Variantes de poker pour l’apéro : poker chinois et québécois

• 04 juillet 2015
• petiteglise
• 5390
•  PA  0
• 3 Commentaires

Oubliez ce que vous savez sur le poker. Au poker chinois à 13 cartes ou au poker québécois à 12 cartes et 5 flops, vos connaissances de Holdem et d'Omaha ne vous seront guère utiles. En revanche, fun et gamble sont garantis !

Le Poker Chinois Open Face

Inventé en Finlande dans les années 2000 et popularisé en Russie peu après, le poker qui n'a rien de chinois si ce n'est le nom, s'est propagé à grande vitesse dans les milieux high-stakes américains et européens à partir de 2012-13. Il faut dire que le jeu dispose de tous les ingrédients pour être hautement addictif : grande variance mais aussi grosse part de stratégie, grande rapidité de jeu, système de bonus... l'essayer c'est l'adopter.

Le poker chinois peut se jouer jusqu'à 4 joueurs. Dans mes exemples, par souci de simplicité je prendrai le cas d'un HU.

L'objectif 

A la fin d'une main, chaque joueur aura disposé 13 cartes faces retournées, 3 en haut, 5 au milieu et 5 en bas, de façon à ce que la main du bas soit plus forte que le main du milieu, elle-même plus forte que la main d'en haut.

	Petiteglise	Barth Gury	Gagnant
Haut			Petiteglise
Milieu			Barth
Bas			Petiteglise

Les deux joueurs ont bien respecté la règle de croissance des mains de haut en bas. Voilà à quoi ressemble une fin de main de poker chinois. Maintenant qu'on connait la destination, voyons le chemin pour y arriver !

Le déroulement

Le dealer distribue 5 cartes à chaque joueur, une par une. Le premier de parole place ses cartes comme il le souhaite, en haut, au milieu et/ou en bas. Par exemple, on me distribue et je les place comme suit :

Haut
Milieu
Bas

C'est ensuite au bouton de poser ses 5 cartes. Les cartes sont ensuite distribuées une par une : je reçois une carte, je la pose, Barth reçoit une carte, il la pose, jusqu'à ce que les 13 cartes soit données. Assez simple en fait.

Le comptage des points

Il y a plusieurs écoles pour compter les points, je vous en propose une assez populaire, le tout est d'être bien d'accord avec son adversaire. 

A la fin de la main, on regarde qui bat qui sur chacun des trois tableaux. Battre son adversaire sur un board rapporte un point, rien ne se passe en cas d'égalité. Si un joueur bat l'autre sur les 3 boards, on dit qu'il le scoop et remporte 6 points. De la même manière, ne pas respecter la règle de croissance des boards coûte 6 points.

Les bonus

Pour enrichir le jeu, des systèmes de bonus ont été mis en place, en voici un :

 Pour le haut : 1 point pour 66 et on augmente d'un point à chaque main : 77 = 2 points, AA = 9 points, 222=10 points, etc.

En cas de gros bonus, une main peut donc rapporter très gros, avec parfois une variance énorme sur la dernière carte !

Pour info, les nosebleeds pratiquent jusqu'à 5k le point...

Fantasy Land

Et pour rajouter toujours plus de sport au jeu, le fantasy land a été inventé. Le droit de rentrer dans ce monde magique, s'obtient en plaçant QQ ou mieux en haut. A la main suivante, le joueur en fantasy land reçoit ses 13 cartes d'un coup, qu'il place faces cachées à sont tour de parler. Pour avoir le droit de rester dans le fantasyland, il faut soit un brelan en haut, soit un full ou plus au milieu, soit un carré ou mieux en bas. 

On n'est pas obligé de jouer avec tous les bonus ni avec le fantasy land, mais une fois acquise un peu d'expérience, peu rechignent à pimenter ainsi leurs parties d'open face chinese poker !

Le poker québécois

A l'époque où le poker chinois avait grandement et négativement impacté la productivité de PA... nous jouions également à un jeu que nous appelions le poker québécois. Étrangement, je n'ai pu trouver aucune source mentionnant ce jeu sur internet. A l'instar du poker chinois qui n'a rien de chinois, le poker québécois n'a donc sûrement rien de québécois. 

Bref, ce jeu se joue en HU uniquement, avec 12 cartes chacun et 5 flops.

Préflop

Les deux joueurs reçoivent 12 cartes avec lesquelles ils doivent faire 5 mains de Holdem et jeter les 2 cartes restantes. 

Postflop

Une fois les mains établies, on distribue 5 flops de 3 cartes. Les joueurs placent ensuite leurs mains, faces cachées, à côté des flops. "Je mets cette main sur ce flop, celle-ci sur ce flop là, etc". On obtient donc quelque chose comme suit :

Petiteglise	Flop	Barth Gury
XX		XX
XX		XX
XX		XX
XX		XX
XX		XX

Les deux joueurs placent une blind à côté de chaque board. Le bouton aura la position sur les trois premiers boards et son adversaire sur les deux derniers. Les mains se jouent en limit. Par exemple, si Barth est au bouton :

Board 1
Je check, Barth raise, je call : 2*2=4 au pot
Board 2
Je raise, Barth fold : je gagne 1
Board 3
Je raise, Barth raise, je call : 2*4=8 au pot
Board 4
Barth check, je check : 2*1=2 au pot
Board 5
Barth raise, je fold : Barth gagne 1

Ensuite, on dévoile les cartes et il n'y a plus qu'à distribuer pour chaque board turn et river et voir qui remporte le pot.

C'est donc un jeu très facile à jouer, assez rapide, et très sympa à jouer.