- 10 mars 2014
- Barth_Gury
- 4945
- 8 Commentaires
Les belles histoires ont forgé années après années la réputation du poker où "tout semble possible". Le comback d'une vie, le one chip one chair, les victoires les plus étonnantes, découvrez le TOP 5 des plus belles tranches de vie liées au poker.
5. Greg Merson, de la blanche à l'or
Greg Merson, vainqueur du Main Event des WSOP 2012, est un véritable rescapé de la vie. En effet, bien avant son sacre qui le hisse au sommet du poker mondial, le joueur connaît des années plus que sombres.
C'est lui même qui le dévoile sur le forum 2+2 après l'été 2012, alors qu'il est assuré de faire parti des November Nine quelques semaines plus tard.
Se livrant à un jeu de questions réponses avec les membres de la communauté anglophone, Greg décide de se livrer en toute transparence.
Ainsi, nous apprenons qu'en 2006, année où Merson découvre le poker, le joueur commence à engranger beaucoup d'argent et par la même occasion prendre la grosse tête.
Se sentant insubmersible, Greg Merson se prête à tout excès qu'il a à porté de main.
C'est ainsi qu'un jour, il tombe sur de la cocaïne qui fait basculer sa vie "vers le côté obscur". Ayant arrêté ses études pour se consacrer à plein temps aux cartes, le joueur dépense la majorité de ses revenus dans la poudre blanche.Il perd alors jusqu'à 15 kilos à cause de tous ses produits.
Il réussit pourtant à décrocher un an plus tard en 2007, en retrouvant un rythme de vie plus équilibré suite à rapide passage dans une clinique de désintoxication.
Mais le mal n'est jamais très loin, et trois ans plus tard, alors qu'il réussit à maintenir une vie relativement saine (quelques soirée de temps en temps comme tous les jeunes), il remet le nez, heu..la main, sur un sachet de cocaïne suite à une soirée un peu trop arrosée.
Durant les WSOP 2011, le joueur avoue réussir à tenir 8h par jour à table uniquement grâce à une prise quotidienne de 20 mg d'Adderoll, un amphétamine utilisé contre les troubles de l'attention et la narcolepsie.
Il prend alors conscience de son problème et décide de partir au Canada, histoire de tout arrêter une bonne fois pour toute !
Mais il est connu qu'il est quasiment impossible de se sortir d'une telle spirale infernale seul, et Greg remplace sa consommation de cocaïne par du roxy, une sorte de d'héroïne synthétique (tiens, mais quelle bonne idée !). Sa prise passe de 15mg par jour à 150 très rapidement. Le résultat est encore pire qu'avant, et le joueur se retrouve au bout du rouleau.
Heureusement pour lui, il peut compter sur de vrais amis qui vont le pousser à sortir de cette galère. Il décide de ne plus toucher à aucun produit psychoactif, que cela soit médicaments, drogues, ou même alcool, car il sait par expérience que l'un des produits le ramènera tôt ou tard vers une dépendance généralisée :"j'ai même peur maintenant quand je dois prendre une simple aspirine"
Quelques mois plus tard, Greg Merson réalise des WSOP exceptionnels, terminant 5 fois ITM, et remportant deux bracelets dont celui du Main Event.
Bilan final : Plus de 8.500.000$ de gains en quelques semaines, de quoi s'acheter des kilos de.....confiance pour la suite de sa carrière !
Le "a chip and a chair" façon Jack Straus
Qui n'a jamais bouilli de l'intérieur, quand à la suite d'un gros coup perdu, un ami vient vous voir pour vous consoler en vous sortant cette phrase mythique ("rien n'est fini, one chip one chair comme on dit dans le jargon) accompagné d'un petit clin d'oeil qui va bien ?
A ce moment la, votre ami croit sincèrement vous aider, mais il ignore que vous avez une seule envie : l'égorger.
Et bien sachez que cette maxime a une réelle origine, que je vais vous conter dès maintenant.
En 1982, durant le Main Event des WSOP, Jack Straus, joueur de poker professionnel spécialiste de heads up et adepte d'un jeu très agressif (à l'époque, cela revenait à 3bet QQ) se retrouve avec un unique jeton de 500$ à table après un coup à tapis malheureux (bah quoi, il a senti de la faiblesse en face).
Sur la main suivante, il obtient un walk, puis les blindes le coup encore d'après. Après de multiples double up, il arrive en table finale en position de short stack, avec face à lui des gros poissons comme Doyle Brunson ou Dewey Tomko.
Cette table finale a quelque chose de spécial, car pour la première fois un joueur remportera 1 millions $ au cours d'un seul même event.
Vous avez je suppose deviné la fin de l'histoire, et Jack Straus finit par remporter le heads up final face à Dewey Tomko.
Pour l'anecdote, cet amoureux du jeu laissa échapper son dernier souffle en 1988 sur une table de cash game à hautes enchères au Bicycle Club de la ville de Bell Gardens en Californie, une crise cardiaque terrible le foudroyant.
Il fait désormais parti du mythique Poker Hall of Fame.
Darvin Moon, le runner up amateur
Il devait être le successeur légitime de Moneymaker en tant qu' "amateur qui comprends pas grand chose à ce qui se passe mais qui se construit une montagne de jetons jour après jour sans que ses adversaires puissent faire quoi que ce soit, et fini par gagner le Main Event". Mais Joe Cada en décida autrement.
L'aventure de Darvin Moon débute en juillet 2009, lorsqu'il se rend pour la première fois à Las Vegas pour participer au Main Event des WSOP (il a remporté un satellite dans un casino de sa région). C'est d'ailleurs la première fois que l'homme prend l'avion !
Bucheron de métier, Darvin connaît alors le rush de sa vie, avoisinant les plus haut sommets du chip count lors des différents jours du tournoi, jusqu'à la table finale.
Il devient l'attraction du Main Event, enchainant les tables télévisées et écoeurant tous ses adversaires avec son style.....bucheron.
Le joueur a-t-il fait ses gammes sur internet comme la plupart de ses adversaires ? Impossible : le joueur ne dispose ni d'ordinateur, ni de connexion !!
Malgré ça, il fait parti des 9 finalistes qui doivent revenir en novembre pour jouer la plus belle des tables finales.
Chaque finaliste est alors assuré de remporter au minimum 1.200.000$. Tandis que l'un craque pour une porsche, l'autre une villa luxueuse, Darvin Moon lui investit dans un toit métallique pour sa caravane (true story).
Et quand on lui demande ce qu'il souhaite s'offrir par dessus tout si il parvient à gagner le tournoi il répond en toute légèreté : "une tondeuse à gazon, mais de super qualité".
Au final, le joueur termine à une seconde place ce qui fait parfaitement ses affaires. Ainsi il empoche une coquette somme de plus de 5.000.000$, sans avoir les retombés médiatiques et un travail de communication qui émane d'une victoire d'un Main Event des WSOP.
Le joueur refuse toute offre de sponsoring (par exemple Joe Cada a négocié un contrat d'un million de dollars avec Pokerstars avant même que la finale ait commencé) et mis à part le Main Event 2010, il a disparu du circuit professionnel.
Revivez le run historique de Darvin Moon
Maratik : de 40 fpp à $1.000.907,26
Les belles histoires n'arrivent pas qu'en live, preuve en est le parcours de Maratik, un joueur récréatif qui va connaître le rush d'une vie, celui que tout grinder rêve de connaître un jour.
Tout commence en septembre 2012, après l'annonce de la programmation du Main Event des WCOOP à $5.300 de buy in. Afin d'éviter un maximum d'overlay, Pokerstars.com propose une multitude de satellites à moindre coût.
Le russe jouant sous le pseudo "Maratik" semble l'avoir bien compris puisqu'il parvient à se qualifier en partant d'un des plus petits satellites disponibles : les 40 FPP.
Après une succession de qualifications, le joueur réussit à obtenir son ticket pour le Main Event des WCOOP. Déjà un exploit en soi.
Il se lance donc, ainsi que 1824 autres joueurs, à l'assaut d'un des plus gros tournois online annuel. Son rush ne semble pas totalement épuisé puisqu'il se hisse jusqu'à la tf, et parvient à deal à 6 joueurs restants, après 1h de négociations avec les autres joueurs.
En position de chip leader après une succession de double up pré deal, le joueur ne se démonte pas et parvient à obtenir la garantie de repartir avec $1.000.907!!
Après cette belle histoire, les observateurs ont voulu en savoir plus sur le joueur. Il s'avère finalement qu'il s'agit d'un régulier sng à basse limite (27.000 jeux à 3$ de buy in moyen).
Et le plus beau, c'est que malgré son étonnante victoire, le joueur n'a pas flambé et a continué à jouer ses sng comme si de rien n'était ! Qui a dit que les russes étaient que des gros gambleurs ?
Moneymaker, la première star amateur
Peut on s'attendre à une plus belle histoire que celle de la victoire de Chris Moneymaker au Main Event des WSOP en 2003? Même si la majorité des amateurs de poker (et donc vous lecteurs) connaissent son parcours, il est indispensable de se rendre compte de l'impacte que celui ci à eu sur l'industrie du poker.
Petit retour en arrière. Nous sommes en 2003, et le poker fait encore parti d'un microcosme où seuls les professionnels gagnent. Cela s'explique tout d'abord par le fait qu'à cette époque il y a beaucoup moins de joueur récréatifs que maintenant, et la différence technique et mentale entre les pro et les amateurs est extrêmement importante.
En effet, il n'y a alors que peu de contenu réellement enrichissant, et il est beaucoup plus difficile d'y accèdder que maintenant où il suffit de taper "Poker Académie" dans la barre de Google pour obtenir toutes les informations que l'on recherche.
De plus, l'ère online n'est pas encore à son apogée, et les nouveaux arrivants ne peuvent rattraper leur retard comme maintenant en jouant des milliers de mains par jours sur plusieurs tables.
ESPN, grande chaîne de sport américaine, décide alors cette année de diffuser dans l'intégralité le Main Event des WSOP. Ce choix va radicalement changer la vie de Chris Moneymaker.
En effet, des millions d'observateurs assistent au sacre d'un joueur amateur s'étant qualifié sur internet, et qui remportent plus de 2 millions de dollars avec une mise de départ dérisoire.
Les années qui suivent alors voient apparaitre l'explosion du poker (appelé maintenant l'effet moneymaker), avec une multitude sites online qui se créent, ainsi qu'une explosion du field année après année dans les différents events des WSOP.
D'autres circuits font leur apparition, comme les WPT et EPT, eux même diffusés à la télévision. Le poker passe ainsi de statut de jeu de saloon à véritable effet de société.
Mais le simple sacre d'un amateur au Main Event des WSOP n'est pas l'unique raison d'une telle explosion médiatique. La façon dont le joueur joue son tournoi, en particulier en heads up face au professionnel Sam Farha, émerveille tous les observateurs, professionnels ou simples amateurs. Le joueur n'a pas froid aux yeux, et fait coude à coude avec les meilleurs professionnels du circuit.
Comme si cela ne suffit pas, le nom du joueur "Moneymaker", ne peut pas être mieux choisit. Surtout qu'il ne s'agit nullement d'un pseudo mais bien de son vrai nom : c'est un aptonyme lui venant de ses ancêtres, qui fabriquaient des pièces d'or et d'argent, et ont choisi ce nom.
On peut donc dire que le joueur a eu son "one time" au bon moment, au bon endroit, et avec le bon nom de famille. Un cocktail explosif qui a permis au poker d'être ce qu'il est aujourd'hui (enfin, avant 2012 :) )
Revivez le bluff de Moneymaker qui a nourri sa légende
{source}[[?php $idevent=124; include('./0_dvp/concours/crs_sondage.php');?]]{/source}