- 29 mai 2013
- petiteglise
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Effondrement du cash-game, que ne parvient pas à compenser le léger accroissement du poker de tournoi. De moins en moins d’opérateurs restent en course, globalement tous déficitaires. Points positifs : les plateformes ne sont pas rigged et l’argent des joueurs est en sécurité.
Le marché du poker en ligne continue sa chute
Les tendances, esquissées dans le dernier rapport trimestriel de l’Arjel, viennent d’être confirmées, dans ce long rapport d'activité (pdf, 48p).
Le cash-game, véritable moteur de l’économie poker, est en panne : en baisse de 5% entre 2011 et 2012. Les joueurs aux mises les plus faibles sont pourtant en hausse de 4%, mais les regs sont de moins en moins présents. On constate même une baisse de 20% pour les comptes engageant plus de 100.000€ par trimestre.
Les tournois sont en hausse, de 21%, mais ne représentent qu’une infime portion des revenus du poker et ne compensent pas la chute du CG.
Au total, le Produit Brut des Jeux (PBJ) affiche un recul de 5%.
Cette baisse se répercute aussi sur les taxes : le poker a rapporté 5 Millions € en moins aux caisses de l’Etat qu’en 2011.
Il y a de moins en moins d’opérateurs :
Fin 2010, on comptait 35 opérateurs pour 48 agréments.
Fin 2011, ils étaient encore 35 opérateurs, pour 47 agréments.
Fin 2012, 9 opérateurs avaient disparu. Aucun d’entre eux n’avait réussi à dépasser les 1,1% de part de marché.
Au total, la perte d'exploitation des rooms française s'élève à 88 Millions €. Opérateur de poker reste donc une activité déficitaire en France.
Les joueurs de poker sont en sécurité en France
Générer le hasard a toujours été un défi pour les informaticiens de manière générale, et pour les opérateurs de poker en particulier. L’Arjel est chargée de vérifier que les mains données correspondent à une distribution aléatoire, mais aussi qu’aucun pirate ne puisse deviner les données générées, même s’il était au courant de l’algorithme. Après avoir analysé un échantillon de 15 Millions de mains de Holdem, l’Arjel assure n’avoir détecté aucun biais ni aucune anomalie.
Depuis le Black Friday, la sécurité des fonds des joueurs est devenue une question épineuse. Les opérateurs français ont majoritairement recours à la fiducie, consistant à transférer la somme d’argent (ici, les comptes des joueurs) à une société chargée de garantir le paiement des bénéficiaires en cas de faillite. Cette somme ne peut être saisie par le FISC. En clair, si jamais votre room venait à fermer, vous pourrez récupérer immédiatement votre bankroll. Précisons tout de même que, si l’Arjel recommande expressément le recours à la fiducie, aucune loi ne l’impose aux opérateurs de poker.