Bonjour
Comme annoncé, voici une synthèse détaillée de mon expérience au cours de ces dix jours de festival WS; Veuillez excuser mon retard, j’étais trop occupé à tenter de récupérer tout ce que cela m’a coûté. :S
Les Winaséries
C’est Vegas en pantoufles!
L’effet d’annonce crée par les prizepools énormes attire une clientèle éparse, souvent peu habituée aux buy-in auxquels elle joue ici. Chacun veut son “One Time” et il règne comme une ambiance de kermesse dominicale tous les jours. D’une certaine façon, on retourne à l’essence du jeu de hasard, qui peut vous faire passer en une soirée de la misère à la richesse, de l’anonymat à la célébrité, de la masse à l’élite.
Le niveau global se trouve rabaissé par l’arrivée de cette foule de nouveaux espérants et c’est l’occasion de jouer des tournois plus chers qu’à l’habitude sans craindre d’être dépassé par le niveau. Parallèlement, tous les réguliers du circuit jouent absolument tout, et l’on peut se retrouver avec un peu de malchance à des tables à 10€ pleines de “top joueurs” du site. Les WS ont donc également l’allure d’un grand aquarium où cohabitent les plus petits poissons et les plus gros prédateurs marins.
Il plane en conséquence une atmosphère baroque, perpétuellement changeante, tour à tour mortifère et enchanteresse, en un mot, fabuleuse, au sens premier du terme.
Mon parcours
Comme vous le savez, il est peu brillant: un peu plus de 1000€ de pertes, 7 ITM sur 40 tournois ( + 4 reentry), le bilan est négatif. Je n’en suis pas atterré pour autant: je savais que ce déficit pouvait être de l’ordre des choses si le festival se déroulait mal. J’ai pu constater, à un degré atténué, ce que pouvait représenter un downswing lorsque l’on commence à jouer des tournois un peu chers. J’ai conscience que le période de “bad run” que j’ai connue n’a rien d’exceptionnel, en regard du volume assez faible que j’ai produit. Elle peut atteindre des proportions bien plus larges. La profondeur du “compte en banque poker” est fondamentale car des pertes trop importantes par rapport à votre budget peuvent clairement affecter votre équilibre psychique, et ce d’autant plus férocement que les limites sont hautes.
En un mot, on entre dans un monde violent en montant de limites. Il faut s’y préparer.
L’utilité de l’expérience
Nulle d’un point de vue pécunier! Hormis ceci, elle fut très fructueuse:
-le journal offre un effet de miroir si l’on parvient (j’espère que ce fut le cas) à être sans concession avec soi-même dans l’analyse de son comportement dans le jeu. Il y avait un désir d’introspection dans l’exercice auquel je me suis livré. Je souhaite avoir donné des idées à certains en le pratiquant.
-dans le même ordre d’idées, le fait de sortir de sa zone de confort et de ses buy-ins habituels oblige à une remise en question: à un certain niveau, on ne peut plus se permettre de multiplier les erreurs. La limite est ténue entre confiance en soi-nécessaire et auto-satisfaction superflue. Pour être gagnant au-delà d’une certaine limite, il est impératif de se débarrasser de certaines de nos certitudes, qui provoquent des “leaks” récurrents. Pour cela, une grande intransigeance dans l’auto-analyse est fondamentale. C’est une lutte de tous les jours.
Vous l’aurez compris, ma tentative correspond à un désir de dépassement. L’apport du coaching me paraît naturelle, et s’il en coûte à mon portefeuille, cela me pousse encore d’avantage à ce que ma démarche soit efficace. Personne n’aime dépenser de l’argent dans une formation qui ne porte pas ses fruits.
Tout ce travail cumulé devrait aboutir. Inconvénient: on ne sait jamais bien quand tout se met en place. Le poker rend la chose encore plus complexe dans la mesure où le hasard choisit lui-même le moment où il viendra vous récompenser.
Donc, revenons à nos bases: espérons !
La suite ?
Je ne souhaite pas écrire un PA-book régulier. En revanche, j’ai l’idée de revenir vers vous pour présenter de temps en temps le résultat de mon travail. Je ne sais sous quelle forme, mais vous entendrez de nouveau parler de moi. Si cela vous intéresse bien sûr. :laugh:
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