- 08 octobre 2014
- Barth_Gury
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Une page Facebook de soutient aux 213 salariés de l'ACF s'est créée ce lundi dans le but de mettre en lumière leur situation plus que précaire depuis la fermeture du cercle parisien. Un message publié hier nous informe qu'un rassemblement aura lieu demain à 13h30 sur les champs Élysées afin de combattre cette injustice.
Fermeture de l'ACF : Appel à l'aide des employés
Depuis la fermeture du cercle de jeu parisien le 16 septembre dernier, des centaines de personnes sont désormais dans une situation précaire : les 213 "anciens" employés de l'ACF.
Ils se retrouvent d'un côté sans activité, puisque le cercle n'a toujours pas ré-ouvert malgré les nombreux recours effectués, et n'ont également pas la possibilité de toucher le chômage puisque leur cas reste encore en suspens.
Face à cette injustice, une page Facebook de soutient, intitulée "Non a La Fermeture De L'Aviation Club De France", s'est créée, afin de défendre la situation du personnel du cercle, laissé totalement à l'abandon.
Dans de longues publications, ils mettent le doigt sur un flou juridique, et sur l'injustice d'une telle fermeture :"En aucun cas l'ACF en tant que personne morale a été visée dans ce dossier, sous n'importe quelle manière que ce soit. Depuis, l'Aviation Club de France est sommé de rester portes closes, laissant ainsi, du jour au lendemain, 213 salariés sans travail ni revenu." [...] "Passé le choc de la perte potentielle de nos emplois et de la brutalité de la nouvelle, nous sommes confrontés à un véritable vide juridique, aucune décision définitive n'étant prise".
Dans un appel à l'aide, ils demandent à l’État d'user de son pouvoir pour faire cesser cette situation désastreuse et accélérer l'ouverture de l'ACF, afin que la vie de 213 familles reprenne son cours :"nous demandons donc aux pouvoirs publics d'assumer leurs responsabilités et d'intervenir pour accélérer notre ré-ouverture . Enfin, dans ce drame social, nous prenons l'opinion publique à témoin : si l'État ne sort pas de son silence, il condamne 213 employés et leur famille"
Appel au rassemblement jeudi 09 octobre à 13h30
Une seconde page Facebook, Les 213, a vu le jour en début de semaine et un appel à manifester devant l'ACF demain à 13h30 a été mis en ligne hier :
Nous, les 213 salariés de l'Aviation Club de France (ACF) souhaitons attirer l'attention du plus grand nombre sur la situation dramatique à laquelle nous sommes confrontés.
Le 16 septembre dernier, une perquisition effectuée par les policiers du Service Central des Courses et Jeux et de la Police Judiciaire opérant dans le cadre d'une commission rogatoire aboutissait au placement en garde à vue de plusieurs responsables de l'ACF.
Leur présentation devant le juge d'instruction le 18 septembre a conduit pour 4 d'entre eux à une mise en examen pour travail dissimulé et un abus de confiance, charges relevant essentiellement du simple droit du travail.
Rappelons qu'à ce stade de l'enquête, et comme pour tout justiciable, ces 4 responsables sont présumés innocents; la Justice devant statuer sur ces faits.
Mais bien au-delà, en aucun cas l'ACF en tant que personne morale a été visée dans ce dossier, sous n'importe quelle manière que ce soit. Depuis, l'Aviation Club de France est sommée de rester portes closes, laissant ainsi, du jour au lendemain, 213 salariés sans travail ni revenu.
Passé le choc de la perte potentielle de nos emplois et de la brutalité de la nouvelle, nous sommes confrontés à un véritable vide juridique, aucune décision définitive n'étant prise.
Ainsi, d'éventuels agissements présumés de personnes physiques ont eu pour conséquence la fermeture administrative de fait de notre établissement et cela avec la bénédiction de l’État. En plus de plonger 213 salariés dans le désarroi, cette décision prive Paris d'un patrimoine historique et touristique reconnu et respecté mondialement, l’Économie d’une structure bénéficiaire et pérenne et le Trésor Public d'un grand contributeur fiscal !
Quinze jours plus tard, alors qu'aucune charge n'a été retenue contre notre établissement, et que tous les éléments nécessaires à la ré-ouverture sont présents, les autorités nous empêchent de reprendre le travail en retardant la délivrance de notre agrément de jeux. Mieux, le juge du Tribunal Administratif n'a pas jugé urgente la ré-ouverture de notre établissement et donc le retour au travail des 213 employés.
Depuis le 16 septembre, nous sommes livrés à nous-même sans information de la part des autorités et confrontés à une situation juridique qui nous dépasse. L'avenir de notre établissement est en jeu et dans quelques jours si aucune décision est prise la liquidation judiciaire sera inéluctable et entrainera 213 personnes au chômage et leur famille dans la précarité.
Tous les jours en France, des entreprises ferment, des emplois disparaissent sans que l’État n'y puisse rien. Contrairement à toutes ces situations face auxquelles l’État est impuissant, et l'économique prime, les autorités publiques ont ici le pouvoir de sauver 213 emplois en France.
Rappelons aussi les propos et propositions de nos responsables politiques. Ce gouvernement se voulait le chantre de la défense de l'emploi. Ainsi, le candidat Hollande dans ces 60 propositions pour la France s'engageait à "soutenir les PME" (engagement n°2) et à "favoriser l'emploi et la production en France" (engagement n°3). Plus proche de nous, Manuel Valls, Premier Ministre en exercice a déclaré récemment qu'il "aime l'entreprise qui crée de la valeur, génère des richesses et crée des emplois".
Nous, les 213 salariés de l'Aviation Club de France, prenons au mot nos responsables politiques. Aimez l'entreprise et sauvez nos emplois en ne faisant pas de nous les 213 victimes collatérales d'un bras de fer juridique !
Nous, les 213 salariés de l'Aviation Club de France, nous demandons à l’État de prendre ses responsabilités et de ne pas condamner dans une morte lente et asphyxiante une structure aucunement mise en cause dans cet imbroglio judiciaire !
Nous, les 213 salariés de l'Aviation Club de France, souhaitons vivement la bienveillance des autorités publiques pour que demain nous ne puissions pas dire "l’État a tué nos 213 emplois" !
Nous sommes l'Aviation Club de France, victimes potentielles de l'inaction de l’État et refusons de mourir dans le plus grand anonymat et l'indifférence générale.
En 107 années d'existence, l'ACF peut se targuer de n'avoir jamais été mise en cause et jouit d'une réputation internationale exceptionnelle quant à son sérieux, sa respectabilité et son savoir-faire Made in France.
Même aujourd'hui, le nom de notre institution n'est aucunement mentionné dans ce dossier et seul le fantasme de certains souhaiterait lier cette affaire quelconque relevant du droit du travail à une obscure affaire de banditisme.
Nous, les 213 salariés de l'Aviation Club de France refusons d’être les victimes de cette affaire !
Face à ce drame social programmé, seuls les pouvoirs publics peuvent encore influer et sauver les 213 emplois en appliquant le droit et en faisant montre d'une certaine clairvoyance économique et sociale.
En conséquence, nous demandons donc aux pouvoirs publics d'assumer leurs responsabilités et d’intervenir pour accélérer notre ré-ouverture .
Enfin, dans ce drame social, nous prenons l'opinion publique à témoin : si l’État ne sort pas de son silence, il condamne 213 employés et leur famille.
Nous vous invitons jeudi 9 octobre à 13h30 au 104 avenue des Champs Élysées au rassemblement de soutien aux 213 employés de l 'Aviation Club de France.