je pensse que sa fait une base plutot propre , aprés c’est vraiment repiqué donc je me sent obligé de metre la source : [édité : en fait non, t’es pas obligé de mettre la source… enfin moi, je suis obligé de l’enlever en tout cas]
S1 CONTINUATION bet
Un continuation bet est une mise qui “continue” l’agressivité montrée lors des tours précédents.
Vous avez relancé avant le flop, le flop est distribué, et vous misez à nouveau.
Il s’agit d’un continuation bet, ou contibet.
Il s’inscrit dans la continuité de votre relance précédente.
Il peut s’agir d’un bluff, mais on le fait également avec une main faite. Cela signifie que vous ferez souvent des contibets,
même lorsque vous n’avez rien touché. Bien sûr,tous les flops et adversaires ne s’y prêtent pas.
Quels flops se prêtent à un continuation bet ?
Règle No 1 : Si vous avez une bonne main faite, comme top paire ou mieux, alors vous faites toujours un continuation bet.
Votre mission est : construire le pot et protéger votre main.
Règle No 2: Si vous avez un tirage fort, et êtes face à un adversaire, alors vous faites toujours un continuation bet.
C’est une sorte de bluff que l’on nomme semi-bluff. Vous pouvez remporter la main en poussant l’adversaire hors du pot, mais également en améliorant éventuellement votre main lors du tour suivant.
Cela reste toutefois un bluff, qui n’est profitable que s’il fonctionne assez régulièrement en tant que tel.
Vos chances d’amélioration ne justifient pas à elles seules la relance. Pour cela, la probabilité que vous remportiez la main n’est pas assez élevée,
à moins que vous n’ayez un monsterdraw.
Contre beaucoup d’adversaires, qui ont du mal à abandonner leur main, les chances qu’ils se couchent sont assez réduites.
Ce n’est que quand les éléments en présence laissent présumer un fold de tous les joueurs présents (bon flop + types d’adversaires adéquats)
que vous pouvez faire un contibet de semi-bluff contre plusieurs adversaires.
Si ce n’est pas le cas, vous jouez votre tirage strictement selon les règles de cote et d’outs, que vous connaissez grâce à l’article cote et outs.
Vous checkez, et si quelqu’un mise, vous calculez votre cote du pot pour voir la carte du turn.
Règle No 3 : Si vous avez un tirage faible, une main faite faible ou bien rien du tout, alors votre continuation bet est un bluff.
Bluffer contre plusieurs adversaires, ou contre des adversaires qui abandonnent rarement leur main est une dépense inutile.
En règle générale, un bluff avec une main faible ou sans valeur ne peut être envisagé que si vous avez deux adversaires au maximum.
Ce dernier des cas est celui qui vous arrivera le plus fréquemment. Vous avez relancé avant le flop, un ou deux adversaires suivent,
et vous ne touchez rien de terrible sur le flop. La question est maintenant de savoir si un bluff vaut le coup.
Cela dépend des cartes communes et de la façon de jouer de vos adversaires
En observant les cartes communes, vous devez répondre à deux questions :
Vos adversaires peuvent-ils croire que vous avez touché quelque chose ?
Vos adversaires ont-ils souvent touché quelque chose sur ce tableau ?
Tous les flops sur lesquels vous pouvez répondre oui à la première et non à la deuxième, sont des bons flops à continuation bet. Par exemple,
les flops avec des cartes hautes comme Roi, Dame ou As, sont bons, car, en tant que relanceur préflop, vous avez souvent des cartes hautes.
Vous êtes donc crédible si vous essayez de représenter une paire haute en misant.
Quels adversaires se prêtent à un contibet ?
Il y a différents types d’adversaires, et chacun d’entre eux réagit différemment face à un continuation bet.
Voici une catégorisation grossière de quatre types de joueurs :
Loose-passif
Le joueur loose a du mal à abandonner sa main. C'est la raison pour laquelle ils ne se prêtent pas à un bluff.
Le joueur loose passif se distingue par ailleurs par le fait qu'il est rarement agressif. Il mise ou relance rarement, mais suit en revanche souvent.
Ne le bluffez pas, mais essayez plutôt de toucher une bonne main, et de lui extirper de la value une fois votre main touchée.
Il suivra souvent avec des mains faibles.
Loose-aggressif
Les joueurs loose agressifs ont également du mal à abandonner leur main. Ils bluffent plus souvent.
Par exemple, sur le flop avec une paire, montré plus haut, ils attaqueront souvent. Contre ce type de joueurs,
mieux vaut également renoncer à des bluffs trop fréquents. Vous lui soutirerez de l'argent plutôt en touchant une bonne main et en
le faisant payer grassement. Vous devez lui abandonner un certain nombre de petits pots, mais pourrez en gagner des gros lorsque
vous touchez une bonne main.
Tight-passif
Les joueurs tight passifs sont les adversaires idéaux pour un contibet. Tight signifie qu'ils jouent peu de mains. Ils abandonnent vite,
et ne sont agressifs que lorsqu'ils ont une main forte. Contre ces adversaires, vous pourrez faire des contibets très fréquents.
Si ceux-ci échouent, alors vous savez au moins ce que votre main vaut : rien du tout.
Tight-aggressif
Le style tight agressif est, en principe, également le vôtre. De tels joueurs jouent de bonnes mains et essayent d'éviter les situations marginales.
C'est pourquoi on peut les bluffer. Vous êtes vous-mêmes bluffable, ce qui est positif. Si vous ne l'étiez pas, cela signifierait que quelque chose ne
va pas. Les bons joueurs doivent être bluffables.
Contre les TAGs, vous pouvez également attaquer bon nombre de flops, mais pas autant que contre les joueurs tight passifs.
Cela vaut avant tout pour les joueurs qui jouent plusieurs tables en même temps. Si c'est le cas, les joueurs jouent plus souvent leur jeu standard,
et abandonnent presque systématiquement lorsqu'ils n'ont rien touché.
Comment vous décider ?
Vous avez maintenant toutes les informations nécessaires pour prendre votre décision. Vous devez cependant approcher différemment chaque information.
Pour commencer, les cas faciles : vous avez une main faite moyenne ou forte, top paire avec un bon kicker ou mieux. Dans ce cas, vous faites toujours
un continuation bet. Le nombre et le type des adversaires importent peu.
Votre main est souvent la meilleure et vous avez de bonnes chances de vous améliorer.
Avec un tirage fort, vous misez toujours si vous êtes face à un seul adversaire. Contre deux, vous misez assez souvent.
Face à encore plus d’adversaires, cela dépend des cartes communes et du type d’adversaires.
Il est profitable s’il est assez probable que tous vos adversaires se couchent face à une mise.
L’affaire devient plus difficile si vous avez un tirage faible, ou une petite paire, ou rien du tout.
De telles mains ne justifient en elles-mêmes pas une mise, et le bluff doit donc fonctionner assez souvent pour être profitable.
Vous devez donc observer attentivement le flop et vos adversaires :
Beaucoup d'adversaires - vous ne misez pas.
Flop très propice aux tirages - vous ne misez pas.
Adversaire loose, qui suit toutes les mises - vous ne misez pas.
Un bon joueur fait normalement entre 65% et 75% de Continuation bets.
Si vous avez la position sur votre adversaire, vous ferez des continuation bets un peu plus souvent.
En moyenne, un bon joueur renonce au contibet avec entre un quart et un tiers des mains qu’il a relancé préflop.
Les 65% à 75% restants sont les bluffs purs, les semi-bluffs, et les mains avec lesquelles il a touché quelque chose.
Si vous n’avez plus qu’un adversaire, alors vous devriez presque toujours miser, si toutefois il ne s’agit pas d’un joueur très loose
qui n’abandonne que rarement sur le flop. Contre deux adversaires, le flop doit s’y prêter. Les joueurs doivent également être propices à un contibet,
et donc, en mesure de se coucher. Nous vous avons déjà montré comment le définir.
Que faire si un adversaire mise avant vous ?
Les choses ne se déroulent pas toujours aussi aisément que dans les situations présentées auparavant, où tout le monde checke sur le flop,
et où vous pouvez tranquillement réfléchir si vous voulez faire un continuation bet ou non. Il arrive également régulièrement qu’un adversaire mise
avant même que ce soit votre tour de parler. Puisque c’est vous qui avez l’initiative et à qui il “revient” de miser,
on appelle une telle mise sans initiative un donkbet. Votre réaction dépend alors de la taille de la mise.
Vous avez un adversaire et il mise très peu par rapport au pot (souvent entre un et trois big blinds).
Cette mise indique souvent une main allant de faible à moyenne. Si l’adversaire a un petit stack de moins de 2,5 fois le pot,
alors un bluff ne vaut pas le coup. Il se sent souvent attaché au pot et n’abandonnera quasiment rien.
Dans cette situation, vous ne jouez que les mains faites et les tirages forts, et relancez directement.
Si votre adversaire a un stack moyen, alors vous pouvez tout à fait relancer avec une main plus faible.
Pour ce faire, il est impératif qu’il ne soit pas trop loose, et vous devez être également certain qu’il ne fait pas ça afin de provoquer une relance.
Chez un joueur tight-agressif, qui en principe ne fait pas de tel move, un petit donkbet pourrait bien être un piège. Prudence, donc.
Vous avez un adversaire et il mise assez haut
Dans ce cas, vous devriez jouer les mains faites (top paire top kicker et plus) et les tirages forts, en les relançant, et coucher le reste.
Vous avez plusieurs adversaires
Contre plusieurs adversaires, les bluffs ne sont plus vraiment envisageables. En règle générale, vous relancez avec les mains faites fortes
et les tirages forts. Avec les tirages faibles et les mains faites médiocres comme middle paire ou faible top paire,
vous pouvez parfois suivre une petite mise. Si vous n’avez rien touché, vous vous couchez.
La situation devient plus compliquée lorsqu’un deuxième joueur relance avant votre tour de jeu.
Dans ce cas, vous ne pouvez plus jouer que les mains faites fortes (double paire ou mieux), et les tirages combo forts, en particulier tirage couleur+OESD.
Après une mise et une relance vous pouvez aussi vous séparer de top paire et même d’une overpair.
Cela dépend bien sûr des adversaires et des cartes communes.
Le deuxième joueur fait preuve d’une grande force. S’il est très agressif, cela ne signifie pas forcément grand-chose.
Est-ce que beaucoup de tirages sont possibles ? Peut-il avoir une moins bonne main que la vôtre qui lui semble justifier une relance ??
Que faire quand quelqu’un relance ?
Une autre situation à laquelle vous serez confronté régulièrement : vous avez fait votre contibet, et un adversaire vous relance.
Bien sûr, vous devez maintenant abandonner toutes les mains sans valeurs, comme les petites et moyennes paires, et les tirages faibles.
Avec des tirages combo forts, comme tirage couleur + OESD, Tirage couleur + paire, lorsque vous tirez vers la quinte/couleur max,
vous pouvez continuer à jouer agressivement. Si vous avez plus de 12 outs intacts, alors vous pouvez vous mettre all-in suite à la relance.
Si vous avez un bon tirage isolé, comme tirage couleur, tirage quinte bilatéral, ou encore tirage double gutshot,
alors vous pouvez éventuellement suivre la relance. Cela dépend de la taille de la relance. Cela nous ramène au sujet cote du pot et cote du pot implicite.
Dans l’ensemble on peut dire que vous pourrez remporter encore environ la moitié du pot du turn en cas de réalisation de votre tirage sur le turn.
C’est pourquoi nous pouvons établir la règle grossière suivante :
vous pouvez suivre la relance si vous ne devez pas payer plus des 3/4 du pot actuel (en incluant les mises et relances adverses).
Face à des adversaires passifs, dont les relances démontrent beaucoup de force, ou contre les adversaires très mauvais,
vous pouvez partir du principe que vous remporterez encore plus d’argent lors des tours d’enchères suivants.
C’est pourquoi vous pouvez également suivre une mise à hauteur du pot, contre ces joueurs
(à condition que les tapis effectifs soient assez profonds pour vous garantir cette cote implicite).
Si vous avez une main faites à partir de top paire, alors vous devez observer le flop.
Si celui-ci offre bon nombre de tirages, quintes ou couleurs, alors vous devriez relancer immédiatement avec vos très bonnes mains.
Sur le flop sans danger, vous pouvez également vous contenter de suivre avant de garder l’adversaire dans le pot s’il bluffe ou a une main faible.
Avec des mains plus faibles, comme top paire avec un kicker faible, vous pouvez, en général, vous coucher face à une relance,
à moins que l’adversaire ne soit, de manière générale, très agressif.
Comment jouer sur le turn ?
Sur le turn, il convient de réévaluer votre main. Est-elle toujours forte ? Peut-elle s’améliorer, et, le cas échéant, est-elle toujours sans valeur ?
Le turn a-t-il réalisé un tirage que l’adversaire pourrait avoir ?
Avec des mains faites fortes, vous continuez à jouer agressivement.
Si vous avez tenté un bluff sur le flop, vous abandonnez sur le turn.
Si vous aviez un tirage fort, vous pouvez continuer à jouer agressivement face à un adversaire, mais devez devenir passif face à plusieurs.
Vous misez avec des paires fortes, mais en cas de cartes communes inoffensives, vous pouvez également checker et suivre une mise.
Si un tirage possible s'est réalisé, vous devez être prudent. Avec de bonnes mains faites sans grand potentiel d'amélioration,
il est préférable de miser et d'abandonner face à une relance.
Si un adversaire mise avant vous, alors ne relancez qu'avec des mains vraiment fortes, et ne bluffez pas.
Continuer à jouer agressivement avec des mains faites fortes
Si votre main est toujours forte, double paire ou mieux, alors vous continuez à jouer agressivement.
Si un tirage vers une meilleure main s’est réalisé, alors vous devez réfléchir si vous préférez miser et vous coucher face à une relance, ou checker,
et suivre une mise.
Comment jouer sur la river ?
Sur la river, la question de la force de votre main se pose à nouveau. Votre premier regard doit encore une fois s’orienter sur les tirages éventuellement
réalisés. Le cas échéant, vous devez vous demander s’il est vraisemblable que votre adversaire ait ce tirage.
Si vous avez une main faite forte, comme double paire ou mieux, et si vous avez encore de fortes chances d’être en tête, alors vous devriez continuer
à jouer agressivement.
Si vous avez une top paire ou overpair, avec lesquelles vous aviez misé sur le flop et le turn, alors vous devriez plutôt tendre à renoncer à une mise sur
la river. Exception faite, bien entendu, des situations où vous êtes face à un joueur très loose ou mauvais en règle générale.
C’est surtout intéressant lorsque le flop offrait des chances de tirages qui ne se sont réalisées ni sur le turn, ni sur la river,
que vous avez misé flop et turn, et que votre adversaire est assez agressif pour bluffer avec un tirage raté.
Si un tirage vraisemblable se réalise et que l’adversaire a la position sur vous, alors il est préférable de miser et de vous coucher face à une relance.
Vous gagnez ainsi peut-être encore un peu d’argent de la part des moins bonnes mains, avec lesquelles votre adversaire ne miserait pas.
Contre des joueurs agressifs, vous pouvez également checker et suivre une mise. Si le jeu de votre adversaire indique fortement que vous êtes battu,
alors vous devriez vous coucher.
En règle générale, les joueurs bluffent peu sur la river. En conséquence, si un tirage couleur se réalise sur la river, que vous misez,
et que votre adversaire relance, alors vous pouvez être quasiment certain que vous êtes battu, et vous coucher la plupart du temps.
Avec double paire ou mieux, il est préférable de miser encore une fois, afin de permettre à votre adversaire de suivre avec une moins bonne main.
Sur la river vous ne devriez plus autant miser que sur le flop et le turn, car vous ne devez plus protéger votre main. En règle générale,
devriez miser aux alentours de la moitié du pot. Sur la river, vous devriez éviter de bluffer. Les riverbluffs fonctionnent rarement.
En résumé
Jouer la position, et avec une agressivité contrôlée est la clef du succés au No Limit Hold’em.
C’est pourquoi la situation de jeu la plus importante est celle où vous avez relancé avant le flop et jouez post-flop en tant qu’agresseur préflop.
La question qui se pose alors toujours est de savoir si vous devez ou non faire un continuation bet.
Cet article vous a livré les éléments de réponse de base. Misez toujours avec des mains faites fortes et des tirages forts.
Votre mise doit osciller entre la moitié du pot et le pot complet
Sur le turn, vous abandonnez les bluffs. Vous misez encore avec les mains faites fortes. Avec les tirages, vous jouez passivement et
vous vous pliez à la cote du pot, à moins que la situation vous soit favorable : un tirage fort contre un adversaire capable de se coucher.
Avec une paire, hors position, vous devriez tendre à miser. En position, sur un tableau non propice aux tirages, vous pouvez également envisager un check.
Si vous avez opté pour cette ligne, vous devriez alors suivre une mise sur la river. Si, en revanche, vous avez misé sur le flop et le turn avec une paire,
alors vous devriez vous contenter d’un check river, à moins que l’adversaire ne soit très mauvais.
S’il est assez probable que vous ayez la meilleure main sur la river, alors vous jouez agressivement sur la river.
Vos mises doivent être en revanche un peu moins élevées. Vous pouvez vous contenter d’une mise aux alentours de la moitié du pot.