En tout cas quand j’étais nul en MTT je gagnais de l’argent, pas en CG .
Après je pense que c’est vraiment spécifiques aux petits buy-in en MTT. Les prérequis pour être gagnant sur ces tournois me semblent vraiment dérisoires comparativement au CG.
C’est d’ailleurs une des raisons qui fait le succès écrasant des MTT face au CG, tout le monde peut gagner des flips, même les récréas.
Alors si t’es un récréa un peu meilleur que les autres avec des ranges, quelques cbet et qui sait calculer les côtes, t’es déjà gagnant. Et ce sans même maîtriser ne serait-ce qu’un peu les aspects stratégiques du tournois qui font toute sa diversité/complexité.
Oui, c’est sûr. Après comme tu disais au début (ton 1er post sur le sujet), même si t’es facilement « gagnant » en low-stake, tu vas vraiment pas beaucoup gagner (tu vas avoir un hourly faible, si t’as un ROI faible (pour du low-stakes), genre 10 à 30%)
Donc t’es condamné soit à chercher à avoir un huge ROI (ce que j’essaie un peu de faire en essayant de monter rapidement des bons stakes sur les MTTs rebuys) soit à jouer 25 tables en même temps, ce qui va du coup te condamner à avoir un ROI faible et limiter drastiquement ta progression. (sauf si tu t’appelles Macintosh)
Donc oui, c’est facile d’être gagnant en low-stakes, mais être gagnant avec un faible ROI présente peu d’intérêt, à ce moment là, en NL5 tu peux aussi gagner assez « facilement » imo en jouant pépouze 20/15. Ca va te demander un peu plus de travail en amont peut-être, mais t’auras moins de travail sur le mental qu’en jouant des MTTs avec 15% de ROI.
Il n’y a pas d’option qui permette de « print easy » sinon tout le monde le ferait ^^
Il me semble que tu as comme objectif de faire un marathon. Alors je vais te donner mon avis (mais chacun trouve son plaisir ou il veut) :
1 marathon = 40km de plaisir + 2km de souffrance et 125m de jouissance
4 * 10 km (à un jour intervalle) = 2km de plaisir + 40km de souffrance + ah non, on n’y a pas le droit.
Dans un cas, tu commences à fond et tu accélères au milieu pour espérer te battre. Dans l’autre, la gestion de ton effort est la clé.
Après réflexion, c’est peut etre tes propos en comparant le CG et le MTT…
Je n’ai pas tout compris à ton propos mais Oui, il y a en quelques sorte une « gestion » d’effort en MTTs à prendre en compte…
Dans le sens où en MTT, les meilleurs joueurs sont ceux qui arrivent le plus souvent au bout de l’épreuve sans craquer, alors qu’en CG, rien ne t’empêche de t’arrêter pour souffler à tout moment donc tu peux plus comparer chaque session à un « Sprint ».
J’ai fais la même en NL50 l’année dernière, c’est dingue à quel point c’est une erreur récurrente, je me demande pourquoi on associe notre roll à notre niveau
Je ne pense pas que cela soit réellement le fait d’associer la roll à un supposé « niveau ».
C’est juste que beaucoup de joueurs choisissent leurs tables en fonction de ce que leur permet leur finance, indépendamment de savoir s’ils ont le niveau ou non.
Il faut dire que pour certains ce n’est pas très motivant de s’installer en NL2
avec plus de 1000 euros de roll…
C’est aussi pour cela qu’il y a aussi des fishs en NL50+.
Après si tu as grind des MTTs et que tu as gagné beaucoup, ça peut être aussi le fait de sous-estimer la différence entre MTT et CG, pas le fait « d’associer une roll à un niveau », ça n’a pas trop de sens je trouve. Je ne pense pas que quelqu’un qui hérite d’une fortune va se dire qu’il devient d’un seul coup bon au poker.
Moi pour le coup c’était vraiment ça !
J’étais un semi-fish de MTT. J’avais une bankroll mais plus le temps pour faire de longues sessions à cause du boulot, alors après avoir joué un peu en Double or Nothing, j’ai souhaité me mettre au CG.
Du coup n’ayant aucun repère j’me suis dit que j’avais 100 BI de NL20 alors let’s go.
Les premiers jours j’ai gagné 2-3 caves par jour puis ensuite j’ai commencé à me faire défoncer, je voulais pas y croire, j’pensais que c’était la variance.
Je jouais genre 10 tables, j’étais nul. Quand j’ai vu la roll fondre, évidemment j’suis allé essayer de récupérer en 50 comme un bon gros regfish qui sait pas ce qu’il fait.
Avant de tomber à 0 j’ai eu la présence d’esprit de me dire « OK, on a clairement pas le level. Va falloir bosser, mais si je peux perdre 1K5 en 2-3 semaines en NL20, c’est que l’inverse doit être possible aussi. »
Et l’aventure CG a commencé, c’était début mai il y a 3 ans.
Ce même été, j’étais de retour en NL20-30 en quelques mois puis j’ai fait mon premier shoot en 50. Rebelote j’ai à nouveau pris une claque, perdu la moitié de ma roll.
Suite à ça j’suis retourné bosser en restauration et puis j’ai pas touché une carte pendant plus d’un an.
Mais je suis encore là, j’ai repris l’année dernière avant l’été et cette fois j’suis bien installé en 50/100, aux portes de la 200. Le travail paie sur le long terme les amis !
J’avais 4k de BR grace au live principalement, et je regardais un peu ce qui ce disais sur le cashgame ( car la a base je me suis mis au online pour lisser la variance, le fameux ) et j’ai entendu qu’il fallait avoir entre 60 et 100 BI pour être tranquille sur une limite, j’avais trouvé ma limite :’)
Et pareil, j’ai perdu une 20n de caves en 2 semaine, et la je me suis dis, ok, c’est très certainement un badrun car j’ai le niveau c’est sur, je gagne en live, mais je vais me calmer un peu
J’ai fais cet erreur aussi, c’est dingue, c’est la que j’ai pris du coaching et que je me suis rendu compte que j’avais un niveau catstrophique et que j’étais probablement en goodrun tout ce temps la !
Moi j’ai le problème inverse , j’ai beau avoir un très beau run en NL25, quand je fais une session bien perdante, je me dis que j’ai mal joué…
Il faut que je vois un coach pour comprendre la variance réellement au fond de moi…
Ce défaut ralentit considérablement ma progression car quand ça va mal, je joue moins, souvent je cash out pour ne pas mettre mes sous en danger donc je ne up pas…
Mais paradoxalement, c’est aussi ce qui m’évite des grosses dégringolades, car beaucoup de joueurs qui commencent à run sale se mettent à moins bien jouer, ce qui amplifie leur mauvais run (quand ce n’est pas déjà de base la cause de leur mauvais jeu qui avait démarré le down)
Il y a un juste équilibre à trouver entre trop de confiance (égo ou sur-estimation du rôle de la variance dans un mauvais run) comme tu as pu le vivre et manque de confiance/sous-estimation du rôle de la variance, comme je le vis à chaque mauvaise session.
Edit :
Aujourd’hui par exemple, ça m’énerve de ne pas gagner alors que le field est pas bon. Plutôt que de me dire que c’est juste la variance, je regarde les pots perdus pour voir ce que j’aurais du éviter… (alors qu’au final c’est souvent inévitable…)
Pour ma part, je ne regarde plus mes résultats de session. Ça n’a aucun sens quand on y pense de se fier à ça. Sur le mental, ça a un impact important.
Sinon, il y a le droit aussi de souhaiter rester sur une limite où on se sent confortable. C’est personnel ça. Maintenant, tu as l’air de consacrer pas mal de temps au poker. Il y a donc moyen de bien progresser tant en terme de jeu que de limite pour toi. Tant qu’à faire autant essayer de UP
Oui, bof, ça reste quand même un indicateur. Quand on enchaine les sessions perdantes, ça peut être juste la variance comme un pbm sous-jacent que l’on ferait bien d’identifier (pas forcément la qualité de notre jeu, mais une mauvaise sélection des tables ou autre)
Après en soi, c’est plus un problème de vision/perspective. Certes ne pas regarder c’est résultat va nous aider à rester focalisé sur les plays plutôt que le résultat et c’est une bonne façon de « duper » nos ressentis.
Mais il y a un problème plus profond à traiter qui est notre rapport aux pertes et aux erreurs.
Les unes sont inévitables et ce même lorsqu’on joue bien. Et les autres peuvent être de bonnes opportunité de skill up, si tant est qu’on accepte de les regarder en face et de travailler plutôt que de vouloir les occulter quand elles sont douloureuses.
Vraiment plus important IMO de travailler sur nos perceptions de la variance et des erreurs, car même si tu regardes pas tes résultats, tu le sens quand tu te fais défoncer et il s’agit de rester focus même dans ces cas là, ou du moins de se rendre compte qu’on perd pieds pour pouvoir arrêter la session si dissonance cognitive il y a.
Oui c’est aussi pour cela que je regarde mes résultats. Quand je sens que je me fais défoncer, j’aime bien voir à quel point pour éviter de m’imaginer plus grave que ça n’est réellement ou de minimiser le fait.
Cela dit, oui, je pense que je devrais être moins RO sur les sessions, et d’ailleurs j’ai commencé en disant que c’était un problème limitant pour moi.