Perquisition et interpellations au cercle Cadet

• 14 octobre 2014
• Barth_Gury
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Un mois après la fermeture de l'Aviation Club De France, c'est au tour d'un autre acteur majeur du jeu parisien d'être dans le viseur de la justice : Tôt ce matin, une vingtaine de policiers ont perquisitionné le cercle Cadet et une dizaine de personnes ont été amenées en garde à vue, dont le propriétaire de l'établissement Serge Kasparian.

Perquisition au cercle Cadet

Vers 5h30 du matin, le cercle Cadet a reçu la visite des policiers du services courses et jeux, présent pour perquisitionner l'établissement et, selon Le Monde.fr, "saisir un certain nombre de documents comptables".
Au total, 14 personnes ont été interpellées et placées directement en garde à vue, dont le propriétaire de l'établissement Serge Kasparian, embarqué directement de son domicile.
Les chefs d'inculpations qui pèsent sur le cercle du 9ème arrondissement parisien sont identiques à ceux incombés à l'ACF : "extorsion en bande organisée, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs."
Les investigations sont menées par les magistrats Hervé Robert et Serge Tournaire. Ce dernier connait bien le dossier des cercles parisiens puisqu'il était déjà l'un des acteurs majeurs de la fermeture des cercles Wagram et Concorde (anciennement Cadet).
D'après le Parisien, l'enquête s'intéresserait tout particulièrement à des "malversations financières et détournements entre la France et le Maroc".

Enquête sur Serge Kasparian

Les enquêteurs se sont penchés tout particulièrement sur l'activité du patron de l'établissement Serge Kasparian. Pour bien comprendre le contexte, le cercle Cadet, anciennement Concorde, avait dû fermer ses portes en 2007 après que la police "ait mis en évidence la mainmise du grand banditisme corse sur ce juteux business".
Deux ans après et suite à la vérification du profil des repreneurs, le cercle reçoit l'autorisation de ré ouvrir et décide par la même occasion de changer son nom.
Les deux nouveaux investisseurs sont Serge Kasparian, restaurateur et actionnaire du club de foot Nîmes Olympique, ainsi que les gérants de la brasserie parisienne Bertrand. A eux deux, c'est plus de 500.000 euros qui ont été mis sur la table pour relancer la machine Cadet.
Mais c'est le premier investisseur qui intéresse la police depuis plus d'un an maintenant. Son train de vie et "des montages financiers qui lui auraient permis de faire sortir discrètement de l’argent du cercle" sont pointés du doigt.
Après enquête, ce serait "entre 5000 et 30.0000 euros en liquide" qui sortiraient quotidiennement de l'établissement de manière illicite.
Le Point.fr va encore plus loin en nous précisant que l'intéressé ne "posséderait pas de comptes bancaires personnels en France, mais plusieurs au Maroc où il aurait acheté plusieurs biens immobiliers dont la somptueuse villa de Charles Aznavour et un riad à Marrakech".
L'un de ses fils, gérant du restaurant attenant au cercle (Le Rich), fait également parti des interpellés.

Interpellations en série dans les cercles parisiens et interrogations

"Nous sommes en 2014 après J.C (pas Jean Christophe, l'autre), et la police des jeux a la main mise sur tous les cercles de jeux parisiens. Tous ? Non ! Car un établissement peuplé d'irrésistibles livetards résiste encore et toujours à l'envahisseur..."
Vous l'aurez compris, je parle bien du cercle Clichy, seul rescapé de la série de descente policière exercée sur tous les établissements de jeux parisien ces dernières années.
Dans un article précédent, je vous avais expliqué en détail la volonté de l'Etat français de faire le ménage dans les cercles parisiens et les rendre plus "propre", en augmentant la transparence comptable et des flux financiers. 
Plusieurs questions nous viennent à l'esprit après cette nouvelle annonce matinale : Combien de temps reste-t-il au cercle Clichy avant de recevoir à leur tour une visite de la police ? Le FPS Paris, qui doit normalement se dérouler à Cadet dans 5 semaines, aura-t-il lieu ? Le Winamax Poker Tour est-il mis en danger ?
Si les cercles se voient obligés de fermer leurs portes, la législation autorisera-t-elle l'ouverture de casino dans Paris Intra muros ? Où les regs des cercles vont-ils pouvoir exercer leur passion ?
Les plus optimistes d'entre nous verront la possibilité de voir une croissance du trafic arriver sur les opérateurs online. Les autres, de voir les parties privées (donc illégales), se multiplier dans la capitale.
Quoi qu'il en soit, le cercle Clichy Montmartre risque de faire salle comble ses prochains jours...