C’est comme toujours une histoire d’equity et de fold equity…
Je travaille justement ce spot pour l’ebook “Rétamer la NL10”. Voici le paragraphe dédié non terminé (il peut y avoir des erreurs, c’est encore un brouillon):
1.5.3 Affronter un donk bet de 1bb au flop avec air.
Je ne présente cette stratégie qu’à partir de la NL10 alors qu’elle est sans doute valable aussi en dessous. Cependant en NL2,4 et 5 nous rencontrerons trop souvent des profils trop collants pour pouvoir l’appliquer de manière presque automatique.
La première chose à faire est d’avoir une idée du range de Vilain. Pour cela le premier réflexe est de checker sa stat de donk bet. Plus elle est importante et plus on pourra décider de bluffer. En dessous de 20% environ on restera sage. A partir de 30% on commencera à envisager de souvent bluffer, du moins avec un minimum d’equity. A partir de 30-40% Vilain commence à abuser du donk bet avec beaucoup de mains très faibles. Au dessus de 50% il se moque carrément de nous. Ces stats sont à considérer avec celles PF pour évaluer les ranges (un 20/10 qui donk bet 30% n’aura pas du tout le même range qu’un 50/10 qui donk bet à la même fréquence). Mais il faudrait aussi considérer les stats de fold aux CBet OOP: un Vilain qui donk bet beaucoup mais qui ne fold pas aux CBet OOP va beaucoup plus avoir de airs que s’il fold beaucoup. Dans la pratique cependant il est difficile de tenir compte de cette stat.
Puis on va déterminer notre equity face à ce range et la comparer aux odds. Ainsi on saura si on peut call profitablement ou non. Si on ne peut pas call on passe à l’étape suivante.
Ensuite il faut estimer notre FE sur ce range et contre ce profil. C’est en général la chose la plus difficile à faire. Une bonne base est de se demander si on aurait CBet ce flop si Vilain avait checker. Si la réponse est non il est souvent meilleur de GU nos airs. Si on pense avoir de la FE on passe à la dernière étape.
Et enfin on va chercher comment maximiser notre FE.
Voici un exemple de line à adopter en HU avec air (ne pas hésiter à GU en multiway). On part du principe que Vilain représente la force de sa main. Donc souvent une weak pair, parfois un draw plus ou moins fort ou même des overcards. L’objectif principal est donc de se demander s’il est possible ou non de lui faire lâcher ces mains.
-
Raise au flop à hauteur du pot, surtout s’il y a beaucoup d’over-card possibles au turn.
-
Gros bet au turn sur montante sinon GU (on joue le board). Si cette mise est payée on aura une décision river, mais on devra assez souvent GU.
Voici comment jouer certaines mains qui ne sont pas des airs complet mais qui ne sont pas non plus de gros jeux:
Pour nos draws on devra essayer d’évaluer notre FE. Mais il faut savoir que si on call on ne commettra jamais d’erreur. Il faut donc penser avoir un minimum de FE pour jouer agressivement.
De bonnes overcards peuvent généralement être considérées comme des draws (6 outs) et être jouées de la même façon au flop. Au turn si on n’améliore pas et que Vilain bet encore 1bb on pourra décider de raise en bluff, assez cher, environ à hauteur du pot.
Avec nos showdown value faible, les décisions seront assez faciles. On call tant que c’est pas cher. Nos bonnes hauteurs As peuvent être considérées comme de la showdown value sur certaines textures de boards très neutres (sinon on peut les jouer comme les overcards du paragraphe précédents).