Hello helllo,
Vous jouez au poker depuis quelques mois et en avez marre de suivre des tableaux de ranges pour débutants qui vous limitent dans votre progression ? Vous voulez ouvrir votre jeu et abandonner les stratégies très tights pour optimiser vos gains grâce à votre skill gagné au fil de vos grinds ?
Daddy Lacerta est là pour vous aider. Je vais vous proposer des ranges pour toutes les situations PF communes. Je l’avais déjà fait dans mon ebook Rétamer la NL10, mais celui-ci commence à dater et je vais donc actualiser ces ranges. Ils seront plus précis dans certains spots et tiendront compte des évolutions générales du jeu.
Pour ceux que ça intéresse, voici les ranges de « Rétamer la NL10 » de 2017 en format pdf: Ranges Rétamer la NL10_2017.pdf (611,6 Ko)
Open raise.
On commence évidemment par les ranges d’open raise (RFI).
D’abord je tiens à préciser que les ranges que je présenterai ne sont pas des ranges théoriques, bien que ceux-ci influent évidemment sur les constructions de ranges. Donner des ranges théoriques ne me semble pas bon. Jouer des ranges théoriques signifie aussi jouer de manière théorique nos ranges. Seuls les meilleurs joueurs sont capables de s’en approcher. Ensuite ça ne tient pas compte des spécificités du fields de petites limites. On pense souvent au rake, mais il n’y a pas que ça.
Un des points qui me semble le plus important en petites limites c’est que les joueurs commettent plus d’erreurs OOP. Dit autrement, la position gagne en importance. Je vous renvoie au concept d’accumulation d’avantages. Donc, même si vous avez un edge sur vos adversaires, le fait d’être OOP vous fera quand même perdre une plus grande partie du pot que vous devriez en jouant parfaitement vos mains marginales.
Les ranges mal construits de vos adversaires comptent aussi dans le choix de vos propres ranges.
Pour résumer la stratégie centrale que je propose, c’est de jouer plus tight que la théorie lorsqu’on est OOP, et éventuellement jouer plus loose lorsqu’on est IP, ou du moins lorsqu’on est en late positions contre des joueurs qui nous laisseront trop réaliser d’equity.
Je développerai tout ça au fur et à mesure que je présenterai les ranges.
Voici donc les ranges d’open raise. Je préconise d’ouvrir à 3bb sauf au BU (2.5bb). Nos ranges étant tight OOP, un sizing un peu plus gros qu’avec des ranges théoriques fait sens. D’autres stratégies sont possibles, mais je ne vous les conseille pas si vous êtes un joueur intermédiaire.
On voit que je propose des fourchettes. Par exemple UTG entre 11 et 16% d’open. L’idée est de tenir compte des profils des joueurs à la table. Le premier reflexe à avoir est de regarder qui est en blindes. Si ce sont des spots, on va vouloir ouvrir plus pour les jouer en étant en position sur eux. Le second réflexe est de voir qui est en position sur nous. Plus ils seront agressifs (surtout PF mais aussi post-flop), plus ils nous empêcherons de réaliser notre equity, et donc plus on devra jouer tight.
Par exemple on est au HJ, on a deux regs en blindes et un joueur loose aggro au BU. On va donc ouvrir la fourchette basse de notre range, le top 16%. par contre, si dans la même position on a un spot en BB, un joueur passif au CO et un reg nit au BU, on va ouvrir la fourchette haute de notre range, le top 19%.
Lorsqu’on est au BU, le premier reflexe à avoir est de regarder les taux de 3bet des blindes. Plus ils sont élevés moins on va ouvrir.
En SB, on check encore le taux de 3bet de la BB, mais on regarde aussi son fold BB vs open de SB. Plus il sera élevé, plus on va ouvrir. Au dessus de 62.5% on va même commencer à abuser, voir ouvrir plus que la fourchette haute proposée.
On remarque que globalement les ranges d’open en EP sont plus tight que les ranges théoriques (qui tournent autour des 17/21/28% UTG/HJ/CO). Mais surtout qu’ils ne sont pas construits de la même façon. J’ai déjà expliqué les raisons: on va plus jouer OOP. Mais il y a une autre spécificité des petites limites: on va plus jouer en multiway. Plus on joue de multiway et plus nos equities baissent, et moins on a de FE. On perd donc de l’EV avec les mains marginales.
En petites limites je conseille d’orienter nos ranges d’open en EP vers les grosses cartes et les PP qui frappent vite les boards et ont moins besoin de manœuvrabilité post-flop. Comme déjà dit on sera souvent OOP et/ou en multiway, mais aussi souvent contre des joueurs short stacks et/ou CS.
Cependant, selon les tables et votre skill, vous pouvez plus vous rapprocher de ranges théoriques. Mais un mot quand même sur une catégorie de mains absentes des tableaux dans ces positions: les SC. En pratique je ne conseille pas de les jouer pour toutes les raisons exposées. Mais il faut savoir que même en théorie se ne sont que des open rares (à part T9s JTs). En théorie K8s > 55 > 87s.
Au BU, on va faire l’adaptation inverse. On jouera souvent plus loose que la théorie. La raison est simple, les Vilains soit défendent pas assez leurs blindes, soit les défendent mal. De plus nous profiterons 100% du temps de la position. Certains joueurs open plus de 55% de leur BU profitablement. Mais dès que des joueurs 3bet convenablement en blindes, on va vite adopter des ranges quasi théoriques (top 42% environ) qui nous permettent de défendre facilement vs 3bet.
La SB est un cas un peu particulier. D’un coté on est forcément OOP. mais de l’autre on peut potentiellement jouer contre un mauvais joueur ne défendant pas assez. C’est ici que nos fourchettes de ranges seront les plus élastiques.
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