- 24 janvier 2012
- sharp
- 8011
- 5 Commentaires
Il y a deux façons de contrer un classique vol de blindes : en agressant à son tour par un 3-bet bien placé, ou en suivant simplement, en mode défense. Ce mois-ci, nous nous intéresserons exclusivement à la première option. 3-better, oui, mais avec quelles mains, contre quel type de joueurs, et de combien ? Toutes les réponses de notre expert...
Quel est le bon montant pour un 3-bet?
Le bon sizing pour un 3-bet dépend avant tout de la taille des tapis. Ainsi, avec moins de 20 BB, toute relance nous engage et il faudra faire all in. Mais avec plus de profondeur, la taille standard d’un 3-bet varie entre trois à cinq fois le montant de la mise initiale. Selon quels critères faire varier ce coefficient ?
La valeur des cartes. Contre un agresseur qui n’attache aucune importance à la taille du 3-bet, misez moins cher avec les bluffs et plus cher avec vos bonnes mains, dans la limite de cinq à six fois sa mise. Car il ne s’agit pas non plus d’effrayer l’adversaire ! D’autant que face à la plupart des joueurs, cette stratégie grossière est vouée à l’échec. Le montant du 3-bet doit alors être identique quelle que soit la main.
Le montant de la relance initiale. Certains ouvrent en min-raise au bouton pour se garder la possibilité de suivre les 3-bets à moindres frais avec une large range. Il est important de leur couper les cotes par un 3-bet de quatre fois le montant du min-raise ou plus – donc huit à dix BB. À l’inverse, si le standard du bouton est d’ouvrir à cinq BB, relancez moins cher.
Votre style de jeu. Relancez plus cher si votre range est plus orientée vers des 3-bets pour valeur, et moins si vous bluffez beaucoup.
Le style de l’adversaire. Si votre opposant jette fréquemment contre les 3-bets, bluffez-le le plus souvent possible, mais relancez moins cher pour le faire à moindres frais. Contre un joueur qui ne jette jamais, bluffez rarement et faites-lui payer cher vos grosses mains.
Vous pouvez télécharger l'article complet "La défense de blindes par le 3-bet" par Serge Sharp Rived. Celui-ci est paru dans le Live Poker numéro 42 de Février 2011.