’inactivité impressionnante de nos politiques sur le sujet.

Si le manque de joueurs était la raison de la fermeture de Partouche et Barrière, pkr, Turbopoker, MyPok et autres Europoker ne serait plus là depuis bien longtemps. Les joueurs étaient là sur PS, Wina ou PMU à la même période. Vente à perte, amateurisme, égo, affiliation (entre autres) expliquent au moins autant ces échecs que l’absence de joueurs.
Pour les 2%, j’ai bien mentionné que l’assiette fiscale était inadaptée.

Le marché européen serait avant tout juteux pour PS, car règlerait tous les problèmes de la room, pour les autres opérateurs c’est bien plus discutable. En tout cas, loin d’être aussi évident que ce que tu sous-entends dans une approche très court terme ama.