- 23 septembre 2014
- Barth_Gury
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Dés le 1er octobre, le Royaume-Uni s'apprête à réguler son marché des jeux en ligne (poker, paris sportifs et hippiques). Les rooms devront alors s'acquitter d'une taxation de 15% sur les revenus des joueurs situés au Royaume-Uni, et devront obligatoirement obtenir une licence agrée. Cette nouvelle régulation risque d'impacter les autres marchés, dont celui du .fr
Royaume-Uni : Régulation du marché des jeux en ligne
Annoncée dés mai 2014, la nouvelle loi de régulation du marché des jeux en ligne britannique sera mise en vigueur dés le 1er octobre.
Cette nouvelle mesure aura une double conséquence pour les opérateurs : Ils devront obligatoirement déposer une candidature pour obtenir une licence (70K£/an) afin d’accueillir les joueurs britanniques sur leur réseau, et devront également s'acquitter d'une taxe de 15% sur tous les revenus provenant des joueurs anglo-saxons.
Cette mesure a un double objectif pour le législateur : empêcher les entreprises de se délocaliser, et toucher une part du gâteau des recettes générées par les rooms.
A noter qu'il s'agira alors uniquement d'une opération de régulation et non de cloisonnement, les opérateurs étrangers ayant toujours le droit d'ouvrir leurs portes aux joueurs évoluant en Grande Bretagne, à condition de payer la taxe et licence présentées ci-dessus.
Quelles conséquences pour les autres marchés ?
Les opérateurs étrangers devront dorénavant payer une double taxation s'ils souhaitent accueillir les joueurs résidant au Royaume-Uni. Pour vous donner un exemple concret, PokerStars.fr devrait alors d'un côté payer cette nouvelle taxe de 15%, tout en continuant de payer la fiscalisation française.
On comprend mieux pourquoi les opérateurs vont avoir du mal à s'en sortir s'ils permettent l'accès à ces joueurs anglais.
Mansion Poker a été la première room à réagir à cette nouvelle législation en prévenant leurs membres issus de Grande Bretagne de cash out leur Bankroll avant le 15 septembre.
PokerStars.com et .fr ont également décidé d'agir en conséquence, invitant également leurs joueurs britanniques à effectuer la même opération, dans le but de migrer vers une nouvelle plateforme (PokerStars.co.uk.) dès le 1er octobre.
D'après le très sérieux site PokerFuse, Winamax a suivi la même directive que son concurrent au pique rouge, en refusant de mettre en place la licence britannique.
Certaines questions restent cependant en suspend...
Quel avenir pour les joueurs sponsorisés expatriés à Londres ?
Comment les joueurs sponsorisés par les rooms du .fr et vivant en Angleterre (je pense particulièrement à Elky, ainsi qu'à la grande majorité de la team Winamax) pourront alors continuer à jouer sur la room de leur sponsor ? Les sites vont-ils obliger leurs joueurs expatriés à revenir en France (ou à déménager dans un autre paradis fiscal comme Malte) ou bien effectuer une refonte de leur team ? La réponse reste pour le moment assez floue.
Une baisse des garantis des gros évènements du .fr ?
A l'image de Chris Moormann, un grand nombre de joueurs britanniques ont pris l'habitude de jouer les gros évènements du .fr comme les FCOOP/SCOOP/Winamax Séries.
Ils n'auront dorénavant plus la permission d'y participer, ce qui risque d'impacter les garantis de ces tournois, en majorité ceux à gros buy-in (les events High Stake sont généralement peuplés d'étrangers, en particulier des britanniques).
PokerStars.fr vient d'annoncer le lancement d'un nouveau FCOOP début novembre. Tous les yeux seront alors tournés vers le prizepool total proposé par la room au pique rouge (pour rappel, le dernier FCOOP a proposé 4.000.000€ de garantis pour tous ses events cumulés)
Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les grinders du .fr ?
La nouvelle n'est pas foncièrement mauvaise pour les grinders du .fr, surtout ceux évoluant en High Stake, peuplés d'étrangers (et donc en partie d'anglais ou français expatriés à Londres). Le niveau en haute limite devrait donc logiquement baisser, même si un risque de perte de volume reste présent.
Sans oublier que pour avancer vers un marché .eu, la première étape est une régulation massive par Etat européen.
Par contre, pour les amoureux des tournois (en particulier à gros buy-in style High Roller/Sunday spécial), l'annonce risque de faire baisser les garantis, et donc d'avoir un pouvoir d'attraction moins important auprès des joueurs récréatifs.
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