- 14 avril 2014
- Barth_Gury
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Phil Ivey serait donc devenu officiellement un tricheur à la renommée internationale? 18 mois après l'affaire de la triche sur une table de Punto Banco au casino Crockfords de Londres, le casino Borgata d'Atlantic City vient d'assigner en justice le joueur pour manœuvres frauduleuses effectuées dans leur établissement durant l"année 2012.
Phil Ivey et le casino Crockfords : rappel des faits
L'affaire a éclaté au grand public il y a un peu moins d'un an. Durant l'été 2012, Phil Ivey s'est lancé dans une session de punto bunco, accompagné d'une amie asiatique, durant deux jours successifs.
Après être sorti de la double session avec 9.2 millions d'euros (7.8 millions de £) de bénéfice, le joueur a demandé de se faire transférer directement par virement bancaire ses gains.
Mais voila, après une session astronomique, les casinos ont pour habitude de mener une petite enquête afin de s'assurer que les sessions jouées se sont fait "dans les règles".
S'étant rendu compte que l'amie qui accompagnait le joueur américain était déjà connue pour d'autres affaires de triche dans la passé, le Crockfords décide de pousser leurs recherches et ne tarde pas à se rendre compte de la supercherie : le joueur a utilisé un défaut de fabrication des jeux de cartes pour obtenir un edge. Sa complice, experte dans ce domaine, lui aurait indiqué la marche à suivre.
Après n'avoir reçu que 1 millions sur les 9 remportés, Ivey décide de porter plainte contre le casino. On ne connait pas encore l'aboutissement de l'affaire.
Récapitulatif de l'affaire :
- Ivey débarque au casino Crockfords accompagné d'une complice et gagne 9 millions de $ en deux jours au punto bunco.
- Le joueur débute sa session avec des mises à 50.000£ avant de finir quelques heures plus tard sur des montants à 150.000£.
- Après vérification, le casino se rend compte que le joueur s'est servi d'un défaut des cartes pour en reconnaitre certaines et sortir gagnant de ses sessions.
- L'établissement ne verse qu'une petite partie des gains à Ivey, le joueur décide alors de porter plainte pour récupérer le reste.
- Ivey reconnait les faits, mais refuse l'idée que son action soit considérée comme de la triche mais plutôt comme une volonté de vouloir profiter d'une faille de l'établissement. Pour le joueur, le casino est l'unique responsable.
- Aucune nouvelle de l'affaire depuis, la justice n'ayant pas encore rendu son verdict
Le casino de Borgata réclame 9 millions de dollars à Ivey
Nous avons appris que Phil avait déjà utilisé ce stratagème (défauts du verso des cartes) dans plusieurs autres établissements. C'est le cas du casino Borgata d'Atlantic City qui lui réclamerait aujourd'hui pas moins de 9.6 millions $ pour des sessions jouées entre avril et octobre 2012.
Toujours accompagné de la même amie, une dénommée Cheng Yin Sun, le joueur se serait cette fois installé sur des tables de Baccara et aurait récupéré ses gains immédiatement après ses sessions.
Mise à part ces deux différences, les deux affaires possèdent des similitudes plus que douteuses :
- Les faits se sont déroulés durant la même période (d'avril à octobre 2012 pour Borgata, et aout 2012 pour Crockfords)
- A chaque fois, il était accompagné de la même amie
- Il profite de son statut VIP pour demander un paquet de carte spécifique
- Les paquets de cartes utilisés ont été analysés après les sessions et des spécialistes ont pu révéler des défauts visibles à l'oeil nu (Borgata a d'ailleurs décidé de porter plainte contre un de ses fournisseurs suite à cette découverte)
- Les 4 sessions au Borgata se sont finies dans le vert : 2.4m en avril, 1.6m en mai, 4.8m en juillet et enfin 800.000$ en octobre. Soit 9.6 millions $ au total.
L'affaire du Crockfords est d'ailleurs sorti dans les médias en octobre, ce qui expliquerait pourquoi Ivey n'aurait gagné "que" 800.000$ durant la session de ce mois ci à Borgata. Les responsables assurent que le Tiger Woods du poker aurait volontairement perdu de l'argent, après être monté à 3.5 millions, afin de faire baisser les soupçons à son encontre.
Un second procès devrait donc avoir lieu, sauf que cette fois ci, c'est au tour du casino d'attaquer le joueur et non l'inverse, avec l'espoir de récupérer la totalité des gains d'Ivey.
On ne connait pas encore la version du joueur, mais une chose est sûre, cela fait une mauvaise publicité pour son nouveau site de coaching récemment lancé sur le marché.
Nul doute que le joueur adoptera la même défense que pour l'affaire du Crockfords : Il a profité d'une faille de l'établissement, mais il ne s'agit pas d'une triche à proprement parlé.
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