- 30 septembre 2013
- Barth_Gury
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Certaines personnes ont une vie si surprenante et incroyable qu'on pourrait croire qu'ils sortent tout droit d'une fiction télévisée ou d'un polar à succès. C'est le cas du grec Anargyros Karabourniotis, plus connu sous le nom d'Archie Karas.
Archie Karas, l'homme qui valait 40 millions $
Archie naît en Grèce en 1950 à Antypata sur l'île de Kefalonia. Issue d'une famille modeste, il entretient une relation conflictuelle avec ses proches et décide de quitter le domicile familiale à l'âge de 15 ans lors qu'il reçoit un coup de pelle durant une violente dispute l'opposant à son paternel.
Il va alors travailler comme serveur dans un restaurant pour 60$ par mois avant de tenter sa chance de l'autre côté de l'atlantique, où tout semble possible si on est motivé et ambitieux.
Fraîchement arrivé à Los Angeles, il apprend le poker et commence à écumer les cercles de jeux avec une certaine réussite.
En plus d'être particulièrement doué à ce jeu, il joue sans aucune bankroll management, n'hésitant pas à jouer "full bankroll" lors de certaines parties.
Il parvient alors à monter jusqu'à 2.000.000$ avant de tout reperdre en quelques jours.
Il décide, afin de se refaire, de partir à Las Vegas avec tout ce qu'il lui reste comme capital, soit un pauvre billet de 50$ mis en boule au fond de sa poche.
On est alors en 1992, et Archie s'apprête à écrire l'une des plus belles pages de l'histoire de Las Vegas.
Spécialiste de Razz, il n'hésite pas à jouer tous les plus grands joueurs de l'époque comme Doyle Brunson, Johnny Moss ou encore Johnny Chan.
Il va alors vivre "le plus gros good run de l'histoire" selon certains témoins, à tel point qu'il va fructifier ses pauvres 50$ en 17.000.000$ en à peine 6 mois.
N'ayant peur de personne, il va alléger Chip Reese de 2.000.000$ en heads up (8000$/16000$), avant de récupérer 900.000$ à Stu Ungar dans une partie à 500/1000$ les blindes (toujours en Razz).
Le mythe est alors lancé, mais malheureusement pour ce gambleur invétéré, plus personne ne souhaite le jouer dans cette variante où il semble imbattable.
Le début de la fin commence pour lui quand il commence à s'intéresser aux jeux de dés. Le début va lui donner raison, puisque de 1993 à 1995, sa roll va passer de 17.000.000$ à 40.000.000$ en jouant à 100.000$ le point.
Mais le retour du baton n'allait pas tarder à arriver.
De 40.000.000$ à 1.000.000$ en 3 semaines
Les dés semblent tellement lui réussir qu'il en fait sa spécialité et devient la tête d'affiche de tous les casinos de la ville. Mais ce qui devait arriver arriva, et il commença à sentir le retour de la variance.
Il va faire la douloureuse expérience d'un downswing sans bankroll management et perdre 11 millions de dollars à son jeu préféré, avant de perdre les 2.000.000$ qu'il avait gagné contre Chipe Reese lors d'une revanche entre les deux joueurs.
Il se tourne alors vers le Baccara (sorte de punto banco) et perd très rapidement 17 millions supplémentaires.
En quelques jours, il perd 75% de son capital (soit 30 millions de $) et dans un élan de conscience, décide de rentrer au pays avec ses 10 millions restants afin de reprendre un second souffle.
Mais le virus du jeu étant trop présent, il retourne dans la ville du Vice seulement quelques jours plus tard, et dilapide 9 de ses 10 millions, de nouveau au Baccara.
Il va alors jouer full bankroll contre johny Chan en heads up et doubler son investissement, avant de tout reperdre de nouveau au Bacarra.
On est alors en 1995, et la légende semble avoir connu son dernier souffle.
On l'a alors depuis de nouveau vu faire de gros downswing, sans jamais réussir ses exploits du passé. Lors de ces périodes de down, certains joueurs affirment l'avoir vu assis sur des tables à 5$, difficile à croire quand on sait que le joueur jouait quelques années avant à des enjeux 10.000 fois supérieur !
Mais comme il le dit si bien lui même : "Vous devez comprendre quelque chose. L'argent n'a aucune valeur pour moi. J'ai eu toutes les choses matérielles que je voulais. Toutes sans exceptions. Les choses que je veux mais que l'argent ne peut pas m'apporter sont: la santé, la liberté, l'amour et le bohneur. Je me fiche de l'argent donc je ne connais pas la peur de le perdre !"
Doyle Brunson rajoutera que Archie est :"Un des seuls hommes que je connaisse qui n'a aucune crainte à l'idée de perdre de l'argent"
Archie Karas le tricheur
"L'homme aux 100 poitrines" comme on l'appel dans le milieu du jeu avait récemment pris le pari de faire carrière dans un nouveau jeu, le blackjack.
Ce qu'on ignorait, c'est qu'il avait en tête une technique peut scrupuleuse : le marquage des cartes.
Il a en effet été arrêté à quatre reprises dans des casinos américains avant d'être repris la main dans le sac pour la cinquième fois ce mois ci.
Les juges risquent cette fois d'être beaucoup moins clément, et le gambleur fou risque jusqu'à 3 ans de prison pour vol, gains frauduleux, et triche avérée.
En effet, les caméras du casino de San Diego ont montré que le joueur avait marqué des cartes lors d'une partie de BlackJack. Cette astuce lui avait alors permis de gagner jusqu'à 8.000$ (ce qui représente un pourboire pour lui au débuts des années 90) avant d'être interpellé par la police.
Idolâtré ou bien blâmé, une chose est sûr, Archie Karas ne laisse personne indifférent.
Vidéo présentant Archie lors du ME des WSOP 2009
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