GPL : Genious Playing Legend ou God, Please Laydown !!

• 01 décembre 2016
• Barth_Gury
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La finale de la Global Poker League démarre ce soir et sera commentée en direct sur MyTf1 ! Après plusieurs mois de compétition, quelles analyses peut-on tirer de cette compétition inédite créée par le business man français Alexandre Dreyfus ? Découvrez nos tops et nos flops, et faites nous partager votre avis. 

Analyse de la Global Poker League 

Depuis quelques mois, la  première Global Poker League (oui, en fait c'est ça le vrai nom) de l'histoire du poker a commencé, avec beaucoup de nouveaux concepts, de nouvelles idées.
La finale se déroulera ce soir, 23h, et sera commentée en direct sur MyTF1 Xtra par Benjamin Brunetaux et Julien Brécard.
Mais même si l'on peut dire que le concept est novateur, cette compétition ne fait pas l'unanimité chez les joueurs. Revue des tops et flops de la GPL :

Les tops

Du contenu de haute qualité

La plupart des joueurs de la GPL sont des top players mondiaux, et pouvoir assister à l'intégralité de leurs HU avec les cartes révélées est une mine d'or pour celui qui veut progresser ou juste voir un beau match. On peut trouver dommage que les HU aient une structure assez « turbo », et que ça arrive finalement assez vite en push/fold, mais en même temps vu le nombre de HU que les pros ont dû jouer pendant la ligue, ça paraît un peu nécessaire.

Plusieurs formats

Réussir à faire une ligue qui fait tourner du heads up, c'est facile, mais ajouter des SnG 6 max, c'est forcément quelque chose de plus difficile à mettre en place. C'est assez bien réussi et ça donne quand même une touche de diversité assez sympathique. A titre personnel, je trouve juste dommage que les organisateurs se soient limité à ces deux formats, ils auraient pu pousser encore plus loin la diversité, en mettant notamment des MTTs (chaque poule avait 6 équipe de 6 joueurs, pourquoi pas faire des MTTs à 36 joueurs). Ils auraient aussi pu ajouter des tables en mode cash game, avec rebuy illimité et comptage des points à la fin selon le nombre de chips gagnés/perdus ; ils auraient pu aussi inclure d'autres variantes que le texas holdem, comme le PLO ou les mixed games, ce qui aurait enlevé l'aspect « lassant » dû à la longueur de la compétition.

Un concept innovant

« Sportiviser » le poker, avec un concept de ligue emprunté au sport, avec des équipes de joueurs « draftés », une phase de poules, suivi de tableaux, est un pari vraiment gonflé, mais qui peut marcher. Bien amené, ça peut amener à de beaux matches, une identification à une équipe, donc l'envie de regarder la compétition. Même si ça peut paraître assez contre-nature pour le poker, qui reste un « sport » individuel à la base.

Les flops

Trop long

Si le concept pouvait plaire, je pense que le gros problème avec cette compétition a été le temps qu'elle a duré. Commencée en Février, elle se finit début décembre, pour 10 gros mois de compétition. Du coup, ça a donné pas mal de temps morts, et ceux qui se passionnaient pour cet événement ont eu le temps d'oublier, de passer à autre chose ou de se lasser. C'est dommage de ne pas avoir fait quelque chose de plus « condensé ».

Pas de cartes, et un Cube ridicule

Le but était de transformer le poker en « e-sport ». Donc out les croupiers, cartes et jetons, in 2 écrans et un cube. Le décors donne une image style clip des années 80, avec deux personnes qui se font face comme des piquets (ils n'ont même pas de sièges les pauvres) mais ne se regardent pas vraiment, puisqu'ils sont tous les deux les yeux rivés sur leur écran . Ça donne un petit côté « black mirrors » assez triste (Black Mirrors est une série TV assez « black » sur le rapport entre l'être humain et la machine, au détriment du rapport humain/humain pour faire court). Mais en plus, une grande partie d'entre nous aiment le poker pour son atmosphère, le joueur tenant ses cartes et scrutant les gestes de l'autre en cherchant un tell, tout en faisant des « chips tricks » pour montrer à l'adversaire combien on est détendu… Bref, le poker est en lui même tout un univers, et il était sans doute bien plus télégénique de montrer une vraie partie avec des vraies cartes, que ce combat de tablettes.

C'est quand même plus balla le poker avec des jetons et des biscuits qu'avec un bouton fold, non ?

Play Money

Un autre point négatif de cette compétition est qu'elle revendique être un freeroll, payée par les sponsors. Autant voir un reportage sur Alexandre Luneau qui joue le 50k$ Poker Players Championship, on frémit déjà à entendre le buy in ! 50,000$ pour buy in un tournoi !! Ou bien on frémit quand on entend que le vainqueur du Main event gagnera 8M$ ! 8,000,000$ !! Ici, on parle d'une compétition qui dure 10 mois, en freeroll, et où une équipe entière se partagera à la fin 100,000$. Dans nos tête, ça résonne plus comme un pneu qui se dégonfle que comme un feu d'artifice… Pourtant, utiliser la méthode des sponsors pour ne pas avoir de rake et avoir un overlay encouragerait tout autant les pros à jouer, de manière plus sérieuse, et donnerait un prize pool bien plus engageant.

Manque quelques personnalités du poker

Si beaucoup de pros online ont répondu présent, il manquait plusieurs des plus grandes stars du poker, dont on pourrait nommer les Ivey, Negreanu, Hellmuth, Brunson, Zugzwang… C'est d'autant plus dommages que ces joueurs sont les joueurs auxquels s'identifient ceux qui regardent le poker.

Une compétition fermée

Certes, le but était de voir des top pros s'affronter, avoir des grosses parties et faire la publicité du poker « élite ». Mais faire des qualifications ouvertes à toute la planète, ne serait-ce que pour une place par poule, aurait vraiment déclenché un engouement bien plus grand à mon avis, et aurait beaucoup plus servi cette compétition.

Pour résumer, on pourrait dire que la GPL part d'une bonne intention, avec des bonnes idées, mais qui ont vraiment besoin de grandes améliorations si les organisateurs veulent avoir l'affluence espérée. Et vous, pour ou contre le renouvellement de cette expérience ? Est-ce une bonne idée ? Comment l'améliorer ?