Hello @stratege85
Non j’ai pris un pc portable « gamer » et un écran en supplément. (c’était la période des soldes j’en ai profité).
Merci et sois patient, la patience est une arme
Hello @stratege85
Non j’ai pris un pc portable « gamer » et un écran en supplément. (c’était la période des soldes j’en ai profité).
Merci et sois patient, la patience est une arme
Bonjour,
C’est très intéressant !
Merci pour ce travail que je découvre !
Merci pour cet article très complet !
Je pense que l’évolution principale du poker ces dernières années est justement la prise de conscience de l’importance du deny d’equity, qui a modifié notre thinking process et donc nos stratégies et nos sizings.
Il y a plusieurs points soulignés par l’article qui me semblent importants et qui ne sont pas assez souvent compris:
Plus on s’éloigne de la river et plus le deny d’equity est important. Exactement l’inverse des notions de bluff et de value qui sont très floues PF. C’est pourquoi la notion de 3bet « bluff » PF est mal compris et amène parfois à des ranges un peu pétés (parfois trop polarisés, mais aussi parfois linéaires mais trop weaks). Je préfère le terme de 3bet « light », même si c’est pas forcément le meilleur. Il permet mieux de préciser qu’on est dans notre bas de range mais que l’idée n’est pas forcément de bluffer (comme on l’a dit cette notion n’est pas très claire PF).
On deny aussi les bluffs (on bet « pour ne pas se faire bluffer »). En quelque sorte on tue la FE adverse. J’aime dire qu’on empêche Vilain de deny notre propre equity.
La possibilité de transformer notre main en bluff les streets suivantes. Ceci n’est pas très développé dans l’article, puisque ce n’est pas le sujet. Je pense qu’on peut quand même dire que le but principal du bet flop est le deny d’equity, et qu’à chaque street on réévalue notre plan d’action selon ce qu’on pense être le plus profitable.
Ce qui compte sur un sizing c’est qu’il pousse Vilain à commettre la plus grosse erreur. Dans l’article il est expliqué que c’est le bet small qui éloigne le plus Vilain du MDF (sur l’exemple, pas en général) et donc lui fait commettre la plus grosse erreur. Je pense qu’il est bon de préciser que pour appliquer ce sizing il faut réellement qu’on pense obtenir ce qu’on cherche. IG il faudra parfois dévier de cette stratégie. Par exemple si Vilain ne fold que très peu vs bet small (et se rapproche du MDF) parce qu’il y voit de la faiblesse qu’il veut ensuite exploiter, et overfold vs plus gros bet, on peut soit modifier nos sizings (et sans doute nos ranges), soit continuer à appliquer le 1/3 pot full range mais augmenter significativement nos 2 barrel. Je ne sais pas quelle est la meilleure strat, mais instinctivement je dirais la première si notre but est bien le deny d’equity. De même si Vilain abuse de c/r vs bet small, on va devoir modifier nos strats.
Je rajouterai que CBet full range permet aussi IP de voir plus souvent toutes les cartes jusqu’à la river (cbet/call check/check) contre des fields qui souvent ne donk pas assez turn.
Génial ! Justement un des spots que je voudrais travailler.
Merci @Lacerta_max pour tes précisions, je me doutais que ce sujet et le prochain t’intéresserais
Merci @Balla pour tout ce travail de traduction qui m’avait échappé jusqu’à présent.
Très intéressant l’article sur le deny d’equity.
Merci ! Super travaille !
Hello PA!
Aujourd’hui nouvel article qui traite du delayed C-bet (n’hésitez pas me signaler les fautes de frappe si vous en voyez).
Bonne lecture
Chaque joueur de poker expérimenté a le C-bet (abréviation de «continuation bet») dans son arsenal.
Le C-bet capitalise sur deux faits cruciaux:
Mais le C-bet est devenu victime de son propre succès. De nombreux joueurs C-bet excessivement sur certaines textures de flop, qui peuvent être exploités avec des check-raises flop et des floats agressifs .
Alors, comment pouvez-vous vous empêcher de C-bet trop souvent tout en capitalisant sur votre avantage de range en tant que relanceur pré-flop? Une réponse: le delayed C-bet.
Voici ce que vous êtes sur le point d’apprendre (ou de revoir):
Les delayed C-bets se produisent lorsque l’agresseur pré-flop mise après que l’action a été un check sur la ou les streets précédentes. C’est une stratégie sous-utilisée et souvent mal comprise, et le faire avec vos mains faites, des draws et des bluffs vous permettra de gagner plus de pots et d’éviter des spots difficiles.
L’intégration des delayed C-bets dans votre jeu aura un certain nombre d’avantages, notamment:
Checker avec des mains décentes protège votre range de check de manière adéquate. En faisant cela, vous empêchez vos adversaires de vous exploiter avec une stratégie de probe-bet agressive .
Comme mentionné ci-dessus, de nombreux joueurs C-bet à presque toutes les occasions simplement parce qu’ils ont l’initiative, ce qui est exploitable. Effectuer un delayed C-bet avec une partie de votre range empêchera votre range de C-bet flop de se saturer avec trop de bluffs et / ou de mains marginales.
Lorsque votre adversaire call votre C-bet sur le flop, sa range se rétrécit, ce qui signifie que vous serez confronté à une range globalement plus forte au turn. D’un autre côté, lorsque vous n’effectuez pas votre C-bet au flop et que l’action se termine par un check, les ranges sont plus larges et donc plus faibles au turn.
Etre face à une range plus faible rend les delayed C-bets en bluff plus efficaces. Cela est particulièrement vrai lorsque vous êtes en position car votre adversaire a checké deux fois. Lorsque votre adversaire a montré deux fois de la faiblesse, vous pouvez être plus confiant avec vos bluffs.
Voici trois situations courantes dans lesquelles vous devriez envisager un delayed C-bet plutôt qu’un C-bet.
Lorsque vous avez une main faite qui n’est pas assez forte pour bet sur les trois streets en value, envisagez de delayed C-bet. Vous devriez le faire principalement lorsqu’il est peu probable que votre main risque de devenir plus faible (outdraw) que les mains que votre adversaire foldera au flop .
Par exemple:
100NL Cash Game. 100BB Effective Stacks
Hero is dealt A 2 on the button
Hero raises to $3. Villain calls from the big blind.
Flop ($6.50) A 8 3
Villain checks.
Sur ce flop, la main de Hero est:
De plus, checker avec des mains comme celle-ci renforce la range de check de Hero, lui permettant de mieux se défendre contre les bets sur le turn. Pour ces raisons, Hero peut checker le flop avec l’intention d’extraire de la value (ou de bluff-catcher contre des bets) sur les streets suivantes.
Quand vous avez une main faite qui est vulnérable au check - comme 8 7 sur un flop 7-3-2 - vous devriez plus vous pencher vers un C-bet sur ce flop pour deny l’équité. De tels C-bets obligeront votre adversaire à folder des mains non faites qui pourraient toucher turn, ce qui est toujours bon pour vous.
Lorsque vous floppez une main super forte sur un board dry (sec), pensez à utiliser un delayed C-bet.* Par exemple:
100NL Cash Game. 100BB Effective Stacks
Hero is dealt K K in the cutoff
Hero raises to $3. Villain calls from the big blind.
Flop ($6.50) K 8 2
Villain checks.
Le top set de Hero bloque la plupart des mains fortes de Villain sur ce board très dry (sec), donc il est plus préférable de checker que de C-bet. Quand Hero check, Villain aura une opportunité de bet turn en bluff, ou parce qu’il aura touché quelque chose.
De plus, il est peu probable que Villain check-raise - un scénario de rêve pour le top set de Hero - sur ce board dry (sec). Si le tableau était plus drawy (coordonné), C-bet avec top set serait une option plus intéressante.
Si vous C-betez avec trop de mains marginales sur des flops wet (humides), votre adversaire peut vous exploiter avec une stratégie de check-raise agressive. Vous n’aurez tout simplement pas une range suffisamment forte pour vous défendre efficacement.
Vous pouvez éviter d’être exploité en effectuant un C-bet uniquement lorsque vous détenez des mains fortes ou des mains qui ne vous dérangent pas de folder contre un check-raise. Avec une main médiocre, effectuez un delayed C-bet au turn ou à la river.
Passons maintenant aux historiques de mains soumises par nos membres avec des commentaires stratégiques fournis par notre coach.
Online Cash 4-Handed. 100BB Effective Stacks.
Hero is dealt K Q in the small blind
Button raises to 2.3bb. Hero 3-bets to 9.5bb. Button calls.
Flop (20bb): J 7 6
Hero checks. Button checks.
Turn (20bb): 9
Hero bets 13bb. Button calls.
River (46bb): 4
Hero bets 30.33bb.
Il est vraiment logique d’utiliser ce combo K Q comme delayed C-bet sur ce board. Il fait un bon travail en bloquant certaines des mains fortes du bouton (KJ / QJ), mais il y a beaucoup d’autres mains dans notre range qui sont des C-bets bluffs plus efficaces. Considérez notre range pré-flop dans ce spot:
Il y a beaucoup de mains dans cette range qui ont moins de showdown value et plus de jouabilité dans les streets futures que KQo. Celles-ci incluent les 98s, T8s, T9s, Q9s, QTs et même nos combos de KQs qui ont un backdoor flush draw. Si nous effectuons un C-bet avec ces mains, plus 12 combos supplémentaires de KQo, nous courons le risque de C-bet trop de mains marginales, ce qui rend notre range vulnérable aux raises.
Au turn 9 , certaines mains qui auraient dû checker sur le flop seront désormais des value bets turn (comme JJ, 99 et J9). Nous devons également delayed C-bet avec des bluffs afin d’équilibrer notre range; l’utilisation de KQo a du sens car il a deux overcards et a un draw vers les nuts.
Je préfère un bet légèrement plus petit sur le turn et la river dans cette main. Notre range de value se compose principalement d’une paire après avoir checké le flop, et bet gros rend moins probable que notre adversaire continue avec une pire paire.
Remarque: opter pour un C-bet à fréquence mixte avec KQo serait un jeu décent ici, ce que je suis sûr qu’un solveur confirmerait. Cela dit, il est bon de simplifier votre stratégie et de checker à chaque fois.
25NL Cash Game. $25 Effective Stacks.
Hero is dealt A T in the hijack
Hero raises to $0.75. Cutoff calls. Big blind calls.
Flop ($2.35): 8 5 A
Big blind checks. Hero bets $1.17. Cutoff calls. Big blind calls.
Turn ($5.86): 3
Big blind checks. Hero bets $2.93. Cutoff calls. Big blind folds.
River ($5.86): 4
Hero checks. Cutoff checks.
Nous ne devons pas C-bet avec cette main sur le flop. Nous avons ici des paires supérieures (AJ+) plus fortes pour C-bet en value, ainsi que nos combos de deux paires et de sets (88, 55, A8, A5). Si nous C-bettons avec des paires supérieures plus faibles également, nous nous rendons vulnérables aux raises flop - en particulier dans un pot multi-way comme celui-ci.
De plus, garder AT dans notre range de check garantit que nous avons des paires relativement fortes lorsque nous checkons. De même que C-bet avec AT sur ce flop peut conduire à des situations délicates si l’un des adversaires raise. Cependant, lorsque l’action flop se conclue par un check et que le turn est une blank, AT est un value bet facile et une excellente main à avoir dans notre range de delayed C-bet.
Cela dit, vous pourriez faire un C-bet sur le flop et checker le turn avec cette main. Mais miser à la fois le flop et le turn ici est tout simplement trop thin (mince).
$2/$5 Live 9-Handed. $400 Effective Stacks.
Hero is dealt 9 9 in middle position
UTG straddles to $10. Hero raises to $25. UTG calls.
Flop ($57): A 5 5
UTG checks. Hero checks.
Turn ($57): T
UTG checks. Hero checks.
River ($57): J
UTG checks. Hero checks.
Puisqu’il s’agit d’une main en live, je vais recommander une stratégie de delayed C-bet hautement exploitante qui a généré de l’argent pour moi aux tables en live.
Une tendance courante des joueurs en live est de miser avec n’importe quelle paire sur le turn après que le flop a été checké. Je pense qu’ils le font pour «se protéger», ou parce qu’ils ont peur de faire face à un bet turn. Quoi qu’il en soit, cette tendance est un leak récurrent qui peut être exploité avec une stratégie agressive de delayed C-bet.
Sur ce board, de tels adversaires leaderaient turn avec tous les combos Ax, Tx et 5x présents dans leur range. Si tel est le cas, nous pouvons delayed C-bet sur le turn avec un taux de réussite astronomiquement élevé. Nous pouvons également checker plus de mains que nous aurions normalement C-bet sur le flop afin d’atteindre plus souvent ce spot turn très rentable.
Ces types de joueurs sont plus courants dans les jeux en live, mais cet ajustement fonctionnera bien aussi contre quiconque probe bet trop libéralement.
Si vous avez lu cet article, félicitations car vous avez couvert beaucoup de terrain en peu de temps. Pour récapituler les principaux points:
• Le delayed C-bet est lorsque vous betez sur le turn après avoir manqué une opportunité de C-bet sur le flop.
Les avantages du delayed C-bet comprennent:
- Renforcer votre range de check.
- Gardez votre fréquence de C-bet sous controle.
- Rendre vos bluffs plus efficaces.
Les situations dans lesquelles vous devriez delayed C-bet incluent:
- Lorsque votre main faite n’est pas trop vulnérable et ne peut pas être confortablement value bet sur trois streets.
- Lorsque votre main est super forte et bloque les mains fortes de votre adversaire.
- Lorsque vous avez une main médiocre sur un board wet (humide).
Merci d’avoir lu!
L’article au format PDF pour un meilleur confort de lecture et pour ceux que ça intéresse:
Perfectionner sa stratégie avec le delayed C-bet.pdf (554,0 Ko)
Le prochain article traitera du floating.
A bientôt
Merci @Balla pour cet article. Je me souviens encore de mes débuts sur PA où on s’était moqué de moi quand je parlais de « delate » CBet^^.
J’ai quelques réflexions qui me viennent:
Aujourd’hui on conseille de CBet range certaines textures. Typiquement le K82r d’un des exemple. Le delayed CBet quand on bloque un board locké me semble donc être une stratégie plutôt exploitante. Je ne sais pas ce que dit le GTO là-dessus, p-ê qu’il check quand même à petite fréquence et donc les top set et les pires airs seront dans les checks. Des avis sur les spots de CBet range ?
Je retiens l’importance du WA/WB pour check des mains moyennes (TPNK 2nd pair en particulier). Comme dit plus haut, ce sont aussi souvent des textures CBet haute fréquence, donc qu’on est aussi censé CBet avec ce type de main. Comment concilier les deux ?
Sur l’exemple w/KQ sur J769, le coach conseille de faire plutôt des petites mises. J’avais vu une vidéo de Zugzuang dans ce genre de spot OOP en pot 3bet qui conseillait au contraire de faire cher, bet pot turn et shove river (idée de bet cher vs ranges capés). Des avis ? Peut-être que le delayed CBet sera plus utilisé OOP (hors BvB) quand on est pas censé bcp CBet, même si l’article parle surtout de spots IP, en particulier pour exploiter les double checks adverse.
Je me pose des questions sur les sizings de delayed CBet. J’ai envie de dire que ça doit pas mal ressembler à ceux choisis pour les probe bets turn, et que l’overbet doit être assez souvent utilisé. Je pense surtout aux spots OOP où on va check flop très haute fréquence. Delayed en overbet par exemple avec nos check/raise ratés du flop me semble bien. Perso j’ai tendance à delayed pot avec mon top range et de bons bluffs, et delayed 3/4 pot avec des mains moins fortes et de moins bons bluffs. Je suis là aussi très intéressé par les strats et sizings utilisés (soyez pas timides, postez^^).
En checkant mes databases je me suis aperçu de deux choses intéressantes. Beaucoup de joueurs ont des stats de delayed CBet très faibles, et en même temps les stats de fold to delayed CBet sont très élevées. Même si c’est assez logique, (les joueurs soit CBet trop, soit cherchent juste à showdown et donc ne delayed pas // et ils probe bet trop turn, donc leurs ranges de double check sont complètement pétés, comme expliqué dans l’article) il y a clairement quelque chose à exploiter là.
attention quand même aux articles pré-solvers imho… (d’ailleurs la date des articles originaux, si elle est disponible, me parait une information plutôt cool à ajoutre )
Hello @Lacerta_max,
Pour tes questions 1 & 2 j’ai prévu 2 articles sur les C-bets OOP & IP et oui delayed C-bet top set est clairement exploitant vs vilain aggro/bluffeur, pour le play GTO dans ce spot je pense (pas étudié) que c’est plus C-bet OOP que IP déjà avec KK sur K82r et que les « pires airs » seront quasi toujours C-bet car pas de SD value et de la FE sur ce board.
Je ferai une simu dans le semaine pour voir ce qu’indique GTO+ dans ce spot si ça t’intéresse en mettant 3 sizings 1/3, 1/2 et 3/4
Pour la 3 il y a sûrement une question de risk reward au sujet des petits sizings après je contredirais pas Zug qui est un top player/coach et l’idée de faire cher, bet pot turn et shove river vs les ranges capées et clairement EV+
Pour la 4 j’aime aussi l’overbet quand on miss nos x/r flop mais le bet 1/3 pour value et pour induce un raise (et aussi en réponse pour la 5 vs ceux qui fold trop vs delayed cbet ) et bien aussi, mais en général je vais 3/4 pot en semi-bluff/value sinon.
Salut @WaitWaitW
Ok c’est une chose que je ferai pour les prochains articles, en général je prends des articles d’un an max. mais le dernier j’avoue (vu que très peu de contenu sur le sujet) date de 2 ans.
Pour info @Lacerta_max GTO+ bet 1/3 ou check 50% top set sur ce flop malgré trois sizings proposés 1/3, 1/2 et 3/4.
Salut à tous,
Un petit article en supplément (de juillet 2020 pour @WaitWaitW ) court entre deux sur les stats du showdown:
C’est une statistique postflop très importante qui vous indique à quelle fréquence un joueur atteint l’abattage (showdown) après avoir vu le flop. Elle est utile pour identifier le profil de votre adversaire.
Par exemple, si un joueur a vu le flop 10 fois et est allé au showdown 4 fois dans une session, le WTSD de ce joueur est de 40% pour cette session.
Cette statistique doit être utilisée conjointement avec le Won Money at Showdown (W $ SD ou WSD) et le Won When Saw Flop (WWSF), sur lesquelles je reviendrai sous peu.
Une bonne fréquence pour le WTSD se situe autour de 27 à 32%, 30% étant un bon pourcentage à viser. Trop bas, vous êtes probablement en train de trop folder postflop; trop élevé, vous callez probablement trop souvent.
Étant donné que la grande majorité des pots ne dépassent pas le pré-flop (seulement 17% des mains voient le flop), cette statistique nécessite un échantillon beaucoup plus important pour une lecture précise - visez à avoir au moins 5000 mains sur un joueur avant de faire des ajustements notables basés sur le WTSD.
Également abrégé en W $ SD, cette statistique vous indique à quelle fréquence votre adversaire gagne lorsqu’il atteint le showdown. Comme évoqué ci-dessus, cette statistique n’est pas très utile en soi, mais elle peut être utile lorsqu’elle est utilisée en conjonction avec le WTSD.
Un bon W $ SD se situe entre 49% et 54%. Une fréquence correcte dépend des deux autres statistiques mentionnées. Par exemple, un joueur qui a un pourcentage de Went to Showdown (WTSD) faible aura généralement un WSD relativement élevé et vice-versa. En d’autres termes, si vous atteignez rarement le showdown, c’est probablement parce que vous êtes un joueur serré qui a généralement besoin d’une main forte pour aller au showdown.
En général, si votre WSD est trop bas, cela signifie que vous callez probablement trop de mauvaises mains et / ou bluffez trop tôt (ou trop) dans la main. S’il est trop élevé, cela signifie que vous ne bluff-catchez probablement pas assez et / ou que vous ne bluffez pas assez.
L’échantillon requis pour une lecture décemment précise est le même que pour le WTSD, au-dessus de 5000 mains.
Lier les 3 statistiques qui fonctionnent ensemble…
Le WWSF fait référence à la fréquence à laquelle votre adversaire a remporté le pot après avoir vu le flop.
Une fréquence WWSF décente se situe entre 45% et 53%, avec une bonne moyenne se situant autour de 48%. Trop bas, cela signifie que votre adversaire ne bluff pas assez et / ou abandonne trop. Trop haut, cela signifie que votre adversaire bluff et / ou bluff-catch trop.
L’échantillon requis pour une lecture raisonnablement précise est le même que celui des deux précédents a savoir au moins 5000 mains.
Chacune de ces statistiques fournit un contexte important pour les autres, ce qui vous permettra de tirer des conclusions majeures sur vos adversaires.
Prenons quelques exemples de joueurs.
(N’oubliez pas que: WTSD = Went To Showdown, WSD = Won Money At Showdown et WWSF = Won When Saw Flop)
Joueur 1: WTSD: 32 / WSD: 51 / WWSF: 46
Ce joueur est plus ou moins une «calling-station» passive. Il a un WTSD élevé, mais il call apparemment assez léger puisqu’il ne gagne que 51% du temps au showdown. Il n’est pas non plus très agressif, d’où le faible WWSF.
Le degré auquel le joueur 1 est une «calling-station» sera plus clair en regardant son VPIP. Un VPIP élevé, comme 40%, signifie que ce joueur joue beaucoup de mains et ne fold pas beaucoup après le flop. Votre ajustement contre un tel joueur devrait être d’opter pour des value bets plus thin (plus de value bets avec des mains moyennement fortes) et moins de bluffs.
Joueur 2: WTSD: 26 / WSD: 56 / WWSF: 44
Ce type de joueur va rarement au showdown, mais ce n’est clairement pas dû à une forte agression car il a également une WWSF faible. Le joueur 2 est probablement un joueur assez serré qui fold assez souvent après le flop - une conclusion que nous pouvons tirer de son WSD élevé.
Joueur 3 : WTSD: 30 / WSD: 52 / WWSF: 49
En supposant que ce joueur a des statistiques pré-flop décentes (~ 25% de VPIP), le joueur 3 est tout à fait le type de joueur que l’on souhaite éviter à la table. Il ne semble pas folder trop ou trop peu en fonction de son WTSD. Il est également clairement agressif et essaie activement de voler des pots, comme indiqué par le haut WWSF.
Attendez-vous donc à faire face à de nombreuses décisions difficiles contre un joueur comme celui-ci.
Pour d’autres explications sur ces statistiques je vous invite à regarder les pages 9 & 10 du PDF de @Lacerta_max « Rétamer la NL10 ».
Merci d’avoir lu!
L’article au format PDF pour un meilleur confort de lecture et pour ceux que ça intéresse:
Les statistiques du showdown.pdf (224,5 Ko)
Le prochain article traitera du floating.
A bientôt
Hello hello. Je me permets de donner quelques précisions basées sur mon exp perso.
Les samples. Ces stats nécessitent des samples assez importants. Cependant plus un joueur est loose et plus elles convergent vites. Simplement parce qu’il voit plus de flops et les occurrences sont plus nombreuses que pour un joueur tight. En plus les joueurs très loose ont souvent tendance à avoir des profils caricaturaux post-flop, ce qui fait que les stats convergent encore plus vite.
Le WTSD: Un WTSD bas peut révéler un joueur qui fold trop, mais aussi au contraire un joueur qui fait trop folder les autres. C’est là qu’on voit l’importance de mettre ces stats en corrélation. WTSD bas + WWSF bas = fold trop (trop weak), mais WTSD bas + WWSF haut = qui fait trop folder (trop aggro).
Le WSD: Effectivement un joueur qui a un WTSD bas aura souvent un WSD haut, mais seulement s’il est classifié weak (càd avec WWSF bas). S’il est classifié aggro (càd avec WWSF haut) il aura au contraire souvent un WSD bas. A noter qu’un joueur très agressif mais aussi très serré, peut tout à fait avoir un WTSD bas, un WWSF haut et un WSD haut, parce que ses ranges PF sont très strongs. La corrélation avec les stats PF est donc importante. Normalement plus un joueur est loose PF et moins il devrait pouvoir se permettre d’avoir des WWSF et WSD élevés. En tout cas plus un joueur est loose PF et plus ces stats peuvent révéler des tendances anormales post-flop. Pour moi le WSD est la stat, parmi ces trois, qui converge le plus lentement car un peu plus dépendante au run.
Le WWSF et le field. Alors j’aimerais rassurer tout ceux qui jouent en petites limites et qui ont des WWSF entre 42 et 45%. Il ne s’agit pas forcément d’un gros leak. En fait, plus encore que les deux autres stats, le WWSF dépend énormément du field joué. En passant imo il s’agit de la plus importante des trois. Je pense qu’elle converge un peu plus vite et qu’elle révèle relativement rapidement des tendances chez les récréatifs loose. Donc selon qu’on joue un field très loose passif ou au contraire très tight aggro, cette stat peut changer même avec le même style de jeu. Le plus important en fait est la moyenne de pots multijoueurs qu’on joue. Plus on jouera de multiway et évidemment plus elle aura tendance à être faible. En NL2 où on joue rarement des pots à moins de 3 joueurs on aura du mal à avoir des WWSF hauts. De plus on se retrouvera souvent à checker notre BB avec des poubelles, se retrouvant dans des pots souvent OOP avec des mains faibles et en multiway, donc qu’on ne gagnera que difficilement très souvent. Nos strat d’overlimp, en particulier en SB impactent aussi notre WWSF.
Harrington, dans « Poker cash 3 Online », avait estimé un WWSF correct à 45, en faisant une moyenne, discutable, entre les pots HU et multiway. D’après d’autres sources, un bon WWSF tournerait autour des 48 pour des limites NL50+. Mes propres analyses et leakfinder me font dire qu’en micro avoir entre 43 et 48 est très bien (si possible au moins 45), selon nos ranges, nos strats, et fields joués. A partir de 50%, en micro, ça me semble trop aggro à cause des nombreux multiway joués.
Et pour les autres vous inquiétez pas, vous pouvez aussi crush sans jamais utiliser ces stats imho
Surtout que comme indiqué dans l’article, il faut un sample conséquent pour pouvoir utiliser ces stats à bon escient (+ de 5000 mains pour avoir des occurrences valables).
Heureusement on n’est pas obligé d’avoir un tableau de bord pour crush^^ Et ça évite des erreurs de sur-interprétation, les stats ne doivent rester que des aides à la décision. Je ne sais plus dans quel thread, on avait déjà précisé qu’il fallait bien les comprendre avant de les utiliser. Le WWSF, qui me semble être la plus utile, est facilement remplacée par les AFq par street et les stats de bet (CBet 2 barrel bet river etc). Le WTSD par les stats de fold (fold to CBet fold to 2 barrel fold to bet river etc). Et le WSD je ne sais pas trop, mais il est la moins intéressante des trois imo.
Par le win-rate par exemple
Ah oui mais là niveau convergence on n’est pas rendu^^
Hello PA,
Comme indiqué dans mes posts précédents voici l’article traitant du floating (datant de fin 2018):
Le floating est une arme indispensable pour tout joueur de poker. C’est un move avancé qui implique de suivre avec une main faible sur le flop afin de gagner le pot sur une street ultérieure en bluffant un adversaire ou au showdown.
La principale raison pour laquelle le floating est une arme si efficace est que de nombreuses mises de continuation au flop (C-bet flop) sont faites avec des mains faibles et non faites. Ces mains abandonnent souvent en checkant le turn, ce qui ouvre la porte au floating pour bluffer.
Aujourd’hui, nous discuterons du moment opportun pour float et de la manière de bien l’exécuter.
Afin de réussir un float, nous devons répondre aux 2 critères suivants:
Regardons maintenant quelques spots spécifiques où il est approprié de float. J’utiliserai Flopzilla et PioSolver pour explorer ces spots et tirer des conclusions sur le floating. (Notez que ces spots sont calculés sous l’hypothèse que nous jouons un adversaire solide avec de bonnes ranges pré-flop.)
Note de l’éditeur: Comme d’habitude, nous avons mis en évidence les parties pertinentes de chaque solution Flopzilla et PioSolver pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas le logiciel.
888 $0.5/$1. 6-Handed. Effective Stacks $100.00.
Hero is dealt two cards on the BU
1 fold . MP raises to $2.5. 1 fold . Hero calls. 2 folds
Flop ($6.5): 9♥ 8♠ 5♦
MP bets $4.3. Hero calls
Turn ($15.10): 5♥
MP checks. Hero…
Construisons d’abord notre range de call pour ce flop:
Cette range call vs C-bet 45,5% du temps sur ce flop (comme indiqué dans le rectangle rouge).
Ne voyez-vous pas quelque chose de mauvais avec cette range? Vous devriez, parce que nous ne défendons que 45,5% du temps, ce qui signifie que les bluffs de notre adversaire font beaucoup plus de jetons qu’ils ne le devraient - il pourrait miser avec profit avec chaque main non faite dans sa range (se renseigner sur la fréquence de défense minimale ou MDF).
Je veux illustrer avec cet exemple que non seulement le floating est un outil offensif, mais c’est aussi un outil défensif qui nous protège des joueurs qui over-bluffent au flop.
Voici à quoi devrait ressembler une range de défense adéquate ici:
Les mains nouvellement ajoutées (rectangle bleu) portent notre fréquence de call vs C-bet à 58% (rectangle rouge).
Les mains nouvellement ajoutées sont KTs – KQs et ATs – AQs avec backdoor flush draws. Ces mains représentent des mains à float idéales IP: 2 overcards avec des draws backdoor. Elles sont parfaites pour ce move car elles peuvent:
Les trois premiers points font de ces mains des opportunités de bluff rentables au turn.
Jetons un coup d’œil à la main suivante:
ACR $1/$2. 6-Handed. Effective Stacks $200.00.
Hero is dealt two cards in the BB
3 folds . BU raises to $5. SB folds . Hero calls.
Flop ($11): 8♠ 8♥ 4♥
Hero checks. BU bets $8.2. Hero calls
Turn ($27.4): 5♥
Hero checks. BU checks
River ($27.4): 4♣
Hero…
Pour ce spot, nous allons sortir notre solveur. Voyons à quoi devrait ressembler notre range de floating par rapport à un sizing équilibré de 75% de la taille du pot. (Vous devrez peut-être zoomer pour voir certains détails.)
Les mains à float sont indiquées dans le rectangle bleu (sauf A8 qui sera check-raise en grande fréquence).
Être hors de position (OOP) nous met dans un grave désavantage stratégique, ce qui est apparent dans cette situation car nous ne pouvons float avec profit qu’avec: A♥5x, Ax5♥, A♥6x, Ax6♥, A♥7x, Ax7♥, A♥9x, Ax9♥, A♥Tx, AxT♥, AJo, A♠5♠, A♠6♠, A♠7♠, A♠9♠, K♥Jx, KxJ♥, K♥Qx, KxQ♥, K♠T♠, K♠9♠, et Q♠9♠ (par opposition à toutes les mains avec 2 overs + BDFD).
OOP, nous allons float avec tous nos Ax qui ont un backdoor flush draw et les combos de Kx les plus forts qui ont également un backdoor flush draw. Ceci, cependant, dépend fortement de la texture du board - plus le board est wet (humide contenant beaucoup de tirages), moins nous voulons float, et plus le board est dry (sec sans tirage), plus nous voudrons float.
Sur la river, pour équilibrer nos values, nous prendrons notre showdown value avec nos Ax tout en bluffant avec nos floats Kx et Qx. Si nous avons pas de floats avec ce types de mains, nous aurions une range de bet river déséquilibrée, car nous ne serions pas en mesure de trouver suffisamment de bluffs pour équilibrer nos value bets.
Ce spot est similaire à notre premier exemple, comme cela se produit souvent dans la dynamique BB vs BU et SB vs BU. Ces situations présentent une interaction range vs range similaire car nous avons une range OOP linéaire et non capée (BB ou SB) jouant contre une range linéaire, capée en position (BU).
Prenons le pot suivant BU vs SB 3bet:
Ignition $2/$4. 6-Handed. Effective Stacks $400.00.
Hero is dealt two cards on the BU
3 folds . Hero raises to $10. SB 3bets to $36 . 1 fold . Hero calls.
Flop ($76): T♠ 8♦ 4♥
SB bets $38. Hero calls
Voici à quoi ressemblerait notre range si nous ne callons qu’avec des draws «réels» (gutshots ou mieux):
Cette range call vs C-bet 53,1% du temps sur ce flop (comme indiqué dans le rectangle rouge).
Comme vous pouvez le voir, nous sous-défendons à nouveau massivement car les bluffs de notre adversaire ne doivent fonctionner que 33% du temps compte tenu de la taille de son sizing demi-pot.
Voyons à quoi devrait ressembler notre range par rapport à un C-bet demi-pot dans cette situation (vous devriez être en mesure de la construire vous-même maintenant après avoir vu l’exemple précédent):
Les mains nouvellement ajoutées (rectangle bleu) portent notre fréquence de call vs C-bet à 72,2% (rectangle rouge).
Ici, tout comme je l’ai fait dans le premier exemple, j’ai ajouté les mains avec 2 overcards + backdoor flush draw et A9 / K9 avec un BDFD. Mais étant donné que notre adversaire ne C-bet que demi-pot cette fois, nous devrions float avec encore plus de mains. Donc, dans ce cas, j’ai également ajouté tous les combos AQ pour se défendre correctement contre le C-bet de notre adversaire.
Nous devons toujours nous adapter en fonction du sizing de notre adversaire. S’il effectuait un C-bet d’un tiers du pot à la place, alors nous commencerions à suivre avec 22, 33, et ajouterions AJo et KQo pour se défendre correctement contre son C-bet.
Jetons un coup d’œil à un autre exemple de main:
888 $1/$2. 6-Handed. Effective Stacks $200.00.
Hero is dealt two cards in MP
1 fold. Hero raises to $5, 1 fold. BU raises to $15. 2 folds. Hero calls.
Flop ($33): 8♠ 8♥ 4♥
Hero checks. BU bets $16.5. Hero calls
Sur ce type de board, le joueur en position (IP) a un énorme avantage de range (avantage en équité) et un avantage de nuts. Il aura l’avantage de nuts parce que QQ + deviendra les nuts avec ce stack-to-pot-ratio dans ce spot.
Ces deux facteurs, combinés au fait que nous sommes OOP, nous éloignent de la fréquence de défense minimale.
Pour plus de précision, j’ai mis en place une autre simulation en utilisant notre range de défense MP et la range de 3bet du BU:
Cette range fold 48,4% vs C-bet de BU (rectangle rouge)
Nous allons call avec tous les AQ avec backdoor flush draw, 40% des AJ avec BDFD, 30% des AT avec BDFD, 50% des KQ avec BDFD et 15% des KJs et KTs avec BDFD.
Nous voyons qu’aucune de nos règles ne s’applique dans ce spot. Pourquoi donc? Je pense que c’est pour plusieurs raisons.
Premièrement, le joueur IP a un énorme avantage d’équité et de nuts. Cela signifie qu’il a une concentration plus élevée de mains à forte équité que nous.
Deuxièmement, nous sommes OOP. Cela signifie que nous devons toujours agir en premier, ce qui nous place dans une position stratégique désavantageuse, ce qui rend plus difficile l’extraction de value et plus difficile de bluffer efficacement (d’où l’intérêt d’éviter de call trop les 3bets OOP).
Et enfin, le SPR (stack-to-pot-ratio) est faible. Par rapport à un SPR où nous pourrions call un C-bet de 4BB afin d’avoir une chance de destacker les 100bb d’un adversaire, nous faisons ici un investissement beaucoup trop important pour prendre son stack, ce qui signifie qu’il est moins rentable.
En somme, en tant que caller pré-flop OOP dans un 3bet pot, nous devons choisir nos mains à float beaucoup plus soigneusement. Nous choisirons les meilleurs combos qui bloquent la range de value de notre adversaire (QQ +, généralement), qui seront très souvent des AQ avec un backdoor flush draw et des KQ avec un BDFD.
Il est important pour chaque joueur de poker de maîtriser le floating. Exécuté correctement, il améliorera votre win-rate et vous aidera à devenir un adversaire plus coriace et plus complet.
Merci d’avoir lu et n’hésitez pas svp à me signaler toutes coquilles possibles!
L’article, pour ceux que ça intéresse au format PDF pour un meilleur confort de lecture:
Perfectionner sa stratégie avec le floating.pdf (564,9 Ko)
Le prochain article traitera du C-bet en 2 parties (IP & OOP).
A très bientôt
Quelles différences principales faire dans la sélection des combos à float vs raise bluff vs cbet ?