- 21 juillet 2014
- Barth_Gury
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Ali Tekintamgac, rendu tristement célèbre suite à sa disqualification de la table finale du Partouche Poker Tour en 2010 pour cas de fraude avérée, a été condamné le 11 juillet dernier à 3 ans et 5 mois de prison ferme. On l'accuse d'être à la tête d'un réseau important de triche qui a sévit de nombreuses années en Allemagne, République Tchèque et Chypre.
Les fraudes d'Ali Tekintamgac sur le circuit
Septembre 2010 à Cannes. La table finale du Partouche Poker Tour s’apprête à débuter lorsqu'un scandale éclate : Ali Tekintamgac, un des finalistes, n'est pas présent pour défendre ses chances. Et pour cause, le joueur allemand d'origine turque est accusé d'avoir triché durant le tournoi en utilisant un stratagème sophistiqué lui permettant de connaitre les cartes privatives de ses adversaires.
Cet événement dramatique fait suite aux rumeurs découlant de la victoire du joueur lors du WPT Barcelone quelques mois plus tôt où des observateurs avaient déjà commencé à émettre certains doutes quant à légitimité de la performance de l'allemand.
Après enquête, des soupçons de triches ont également visé l'EPT Tallin, le BOPC à Namur (Belgique), et l'IPT Venise.
Suite au scandale, Ali a quasiment disparu du circuit, et mis à part une 4ème place lors d'un tournoi à Chypre pour 36.000$ en 2012, a su se faire discret.
Le mode opératoire d'Ali Tekintamgac
Afin de connaitre les mains de ses adversaires, Ali Tekintamgac utilisait l'aide d'un complice. Contrairement au scandale de Pasqualini lors du Partouche Poker Tour 2009, l'aide ne provenait pas d'un joueur à la table, mais d'un faux journaliste, nommé Edi, qui se plaçait derrière les joueurs afin de voir leurs cartes grâce à l'aide d'un appareil photo et informer ainsi Ali de leurs valeurs.
Une sorte de code avait ensuite été mis en place afin qu'Edi puisse communiquer avec le tricheur allemand : la main levée vers deux zones très proches en-dessous du menton signifiait des cartes connectées (8,9). En dessous du menton un 10, le menton un Valet, le nez une Dame, l'oreille un Roi et le dessus de la tête un As.
Cela ne vous rappelle pas quelque chose ?
La vidéo de la main finale lors du WPT Barcelone
A la 27ème seconde de la vidéo le prétendu ''journaliste poker'' est stratégiquement placé derrière l'adversaire de Tekintamgac et peut espionner ses cartes privatives grâce à son appareil photo.
Le témoignage de Michel Abecassis
Ali Tekintamgac condamné à 3 ans et demi de prison ferme
Incarcéré en septembre dernier par le tribunal de Bavière pour triche répétée sur le circuit international ainsi que l'organisation de parties privées illégales, son procès s'est déroulé mi-juillet et le joueur a décidé de plaider coupable et d'accepter la sanction de 3 ans et demi de prison ferme.
Décrit comme le "parrain d'une organisation à plusieurs têtes" par un média allemand, Ali Tekintamgac possédait un grand nombre de complices, dont faisaient parti des employés de casino.
Il aurait également orchestré un grand nombre d'opérations illégales à Chypre et en République Tchèque.
Une chose est sûre, on risque de nouveau entendre parler d'Ali Tekintamgac dans les prochains mois.